Donne-moi ta main et prends la mienne. La cloche a sonné ça signifie… que la rue est à nous, que la joie vienne. Mais oui, mais oui, l’école est finie !
La saison 2020 est désormais terminée et bien derrière nous. L’occasion de se retourner et de faire le bilan équipe par équipe. Le conseil de classe s’est réuni et a rendu son verdict.
Bilan d’année
Les années passent et se ressemblent pour la petite Sparks. L’année 2019 nous avait montré une équipe solide, élite défensivement, qui finira en 3e position de la régulière avant d’échouer en playoffs face au Connecticut Sun. 2020 nous aura montré une équipe solide, élite défensivement, qui finira en 3e position de la régulière avant d’échouer en playoffs face au Connecticut Sun.
Le conseil ne peut que mettre une bonne note à Sparks. Finir 3e d’une telle saison se doit d’être récompensé. C’est néanmoins la manière qui questionne. Le fond de jeu n’a pas toujours été au rendez-vous cette saison mais surtout le match face au Sun en playoffs a montré une équipe sans ressource et incapable de trouver de nouvelles solutions, malgré une Candace Parker stratosphérique.
Les regards ne peuvent donc manquer de se tourner vers Coach Fisher. Même si les soucis des derniers playoffs semblent avoir été mis derrière et l’entente au beau fixe au sein de l’effectif, force est de reconnaître qu’il manque un petit quelque chose à cette équipe. On ne peut reprocher à Fisher de ne pas avoir su développer un bloc défensif très intéressant et sur lequel de nombreuses équipe auront été impuissantes. Toutefois, lorsqu’il faut trouver de nouvelles solutions, offensives principalement, en cours de rencontre, le silence semble pesant. Les exemples de coach performants en régulière, mais incapable de réagir de manière pertinente dans le feu d’un match à enjeu, sont nombreux. Derek Fisher en fait-il partie ? L’avenir nous le dira puisqu’il vient d’être prolongé, rajoutant d’ailleurs au passage le rôle de General Manager. L’avenir sportif à court terme des Los Angeles Sparks semble donc dans les mains de l’ancien meneur de jeu.
C’est donc une note très satisfaisante que nous accorderons aux Sparks. Le dernier acte laisse un goût amer dans la bouche mais ne doit pas faire oublier les certitudes que possède déjà l’effectif.
La grande absente : Kristi Toliver
Disclaimer : l’auteur de cet article voue pour Kristi Toliver un culte partiellement subjectif mais totalement assumé. Il pleure toujours en secret le fait de ne pas avoir pu la voir jouer cette saison.
Grosse arrivée de l’intersaison, Kristi revenait à Los Angeles pour aider la franchise californienne à aller chercher ce titre qui semble à leur portée et à la fois si loin. Et pourtant, le contexte de cette saison particulière poussera Kristi, comme tant d’autres, à ne pas participer à l’épisode de la Wubble.
Et qui sait ce qu’aurait pu donner le parcours de Los Angeles avec Kristi dans ses rangs ? On reproche par moment à Kristi un côté un peu soliste et une sélection de tir audacieuse, même si son efficacité parle pour elle. On ne peut également nier à Kristi Toliver une vision de jeu supérieure à la moyenne et une capacité à savoir gérer les moments chauds.
Difficile de réécrire l’histoire après coup mais lorsque l’on voit la performance sortie par Chelsea Gray lors du match qui clôturera la saison des Sparks, on ne peut s’empêcher de penser qu’avec une deuxième meneuse sur le terrain de la carrure de Kristi Toliver pour pouvoir calmer les choses, le scénario aurait pu être différent.
La bonne élève : Candace Parker
Omniprésente
Par où commencer ? La saison 2019 de Candace nous avait laissé un goût de trop peu. Tout d’abord blessée, elle avait mis du temps à revenir à un bon niveau et nombreux étaient les fans à croire au début d’un déclin pour l’ancienne MVP de déjà 34 ans. Mais il ne fait jamais bon sous-estimer les légendes. Alors que LeBron James prouvait avec les garçons des Lakers qu’il n’était pas “washed” (c’est-à-dire lessivé en bon français), Candace se lançait dans la même croisade avec ses homologues féminines.
Présente dans tous les secteurs de jeu, Candace Parker a été, cette saison encore, la dépositaire principale du jeu des Sparks. Présente dans l’intensité défensive, elle a permis à l’équipe d’à nouveau figurer dans l’élite défensive de la ligue. Au point qu’elle sera d’ailleurs élue Defensive Player of the Year pour la première fois de sa carrière. Candace nous l’a montré, la retraite n’est pas encore à l’ordre du jour. Son dernier match à 22 points, 13 rebonds et 5 assists, sans oublier 1 interception et 2 contres, nous l’a encore montré. Reste à maintenant dépasser ce petit cap qu’il semble manquer en playoffs pour retourner se hisser sur la dernière marche.
La cancre : Chelsea Gray
Rendez-nous 2019 !
Avec 14 points et plus de 5 passes décisives par match, il serait abusif de dire que la saison de Chelsea Gray est une déception. Certes, on peut noter une petite baisse statistique mais cela reste proche de ses standards. C’est néanmoins dans l’impact sur le terrain que l’on a pas retrouvé la meneuse qui nous avait ébloui lors de la saison dernière. Souvent vantée pour sa clutchitude, la baisse de son pourcentage à 3 points l’a rendue moins dangereuse dans cette exercice précis.
Enfin, nous reste forcément en travers de la gorge ce dernier match, cette élimination des mains du Connecticut Sun en ayant pourtant l’étiquette de favoris. Lors de ce match, la prestation de Chelsea n’a pas été suffisante, et c’est un euphémisme. Avec seulement 4 points et aucune passe décisive en 35 minutes sur le parquet, Chelsea n’a pas existé comme elle l’aurait pu et du. Cela lui a d’ailleurs coûté quelques places dans notre récent Power Ranking. Mais n’oublions pas sa magnifique saison 2019. Si elle repart de les mêmes bases, il n’y a pas de raison que Chelsea ne puisse revenir au premier plan.
Le programme des vacances
Re-signer ses stars… si c’est possible
Le programme s’annonce chargé pour le front office californien. En effet, la liste des joueuses en fin de contrat promet une intersaison intéressante. Voyez plutôt : Candace Parker, Nneka Ogwumike Chelsea Gray, Seimone Augustus et Brittney Sykes seront toutes agents libres non-restreintes.
On vous la fait courte. Si toutes les joueuses signent un contrat à hauteur de ce qu’elles sont en droit d’espérer dans l’absolu (c’est à dire un max au moins pour Candace, Nneka et Chelsea), les Sparks ne pourront pas conserver tout le monde. Néanmoins, si la volonté de gagner ensemble est aussi forte que les dernières déclarations le laissent penser, certains efforts pourraient être consentis et permettre à ce groupe de remettre sur le métier son ouvrage. Ce sera en tout cas l’occasion pour Derek Fisher de nous montrer toutes ses qualités de dirigeants et de négociateur.
Note du conseil de classe : Le conseil attribue une cote très supérieure à la moyenne à la petite Sparks. Les événements de la saison dernière entre Candace Parker et Derek Fisher auraient pu laisser place à des problèmes disciplinaires cette année mais il n’en fut rien. Le groupe a réussi à se maintenir dans le haut de la classe grâce à un travail journalier impeccable. L’échec au niveau des examens finaux nous frustre mais nous ne pouvons retenir uniquement ça et jeter à la poubelle tout le travail fourni. On espère désormais revoir la classe au complet l’année prochaine pour revenir encore plus fort.