Qui dit retour de la WNBA dit retour du récap !
Comme chaque semaine, nous vous faisons un résumé des événements passés et à venir. Un condensé pour vous remettre à niveau si vous avez passé la semaine sur les plages ou au fond des bois.
Résultats de la semaine
🔥 Nos articles récapitulatifs de matchs
Classement provisoire
🔔 Actualisé après les matchs du 20/05/2024
Le match de la semaine
Atlanta Dream 92-81 Los Angeles Sparks (16/05)
Sur le papier, cette affiche n’était pas vraiment la plus sexy et pourtant, dans le contenu, il s’agit d’une des rencontres au niveau le plus plaisant de cette semaine. Alors qu’on attendait Los Angeles dans les profondeurs du classement, les premières rencontres nous ont montré qu’avec cette équipe, ses atouts défensifs, et la mentalité insufflée par Curt Miller et incarnée par ses joueuses, rien n’allait être simple pour les équipes adverses. Si on pouvait s’attendre à cette assise défensive, ce qui nous aura le plus surpris c’est de voir une équipe avec déjà des principes offensifs un peu rodés et un ballon qui circule beaucoup plus que ce qu’on aurait pu attendre. Dearica fait office de moteur offensif dans un rôle de première scoreuse qu’on ne lui connaissait pas vraiment jusque là.
En face ce soir là, le Dream d’Atlanta, elles aussi difficiles à prédire, un rang derrière les contenders identifiées mais a priori promises aux playoffs sans trop de contestation. Le principal questionnement se situait sur l’intégration de Tina Charles au sein de ce groupe relativement peu modifié pour le reste. Sur cette rencontre, Tina aura rappelé à tout le monde qu’on ne perd par un niveau de quasi MVP en seulement une saison blanche. 21 points 14 rebonds mais surtout une intégration modèle dans le collectif, présente (euphémisme) mais sans bouffer la feuille et la balle. Au final, cela permet à Atlanta d’engranger d’entrée la première victoire de sa saison et de belle manière.
En face, notons tout de même la très belle entrée en matière de Cameron Brink qui n’aura manqué de se faire remarquer à toute une nouvelle fanbase. Ses problèmes de fautes auront limité ses minutes à la vingtaine max mais son impact sur son temps de jeu limité est déjà impressionnant. On espère qu’elle pourra progresser rapidement sur cet aspect du jeu car le potentiel est plus qu’alléchant.
La performances de la semaine
Kahleah Copper bat son career-high pour planter 38 points au Dream d’Atlanta
Les performances individuelles marquantes ont déjà été nombreuses dans ce début de saison. A’ja, Breanna, Nneka, Arike ou évidemment l’inévitable Alyssa Thomas, ont toutes noirci la feuille à l’un ou l’autre moment cette semaine. Mais nous avons voulu mettre en avant la performance impressionnante de KFC dans des circonstances compliquées.
Avant ce début de saison, le Front Office du Mercury avait fait le pari d’un recrutement ambitieux mais risqué. Le résultat ? Un 5 majeur très fort et complémentaire mais au détriment de la profondeur d’effectif. Avant même le début de la saison, une première tuile s’abattait avec la blessure de Brittney Griner, sans réel backup dans le roster. S’en était donc suivi une rouste face A’ja Wilson qui avait pu régner sur la raquette comme jamais. Il fallait donc réagir dans ce deuxième match.
Face à une équipe d’Atlanta sérieuse et capable de proposer du jeu, et malgré une Diana Taurasi dans un mauvais soir en terme d’adresse, Kahleah va rayonner et proposer l’ardoise la plus salée de sa carrière déjà pourtant par mal fournie. 38 points dont un drive clutch en fin de rencontre pour prendre l’avantage à quelques secondes du terme.
On pourra remercier le Dream qui aura proposé un match en deça de ses capacités mais 38 points, ce n’est quand même pas tous les jours.
Focus
Les débuts mouvementés de Caitlin Clark
Avec une hype en constante augmentation depuis au moins un an et demi, le moins que l’on puisse dire c’est que l’arrivée dans le monde professionnel de Caitlin Clark ne sera pas passée inaperçue. Plusieurs observateurs réguliers la ligue, dont nous, avaient rappelé à de plusieurs reprises que l’entrée en matière pouvait s’avérer rugueuse pour Caitlin Clark pour plein de raisons. Malgré son incroyable talent, Caitlin restait une rookie qui allait devoir s’habituer à la meilleure ligue du monde, avec en plus une cible dans le dos identifiée due à sa hype incroyable. Et c’est exactement ce à quoi nous avons assisté, des débuts compliqués avec une attention défensive de tous les instants, un impact offensif mesuré et beaucoup de pertes de balles.
Il faut dire que Caitlin n’aura pas été aidée non plus par le calendrier de la WNBA. Connecticut – New York (x2) et puis de nouveau Connecticut. Nombreuses sont les joueuses, et a fortiori les rookies, qui auraient sombré dans ce contexte.
Tout cela aura évidemment réveillé les fans de Caitlin Clark nouvellement arrivés dans la ligue qui n’auront manqué de fustiger qui la ligue d’avoir mis en place ce calendrier, qui les arbitres d’êtres trop permissif dans le traitement défensif autorisé, etc etc. A les entendre, la ligue aurait du s’arranger pour permettre à Caitlin de mettre ses 30 points au nom de “l’exposition et le momentum qu’elle rapporte à la ligue”. On passera sur les critiques (voire insultes) émises à l’encontre de ses coéquipières comme Aliyah Boston, soit disant pas au niveau de leur protégée (cette dernière a d’ailleurs supprimé ses réseaux sociaux face à l’avalange d’insultes).
Au delà de ces considérations partisanes franchement excessives et injustes, il est surtout intéressant de constater l’approche de Caitlin face à ce traitement. Loin de s’en offusquer ou de s’en plaindre, elle est consciente qu’il s’agit d’un processus par lequel elle doit passer pour trouver des solutions. Et l’on a déjà pu voir une évolution de match en match. Petit à petit, Caitlin comprend les traitements défensifs auxquels elle fait face et apprend à y faire face. Cela prendra le temps que cela prendra mais Caitlin a le talent pour faire fi de tous les obstacles. Quand la leçon sera intégrée et digérée, nul doute que l’attaque de tout le Fever devrait s’en trouver éclairée et le bilan collectif en profitera grandement.
Le 5 majeur de la semaine
- Jackie Young (Aces) : En l’absence de Chelsea Gray, Jackie Young a repris les choses en main pour lancer les systèmes des Aces. Résultat, elle est actuellement la 2e meilleure passeuse de la ligue et l’absence de la Point Godess ne se fait pas ressentir.
- Betnijah Laney (Liberty) : Entre Sabrina, Breanna et Jonquel, Betnijah est la joueuse qui amène le liant et les missions défensives (sur Caitlin Clark entre autres cette semaine). Avec sa régularité, elle est la joueuse de l’ombre valuable par excellence. Ce n’est donc sans doute pas un hasard si elle possède d’assez loin le meilleur +/- de la ligue actuellement
- Napheesa Collier (Lynx) : Intrinsèquement, Napheesa est peut-être la joueuse qui propose le meilleur basket à titre individuel actuellement. Ses Lynx ont commencé de bien belle manière et sont toujours invaincus à l’heure d’écrire ces lignes et Phee en est la pièce centrale.
- Alyssa Thomas (Sun) : Voir “MVP de la semaine”
- A’ja Wilson (Aces) : Sans avoir besoin d’aucun tour de chauffe, A’ja Wilson aura repris sa saison de la même manière qu’elle l’aura terminée, en domination. Du haut de ses 27 ans, elle est désormais dans ses années les plus fastes et on se demande où elle s’arrêtera, tant individuellement que collectivement.
Mentions honorables : Sabrina Ionescu (Liberty), Brionna Jones (Sun), Alanna Smith (Lynx), Dearica Hamby (Sparks)
MVP de la semaine
MVP de la semaine
Alyssa Thomas
En l’espace de 3 matchs (pour 3 victoires), Alyssa Thomas aura compilé un total de 50 points, 35 rebonds et 28 passes ! Ramenez ça en moyenne et vous obtenez 16,7 points, 11,7 rebonds et 9,3 passes.
Un quasi triple double de moyenne… sur des matchs de 40 minutes ! Vous avez bien lu.
On a beau le savoir, le répéter, on en est toujours autant abasourdi. Le volume de jeu d’Alyssa Thomas est tout bonnement inédit dans l’histoire de cette ligue.
Cela fait également d’elle la passeuse la plus prolifique de la lique cette semaine et ce, depuis le poste 4 où elle évolue. A 32 ans, on ne sait pas si elle pourra continuer sur ce rythme encore de nombreuses saisons mais l’heure de baisser la cadence ne semble, de toute évidence, pas encore arrivée.
Le match à ne pas manquer
New York @ Minnesota, samedi 25 mai à 19h
Une rencontre entre 2 équipes actuellement invaincue (on verra ce qu’il en sera d’ici samedi), c’est déjà en soi un rendez-vous. Si on rajoute qu’en plus ce match sera à une heure appréciable pour la fan base européenne, cela devient immanquable. Napheesa Collier vs Breanna Stewart, beau duel en perspective.
C’en est déjà tout pour ce récap. Rendez-vous mardi prochain pour en débriefer le prochain volet.