Saison WNBA 2020 : les conclusions hâtives (partie 2)

Nous avions commencé la saison en tirant, en tout manque d’objectivité, nos conclusions hâtives sur cette saison. La voici maintenant déjà dernière nous mais la machine basket ne s’arrête jamais. Sur les cendres encore fumantes de ces finales, on ressort la machine à mauvaise foi.

Parce qu’il n’est jamais trop tôt tard pour avoir des certitudes et les asséner avec conviction. Premier degré et objectivité laissés au vestiaire. Article à ressortir dans 1, 5 ou 10 ans.

Breanna Stewart est partie pour devenir la GOAT

Breanna Stewart vient d’avoir 26 ans.

Son CV à ce stade de sa carrière ? Rookie de l’année, Double Championne WNBA, Double MVP des Finales et une fois MVP de saison régulière, sans oublier plusieurs apparitions dans des meilleurs cinq ou cinq défensif de saison régulière. Au même âge, Diana Taurasi n’en était alors qu’à son premier titre et n’avait encore été ni MVP ni MVP des Finales. La seule à regarder à 26 ans Breanna dans les yeux s’appelle Maya Moore avec également 2 titres, 1 MVP et 1 MVP des Finales.

Breanna est donc, à ce stade de sa carrière, totalement dans les temps de passage des plus grandes. Après une année 2019 blanche pour cause de rupture du tendon d’achilles (comme s’il était nécessaire d’encore le rappeler), elle est revenue encore plus forte. A 26 ans, Stewie entre seulement dans son prime, ce qui a de quoi donner des sueurs froides à pas mal de ses adversaires.

Vous trouvez que je m’enflamme ? Culture de l’instant ? Evidemment. Mais comme ça, on a mis les pieds dans le plat. Le ton est donné pour la suite de l’article.

Sue Bird a encore de beaux jours devant elle (et Diana Taurasi aussi)

On passe d’une GOAT à l’autre en s’intéressant désormais aux deux mamys de la compétition. A maintenant respectivement 38 et presque 40 ans, et après une saison 2019 pratiquement blanche, peu de gens pensaient voir les anciennes coéquipières de UConn performer de cette manière sur les terrains. Mais Sue et Diana sont éternelles.

Même si ses stats sont en peu en baisse (la raison en étant aussi que ses minutes diminuent pour la préserver), Sue continue à voir le terrain comme une gigantesque partie d’échec dans laquelle elle a toujours 3 temps d’avance sur ses adversaires. Avec son expérience, elle est capable de réaliser toutes les lectures possibles et donne une stabilité collective extrêmement précieuse au Storm. Et on vous a dit qu’elle avait réalisé sa meilleure saison au shoot et à 3 points ?

Physiquement, ses soucis semblent un mauvais souvenir même si, d’un autre côté, tout est fait pour éviter de puiser trop dans son organisme déjà fort sollicité. Pronostic : encore deux saisons pour tata Suzanne.

Diana Taurasi aussi a passé une saison blanche en 2019. Alors oui, on sait, elle a joué quelques matchs et quelques minutes mais vu ce qu’on a vu sur les terrains, on préfère penser qu’elle avait envoyé sa cousine ou son double bourré du dimanche matin.

Non, cette saison, malgré ses 38 ans, c’est du classique DT qu’il nous a été donné de voir. Plus de 18 points de moyenne avec des sorties au dessus des 30, des pourcentages dans ses standards et une clutchitude toujours présente. Physiquement, on sent que la bête commence à peiner et ça se ressent particulièrement en défense où Diana devient une cible. Mais offensivement, la White Mamba a toujours un peu d’essence dans le moteur. Pronostic : une dernière saison pour aller jusqu’aux JO et puis rideau sur une carrière époustouflante. Et on attendra avec impatience ses punchlines lors de son intronisation au Hall of Fame.

Les Minnesota Lynx seront championnes 2021

Ces quelques lignes commenceront pas un énième mea culpa sur les pronostics réalisés en début de saison à l’encontre des Minnesota Lynx. Envisagées hors des playoffs par notre équipe, mais également par bon nombre d’observateurs, les Lynx ont devancé les attentes, ne se contentant pas de simplement inscrire leur nom parmi la liste des participantes de la post-season mais s’arrangeant même pour figurer parmi les 4 premières équipes de la régulière.

Napheesa Collier est désormais la claire patronne de cette équipe et Crystal Dangerfield a démontré qu’elle avait en elle tout ce qu’il fallait pour faire une magnifique lieutenant. D’autant plus que cette magnifique saison s’est déroulée pour moitié sans Sylvia Fowles, blessée après sept rencontres.

Quid du futur désormais ? Il parait clair que cette jeune base ne peut que progresser. Les Lynx feront partie des rares équipes à disposer d’une belle flexibilité lors de cette intersaison et pourront donc continuer à construire tout cela intelligemment, surtout avec la maestro Cheryl Reeve à la baguette. Si on rajoute en plus les rumeurs d’un retour possible de Maya Moore la saison prochaine, maintenant que ses affaires hors terrain son réglées, et c’est acté. On le dit, on l’affirme sans trembler du menton : Les Minnesota Lynx repartiront avec le titre en 2021.

On ne nous y reprendra pas deux fois à les sous-estimer.

Arike Ogunbowale sera un jour MVP (des Finales ?)

Dans sa deuxième saison seulement, Arike Ogunbowale est déjà meilleure marqueuse de la ligue. Dès ses premiers pas sur les parquets, tout le monde a senti directement qu’une potentielle star se présentait face à nous. Ce potentiel s’est rapidement transformé en confirmation. Arike est d’ores et déjà une des (la?) joueuses les plus clutch de sa génération. Ne lui manque désormais plus que la validation collective.

Et cette saison de Dallas a été une amélioration flagrante par rapport au niveau de jeu aperçu l’année dernière, même si elle ne se termine pas avec plus de résultat. Mais le projet de coach Agler semble sur les rails et toute cette jeunesse ne pourra que progresser. C’est pour ça que c’est sans sourciller qu’on l’annonce : Arike MVP, c’est acté. Ce n’est qu’une question de temps. Pour le MVP des Finales, on attendra de voir si Dallas peut aller au bout mais soyons fou.

Vous ne le voyez pas le buzzer beater en Game 5 des Finales 2023 ?

2021 sera l’année ou jamais pour le Chicago Sky

Après une saison 2019 en mode révélation pour le Chicago Sky où tout le monde avait été émerveillé par la qualité de l’attaque proposée par l’effectif de James Wade, 2020 sonne comme une déception. A la peine défensivement, le Sky n’a pu faire mieux qu’une élimination au premier tour et doit donc remettre sur le métier son ouvrage. La saison 2021 sera cruciale pour Chicago et aura un goût de “maintenant ou jamais” pour le tandem Vandersloot-Quigley et leur bande.

Tout d’abord parce qu’il importe de montrer une progression. 2020 peut-être considéré comme un accro et s’expliquer aussi par les blessures de Diamond DeShields et Azura Stevens, qui ont impacté négativement la défense de l’équipe. Mais il ne faudrait pas que cet accident ne se confirme. Ensuite parce que certaines des cadres ne vont pas en rajeunissant. Courtney Vandersloot a 31 ans et est au sommet de son art mais Allie Quigley aura 35 ans lors de la prochaine saison. Il s’agirait donc de ne pas traîner. Enfin, dernier point crucial, histoire de donner des sueurs froides aux fans du Sky, voici la liste des joueuses en fin de contrat après la saison 2021 :

Courtney Vandersloot, Allie Quigley, Diamond DeShields, Gabby Williams, Kahleah Copper, Azura Stevens et Stefanie Dolson.

Voilà voilà…

On vous prédit les 2 gros mouvements de l’intersaison : Kayla McBride et Brittney Griner

Et d’ailleurs, puisqu’on aborde le sujet de l’intersaison. On sort la boule de cristal et on vous donne les principaux mouvements de cette intersaison. Parce que oui, on est comme ça chez Swish Swish. On revient du futur mais on partage les infos en toute générosité.

Cette année, Kayla McBride a semblé assez mal dans ses baskets. Elle nous en a expliqué une des raisons. Il n’empêche qu’entre ce qu’elle a proposé sur le terrain et surtout l’utilisation qu’en a fait Bill Laimbeer tout au long de la saison, difficile de savoir si McBride, Free Agent cet hiver, fera partie des plans de la franchise pour la saison prochaine. D’autant plus que la flexibilité n’est pas au beau fixe à Vegas et que des choix devront probablement être faits.

Pronostic : Au doigt mouillé, j’enverrais bien Kaymac à Indiana. 1. Parce que j’ai envie. 2. Ça la rapproche de sa famille en Pennsylvannie. 3. Indiana aura la flexibilité pour la signer 4. Parce que j’ai envie.

Et histoire de continuer avec cette belle boule de Cristal, on ne pourra nier que le départ soudain de Brittney Griner de la wubble aura surpris tout le monde. Au vu des réactions de l’équipe suite à ce départ, il est légitime de se demander si Brittney est toujours en odeur de sainteté au sein du groupe. Et comme on aime les dramas, envoyez le blockbuster trade !

Pronostic : Brittney retourne dans son Texas natal pour aider Dallas à passer un cap et former un Duo infernal avec Arike.

Vous n’y croyez pas ? Moi non plus, mais avouez que ça serait quand même marrant.


On s’arrêtera là pour aujourd’hui. La liste pourrait encore se prolonger dans le domaine de la reality-fiction ou de l’analyse foireuse et hâtive. N’hésitez pas à nous partager les vôtres. L’attente risque d’être longue avant la prochaine saison mais le basket féminin ne s’arrête pas sur Swish Swish.

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