Washington Mystics 81-88 Connecticut Sun
Ce n’est que le tout début de saison, mais le Sun est déjà en train de balayer les doutes logiquement nés de son grand ménage des derniers mois. On pouvait légitimement se demander si les départs de Curt Miller, Jonquel Jones et Jasmine Thomas, trois personnages majeurs des succès de ces dernières années, n’allaient pas faire sévèrement chuter les finalistes 2022. Stephanie White, de retour sur un banc de WNBA sept ans après son aventure avec Indiana, a déjà apporté une forme de réponse.
Avec l’aide de Briann January, son assistante, White ne s’est pas contentée de surfer sur ce qui a marché avant. Elle y a ajouté sa propre sauce. Après trois matchs, Connecticut est la seule équipe à être à 3-0, le tout en ayant joué deux fois de suite contre Washington, une équipe redoutable s’il en est. On l’a vu sur la « revanche » de la nuit dernière, le Sun est toujours l’une des équipes les plus compliquées à affronter en WNBA et les Mystics ont pris ce constat de plein fouet. Même si les deux rencontres ont été aussi disputées que prometteuses pour d’éventuelles retrouvailles en playoffs, Connecticut a pris le dessus. A domicile, comme à l’extérieur, le Sun se base sur celle qui est l’une des joueuses les plus en vue depuis la reprise : Alyssa Thomas. On aurait dû s’en douer tant on connaît la « bête ».
« AT » est déjà épuisante à observer et impossible à freiner pour les adversaires, tant son intensité physique et son intelligence en défense et à la création du jeu sont des armes dominantes. Trois matchs et déjà trois double-doubles pour « The Engine », dont les affinités techniques avec Brionna Jones ou celle qui est sa compagne dans la vie, DeWanna Bonner, sautent aux yeux. La nuit dernière, Alyssa Thomas a posé 22 points, 10 rebonds et 5 passes contre l’une des meilleures défenses et équipes du pays. Ce n’est que le début, mais on pressent quand même qu’elle a envie d’avoir son mot à dire dans la discussion pour le titre de MVP cette saison…
Contre Washington, donc, on a vu de bonnes choses de la part d’une recrue comme Tiffany Hayes (13 pts, 8 asts), mais aussi d’Olivia Nelson-Ododa, pour qui retrouver l’air du Connecticut après ses années universitaires semble être une bénédiction. Le court écart entre les deux équipes est resté à peu près constant tout au long de la partie et le Sun est parvenu à survivre aux 27 points d’Elena Delle Donne et à l’apport de Shakira Austin (14 pts, 8 rbds, 2 blks) et Brittney Sykes (17 pts). Si Washington a donc perdu deux de ses trois premiers matchs, il n’y a pas matière à s’inquiéter, tant le Sun est une équipe dont le profil lui pose particulièrement des problèmes.
Minnesota Lynx 77-83 Atlanta Dream
Dans l’autre match de la nuit, Minnesota a totalement craqué à domicile dans le dernier quart-temps (24-10) contre Atlanta. Assez confortablement en tête pendant une bonne partie du match, Napheesa Collier (20 pts) et ses camarades ont eu un énorme trou d’air dans lequel Allisha Gray (26 pts, 10 rbds) et le Dream se sont engouffrés pour réussir un petit hold-up. Les Lynx sont déjà en difficulté dans cette entame de saison où les soupçons d’une campagne difficile seront, comme pour Phoenix, tempérés par la perspective d’un lottery pick lors de la Draft 2024… Encore une fois, ce n’est que le début, mais il y a quelques signes qui ne trompent pas, notamment le déficit flagrant sur certains postes que Cheryl Reeve ne s’est pas empressée de combler.
Sans briller, Atlanta a remporté sa première victoire de la saison et va pouvoir capitaliser là-dessus, dans l’attente du retour de Danielle Robinson à la mène et de l’arrivée d’Iliana Rupert après l’Eurobasket pour apporter du talent et de la variété au secteur intérieur. Haley Jones a eu droit à 10 minutes de jeu et s’est signalées sur quelques séquences encourageantes pour finir avec un +/- positif. On a bien aimé aussi l’apport de Naz Hillmon en sortie de banc (13 pts).
