Après un début de saison des plus difficiles avec cinq défaites sans la moindre victoire lors de ce qui s’apparentait déjà presque au premier quart (eh oui) de cette saison tronquée, les finalistes de l’année 2019 avaient hier l’occasion de prouver que la saison 2020 n’était pas encore finie pour elles, et de poser une option plus qu’intéressante sur l’une des deux dernières places qualificatives en play-offs. Le constat est simple : les filles de Curt Miller ont parfaitement su répondre à cet enjeu face à une équipe du Fever qui n’a presque jamais eu l’occasion d’espérer mettre fin à sa série de sept défaites au cours du match.
Grâce à un Big Three Bonner/Thomas/Jones très inspiré qui a combiné à lui seul près de soixante-dix pourcent des points de son équipe, le Sun ressemblait bien plus hier soir à l’équipe que les commentateurs (nous les premiers) avaient imaginée en début de saison que celle qui s’était illustrée lors des premiers matchs.
Avec vingt-six points et six rebonds, la longiligne DeWanna Bonner a confirmé que c’était bien une recrue de taille qui avait en sa personne été greffée à l’effectif de Curt Miller lors de l’inter-saison. Quand on voit la performance qu’elle signe aux côtés des vingts points respectifs d’Alyssa Thomas et Brionna Jones, les deux acolytes praguoises, on ne peut s’empêcher de vouloir imaginier ce à quoi aurait pu ressembler cette équipe du Sun en la présence de Jonquel Jones.
Côté Fever, la soirée fut plus difficile. Malgré les seize points d’une Teaira McCowann qui, contrairement à certains soirs, était bien présente dans la raquette, le Fever n’a jamais été en mesure de prendre l’avantage. Il faut dire que dès que le moindre espoir de revenir dans le match se laissait entrevoir, les filles de Curt Miller mettaient aussitôt un coup d’accélérateur, ne laissant aucune chance à Indiana, même si, pour une équipe qui a concédé 100 points ou plus lors des trois derniers matchs, les quatre-vingt seize points encaissés hier représentent malgré tout une note un peu moins salée qu’à l’ordinaire.
Assez discrète sur l’ensemble de la partie, Candice Dupree n’a contribué qu’à hauteur de six points et six rebonds. Son expérience n’aura malheuresement pas été le X factor dont le Fever aurait eu tellement besoin. Mais il y a quand même eu du positif du côté de l’Indiana, où la connection entre Julie Allemand (7 points, 8 passes) et Kelsey Mitchell (16 points, 5 passes), par exemple, a prouvé son efficacité à plusieurs reprises.
Reste toutefois que la fin de saison s’annonce compliquée pour le Fever et que la perspective d’accéder aux play-offs semble déjà bien compromise pour une équipe qui comptera les Aces et les Lynx parmi ses trois derniers adversaires. Côté Sun en revanche, tous les espoirs sont encore permis.
