Les familles de basket : Frères et soeurs unis par la balle orange

Le sport est souvent une affaire de famille et le monde du basket professionnel n’échappe pas à cette règle. Il n’est pas rare que l’environnement familial et la génétique combinés contribuent à voir fleurir les fratries de sportifs professionnels. La NBA regorge ainsi de frères (Brook et Robin Lopez, Marc et Pau Gasol, Markieff et Marcus Morris, etc) ou de pères et fils (Stephen, Seth et Dell Curry pour ne citer que les plus célèbres). La WNBA n’est pas en reste puisque encore récemment, les soeurs Karlie et Katie Lou Samuelson ou encore Nneka et Chiney Ogwumike ont eu le plaisir de fouler les parquets de la ligue.

Dans cet article cependant, nous allons traverser cette frontière NBA/WNBA et nous intéresser aux familles qui ont eu la chance de marquer plus ou moins de leur empreinte les deux meilleures ligues de basket au monde, ces familles où le basket est présent dès le petit-déjeuner. Premier arrêt : les frères et sœurs.

Mention honorable : Cheryl et Reggie Miller

Nous ne pouvions commencer cet article sans parler de cette mention. THE mention. Cheryl n’ayant jamais à proprement parler joué en WNBA, ce duo était, par essence, exclu de nos critères. Et pourtant, il s’agit sans doute là de la paire de sportifs la plus dominante de tous les exemples sur lesquels nous aurons le plaisir de nous pencher par la suite.

Reggie Miller n’est plus à présenter. Figure éternelle des Indiana Pacers, shooteur de génie, trashtalkeur légendaire, Reggie a été, pendant les années de sa longue carrière, un des meilleurs arrières de sa génération et sans doute un des plus iconiques. D’un an son ainée, Cheryl est bien plus que ça. Elle est l’une des pionnières du basket féminin, une des joueuses les plus dominantes de l’histoire du circuit universitaire et considérée tout simplement par certains comme la meilleure joueuse de tous les temps.

Au delà de ces considérations plutôt subjectives, on ne peut enlever à ce duo d’être le seul duo de frère et sœur tout deux intronisés au Hall of Fame. Pour plus d’informations, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller lire ce portrait de Cheryl Miller pour découvrir un peu plus la fantastique joueuse qu’elle était.

Kayla et Kyle Alexander

En plus de partager des prénoms extrêmement similaires, la faute sans doute à des parents peu créatifs, Kyle Alexander et Kayla, de 5 ans son ainée, jouent au même poste d’intérieur sur le terrain. Il est intéressant de remarquer que si Kayla a fait son cursus universitaire dans la Fac de Syracuse, souvent plus connue pour son programme masculin, son frère en revanche a effectué 3 ans sous les couleurs de Tennessee, plutôt connue au contraire pour son programme féminin.

A sa sortie de fac en 2019, tout récemment, Kyle n’est pas drafté et entame sa carrière professionnelle avec les Siouxfalls Skyforce, l’équipe de G-League affiliée au Miami Heat. Ce premier contrat professionnel lui permettra d’être repéré par les coachs de l’équipe mère et de rejoindre le groupe du Heat. Il effectuera ainsi ses débuts NBA le 6 août 2020, au sein de la Bulle d’Orlando. A ce jour, il ne compte que deux matchs joués dans la grande ligue.

Kayla en revanche fait partie des vétéranes de la ligue. Draftée en 8e position en 2013, elle a pendant longtemps fait partie de l’effectif des défunts San Antonio Stars avant de bouger récemment à Indiana, Chicago et enfin, pour cette saison 2020, Minnesota. Rarement titulaire au cours de sa carrière, elle est par contre une joueuse de banc précieuse avec, surtout pour ses années aux Stars, de solides minutes. En “Overseas”, Kayla est passée entre autres au Spartak Moscou ou à Bourges. Cette année, c’est avec les Castors de Braine qu’elle s’est engagée.

Candace et Anthony Parker

Nous venons d’évoquer la différence entre le standing des carrières respectives de Kayla et Kyle Alexander. Il nous faut maintenant nous attaquer à une autre fratrie où, là aussi, le basket s’écrit majoritairement au féminin. Dans la famille Parker, deux grands frères entourent la petite dernière prénommée Candace : Marcus et Anthony.

Si Marcus se dirige vers des études médicales, Anthony lui, nourrit ses rêves de basket à la Fac de Bradley. Ce cursus lui permet de se faire drafter à la 21e position en 1997 et de s’engager dans la foulée avec les Philadelphia 76ers où il passera 2 saisons sur le banc pour moins de 40 matchs joués. S’ensuit alors une troisième saison de seulement 3 matchs à Orlando avant de faire ses valises pour l’Europe pendant 6 ans. Il y jouera principalement pour le Maccabi Tel-Aviv avec, cette fois, un rôle beaucoup plus important. Avec le Maccabi, il va ainsi remporter divers titres nationaux mais aussi à deux reprises l’Euroleague, se faisant même élire par deux fois MVP de la compétition. En 2008, il sera choisi parmi les 50 meilleurs contributeurs de l’Euroleague, à l’occasion de son cinquantième anniversaire.

Fort de cette nouvelle expérience, Anthony revient alors en NBA pour 6 saisons. Trois tout d’abord avec les Toronto Raptors avant de terminer sa carrière à Cleveland. Très souvent titulaire, son rôle est désormais un peu plus impactant et même si les équipes auxquelles il participera ne sont pas de gros contenders, il prendra toutefois part à quelques campagnes de playoffs avec des stats somme toute honorables.

Sylvia Fowles prend un shoot face à Candace Parker
© Lorie Shaull

Candace, de son côté laissera très probablement une empreinte plus marquée que son frère sur l’histoire de la balle orange, en particulier américaine. En sortie de High School, c’est à Tennessee sous les ordres de la légende Pat Summitt, que Candace va apprendre ses gammes et remporter deux titres NCAA. S’ensuit alors la WNBA et une saison rookie d’ores et déjà entrée dans la légende en étant à la fois Rookie de l’année et MVP de la saison. Elle sera encore élue MVP en 2013. Il lui faudra néanmoins attendre la saison 2016 pour enfin décrocher le graal avec ce titre WNBA arraché face aux ennemis de Minnesota.

L’histoire est toujours en cours pour Candace et sa saison toute récente, auréolée de la distinction de meilleure défenseure de l’année, nous a encore montré qu’elle était loin d’avoir tout dit. Direction très probablement le Hall of Fame désormais où, à n’en pas douter, Anthony la regardera prononcer son discours depuis le premier rang avec admiration.

En attendant la suite ? …

Terminons cette première partie par un petit instant cocorico en parlant d’un petit jeune qui vient de faire parler de lui récemment. Joël Ayayi, jeune arrière français de 20 ans, est en saison junior à la Fac de Gonzaga et se fait remarquer par ses performances. Au point d’être, à l’heure actuelle, entrevu à la fin du premier tour de la prochaine Draft NBA. Si le sportif continue à suivre, il y a donc une vraie chance de voir un nouveau frenchie faire ses premières armes au sein de la grande ligue masculine.

Et le gamin a de qui tenir puisqu’il s’agit ni plus ni moins que du petit frère de Valériane Ayayi, internationale tricolore de 6 ans son ainée. Cette dernière joue cette saison pour le club français de Basket Landes et aurait pu, cet été, faire partie de la belle aventure du Connecticut Sun. Tout d’abord signée dans le groupe élargi avant la saison, elle n’aura malheureusement pas fait le cut du roster final. Il ne s’agit toutefois pas de sa seule expérience outre-atlantique puisqu’elle avait déjà participé en 2015 à la saison WNBA sous les couleurs des San Antonio Stars.

On ne peut donc que souhaiter le meilleur aux deux français afin de les voir tous deux (ré)-intégrer une franchise américaine et faire briller familialement le basket tricolore au pays de l’oncle Sam.

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