Nous vous le proposons à nouveau ici en version “brute” : utile pour les archives et pour pouvoir comparer avec celui de l’année prochaine. Voici le rappel des critères que nous avons utilisé :
Ce classement est un Power Ranking des joueuses WNBA en activité selon notre point de vue au 1er décembre 2019. Il ne s’agit pas uniquement d’un bilan de la saison dernière ou d’un classement All-Time, mais d’un cocktail des critères suivants : Niveau estimé de la joueuse à l’instant T et sur la saison écoulée + Palmarès et/où distinctions (trophées individuels, All-WNBA Teams, All-Stars, etc…) sur les 3 dernières années pour récompenser la constance + Caractère unique ou original de son jeu
#24 : Allie Quigley

34 ans, arrière, Chicago Sky
L’histoire d’Allie Quigley, véritable late bloomer de la WNBA, est bien connue désormais. Elle n’en est pas moins inspirante pour quiconque pense que son rêve est passé et que les obstacles sont trop nombreux. Coupée cinq fois en début de carrière avant d’être relancée par Chicago, l’équipe de son état natal, Quigley est aujourd’hui la plus respectée des artilleuses de la ligue et ça ne choquera personne si on affirme que cette réputation s’étend au-delà des limites de la WNBA.
On a pu voir lors du H.O.R.S.E. organisé par la NBA que la native de Joliet ne tremblait devant personne. Si elle est aujourd’hui un cadre du Sky ET de la superpuissance Ekaterinburg en Europe, ce n’est pas juste pour faire plaisir à sa compagne Courtney Vandersloot. Quigley est une arme de choix et une scoreuse redoutable.
A 34 ans et dans les circonstances particulières de la Wubble, on se demandait si la reine du shooting contest allait maintenir le cap après trois saisons de très, très haut niveau. Si son pourcentage à 3 points a chuté, Allie Quigley n’a pas fui ses responsabilités et a même davantage scoré que la saison passée (15.4 points de moyenne contre 13.8). Dans cette saison si déroutante, l’arrière du Chicago Sky n’a pas pu éviter la sortie de route prématurée de son équipe en playoffs. En revanche, elle est quand même parvenue à marquer les esprits. Son shoot de la gagne contre Las Vegas, devenu un rival depuis l’amère défaite de 2019, est l’un des moments forts de la Wubble.
Malgré son âge, Allie Quigley semble capable de maintenir son excellent niveau physique et de conserver ce shoot qui fait d’elle une joueuse assez unique dans la ligue. On peut compter sur elle pour produire une saison 2021 qui lui permette de prétendre à nouveau à une place dans cet impitoyable top 24 qui laisse toujours du très beau monde sur le carreau…
#23 : Alysha Clark

33 ans, arrière/ailière, Seattle Storm
Alysha Clark a mis un peu de temps à trouver sa place et son rayonnement optimal en WNBA. Mais aujourd’hui, la joueuse du Seattle Storm est un élément absolument crucial de ce groupe deux fois champion en trois ans. Non seulement Clark est l’une des meilleures spécialistes défensives de la ligue – la voir verrouiller une adversaire directe avec un mix d’intelligence et d’intensité est un régal pour les yeux – mais elle est aussi la joueuse la plus fiable à 3 points en WNBA depuis deux saisons.
Après son splendide 48% from downtown en 2019, celle qui porte actuellement le maillot de l’ASVEL a confirmé, c’est un euphémisme, dans la Wubble floridienne. Dans le collectif bien huilé de Gary Kloppenburg, l’Américano-Israélienne a rentré 52% de ses 3 tirs extérieurs par match, avec 10 points de moyenne pour la première fois de sa carrière. De quoi la ranger d’ores et déjà dans la case des plus formidables snipers de l’histoire de la WNBA.
La réduire à son impact défensif serait donc lui faire injure et c’est en qualité de two-way player que l’on est cette année ravis de l’inclure dans ce Power Ranking. Alysha Clark fait partie de ces joueuses qui semblent de plus en plus fortes avec l’âge et elle est aujourd’hui en position de force pour négocier un joli contrat pendant la free agency. Le Storm sait ce qu’il lui doit et ce qu’elle permet à d’autres joueuses au CV plus ronflant de réaliser sur le terrain par sa simple présence.
Si elle aurait sa place dans le cinq d’absolument n’importe quelle autre équipe, on a beaucoup de mal à imaginer Alysha Clark ailleurs tant elle fait désormais partie de l’identité de Seattle.
#22 : Chelsea Gray

28 ans, meneuse, Los Angeles Sparks
Après une saison 2019 où elle a souvent porté les Sparks sur ses épaules et été incroyablement clutch, Chelsea Gray est un peu rentrée dans le rang cette année. Dans la Wubble, elle n’en a pas moins été la chef d’orchestre de l’équipe, avec sa deuxième meilleure moyenne de passes en carrière (5.4) et quelques matches où elle a causé lumbagos et torticolis à ses gardes du corps impuissantes. Une marque de fabrique depuis son arrivée dans la ligue en 2015, quelques années avant qu’elle ne trouve chaussure à son pied et contribue au retour du Showtime à L.A.
On ne peut pas occulter son match charnière raté (4 points et 0 passe) face à Connecticut dès l’entrée des Sparks en playoffs cette année, mais elle n’a évidemment pas été la seule à couler ce jour-là, comme un an plus tôt dans l’humiliante série face au Sun. Gray reste une meneuse virtuose, face à laquelle il est virtuellement presque impossible de défendre lorsqu’elle active le mode killer. Encore faut-il qu’elle soit dans les bonnes conditions pour pouvoir le faire.
Il se trouve que la tueuse en question est en fin de contrat et peut prétendre à un contrat max. Les Sparks peuvent-ils se permettre de la voir exploser ailleurs ? Mais en même temps, peut-elle avoir un rendement optimal dans ce contexte, avec ce coach et ce roster ? La réponse, qui n’interviendra pas avant quelques mois, est d’une importance capitale pour sa carrière et pour la franchise californienne.
#21 : Jewell Loyd

27 ans, meneuse, Seattle Storm
Deux jours après Alysha Clark, voilà une deuxième joueuse du Seattle Storm dans ce Power Ranking. Spoiler alert : ce n’est pas la dernière.
Il s’agit, comme pour Clark, d’une entrée. Jewell Loyd n’était pas très loin de faire partie de notre top 24 l’année dernière. Sans doute vexée de ne pas avoir droit à cet honneur presque aussi clinquant sur le CV qu’un titre de MVP, elle a bien fait en sorte d’être complètement indiscutable en 2020. Dans la lignée de ce qu’elle avait proposé en 2018, l’année de son premier titre avec le Storm, et en 2019, où elle avait contribué à maintenir l’équipe à flot en l’absence des taulières Sue Bird et Breanna Stewart, l’ancienne joueuse de Notre Dame a été magnifique.
Avec 15.5 points de moyenne à 44.3% (sa meilleure adresse en carrière en saison régulière), des playoffs somptueux (17.8 points par match à… 55.4% !) et des coups de chaud fréquents au scoring lorsque le besoin s’en faisait sentir, Jewell Loyd a été déterminante. L’ancienne disciple de Kobe Bryant, auquel elle a rendu un bel hommage en Floride, a encore franchi un cap en termes de régularité et de sang froid. Elle peut d’ailleurs se vanter d’avoir marqué l’un des paniers les plus mémorables de la saison, au buzzer, pour arracher la victoire contre les Los Angeles Sparks en fin de saison régulière dans la Wubble.
A 27 ans, celle qui porte décidément de mieux en mieux son prénom chaque année est l’un des plus énormes atouts de la meilleure équipe de la planète. Pas besoin d’en dire beaucoup plus pour situer le niveau qu’elle a atteint.
#20 : Nneka Ogwumike

30 ans, intérieure, Los Angeles Sparks
La fin de saison 2020 de Nneka Ogwumike laisse forcément un goût d’inachevé et de frustration aux fans des Sparks et de la MVP 2016. Lors du match couperet contre Connecticut, fatal aux Californiennes pour une deuxième année de suite, Nneka a été prise de violents maux de tête et a dû assister depuis le banc à la débâcle de son équipe. Avant cela, l’ancienne star de Stanford avait contribué à la très bonne saison régulière de Los Angeles, 3e au général, en soutien de la stratosphérique Candace Parker.
Certes, Ogwumike n’était pas sur les bases de sa saison la plus prolifique en carrière, mais avec plus de 13 points par match à 56.9% (son deuxième meilleur pourcentage depuis sa Draft en 2012) elle a de nouveau été une menace à ne pas prendre à la légère pour l’opposition.
On l’a toutefois senti : Nneka Ogwumike a laissé beaucoup de force dans un autre combat d’une envergure encore supérieure. En tant que présidente du syndicat des joueuses, elle s’est démenée des semaines durant pour obtenir de nombreux acquis pour ses consoeurs dans le nouveau CBA. Elle a dû être le visage des joueuses de la WNBA médiatiquement et en coulisses pendant de longues semaines, juste avant d’entrer dans la bulle floridienne.
Elle glisse donc légèrement dans notre Power Ranking 2020, mais on est bien conscients que la Nneka maîtresse de la raquette (quatre fois dans le meilleur cinq défensif notamment) ne s’est pas évaporée et arrivera dans cette saison 2021 le couteau entre les dents.
#19 : Natasha Howard

29 ans, intérieure, Seattle Storm
Ah, tiens, encore une joueuse du Storm, quelle surprise ! On se répète mais si le Storm est aussi dominant, c’est justement grâce à cette densité de talents assemblés au fil des ans avec intelligence. Il fallait avoir du flair pour sentir que Natasha Howard valait mieux qu’un rôle de figurante à Minnesota en 2018. Quel coup de maître de n’avoir eu à lâcher qu’un 2e tour de Draft pour celle qui est ensuite devenue l’une des meilleures joueuses de la ligue !
Dès sa première vraie saison comme titulaire en WNBA, Howard a montré qu’elle était un monstre défensif capable de se muer en finisseuse lorsque le besoin se fait sentir. Championne en 2018, elle a justement montré une autre facette de sa panoplie en 2019, en l’absence de Breanna Stewart et Sue Bird. L’ancienne Seminole de Florida State a explosé offensivement avec plus de 18 points de moyenne, pour tracter cette équipe jusqu’en playoffs avec le concours de Jewell Loyd. On a vu une Natasha Howard All-Star, Defensive Player of the Year et roc de ce groupe.
Forcément, en 2020, avec le retour des taulières, la joueuse de 29 ans n’a pas eu autant besoin de faire des merveilles en attaque et sa moyenne a chuté de moitié, mais elle n’en est devenue que plus adroite (de 43% à 53% !) tout en restant la clé de voûte de la si intransigeante défense de Seattle. Natasha Howard est en fin de contrat et ce serait une prise de risque insensée de la part de la General Manager Alisha Valavanis de la laisser monnayer ses talents ailleurs. Pour un troisième titre en quatre ans, sa présence paraît quasiment indispensable.
#18 : Sylvia Fowles

35 ans, intérieure, Minnesota Lynx
Quelle frustration de voir Sylvia Fowles être coupée en plein élan alors qu’elle semblait partie pour cimenter un peu plus sa légende… Après 7 matches de très haut niveau, un trône de meilleure rebondeuse de l’histoire de la WNBA conquis d’emblée et un grand rôle dans l’étonnante dynamique des Lynx dans la Wubble, Fowles a dû rejoindre l’infirmerie à cause d’une blessure au mollet. On a finalement revu la grande “Syl” que pour un match de playoffs contre Phoenix, avant qu’elle ne soit de nouveau réduite à un rôle d’assistante de Cheryl Reeve dans la série face à Seattle.
Avec d’autres joueuses, on aurait pu en déduire que le corps avait lâché et que c’était un signe clair de déclin irrémédiable. Sauf que la double MVP des Finales (2015 et 2017) venait de boucler quatre saisons pleines sans manquer le moindre match, avec la même capacité à dominer la raquette et à être l’une des meilleures joueuses défensives de la ligue. Sur ce faible échantillon à Bradenton, elle était là encore sur les bases d’une prétention légitime au titre de Defensive Player of the Year.
Sylvia Fowles a encore quelques belles années à offrir aux fans de Minnesota, à coups de rebonds gobés et de double-doubles. On n’a absolument pas envie d’envisager un autre scénario. Avant de se blesser, elle tournait encore à presque 14 points et 10 rebonds de moyenne, à 35 ans et au sein d’un groupe dont elle est l’âme. Ce n’est pas parce que Napheesa Collier et Crystal Dangerfield incarnent l’avenir, que celle qui est chargée de leur passer le relais n’est pas encore l’une des 24 meilleures joueuses de WNBA.
#17 : Angel McCoughtry

34 ans, ailière, Las Vegas Aces
Vous ne le savez peut-être pas, mais Angel McCoughtry avait répondu sur Instagram à son classement dans le Power Ranking Swish Swish 2019. Le message ? Un simple emoji de scepticisme, comme pour nous dire qu’on était quand même un peu gonflés de ne la mettre qu’en 23e position. Vous savez quoi ? Elle avait raison !
A 34 ans et malgré une saison blanche pour cause de grave blessure avant son départ d’Atlanta, sa franchise de toujours, “A-Mac” a rappelé à tout le monde quelle joueuse formidable elle est. Les minutes sont moins élevées (20 par match dans la Wubble), mais l’impact est intact. McCoughtry a été le complément parfait d’A’ja Wilson tout au long de la saison, avec une influence énorme des deux côtés du terrain. Avec 14.4 points de moyenne à 51.8% (!), la n°1 de la Draft 2009 a rendu une copie efficace et emballante pour guider les Aces jusqu’en finale.
Bill Laimbeer sait parfaitement que si Las Vegas s’est sorti de la série hyper intense contre Connecticut, c’est en partie grâce à l’expérience et au sang froid d’Angel McCoughtry. Malheureusement pour elle, l’adversaire en finale était à nouveau nettement au-dessus et elle n’a dû se résoudre à une quatrième défaite aussi près du Graal… En tout cas, ce qu’a montré l’ancienne star des Louisville Cardinals hors de son cocon d’Atlanta est incroyablement encourageant pour la suite.
Physiquement, techniquement et sur le plan cérébral, McCoughtry a encore de très beaux jours devant elle. Qu’elle n’hésite d’ailleurs surtout pas à nous gronder à nouveau si elle estime que cette 17e place et irrespectueuse et à nous le prouver encore sur le terrain !
#16 : Skylar Diggins-Smith

30 ans, meneuse, Phoenix Mercury
Lorsque Skylar Diggins-Smith a joué son premier match dans la Wubble avec Phoenix pendant l’été, elle n’avait plus participé à une rencontre WNBA depuis… août 2018. On vivait alors dans une relative insouciance et elle, star des Dallas Wings, formait un duo potentiellement mortel avec Liz Cambage. Les temps ont changé, comme on le sait. Mais après une grossesse, un baby blues et la gestion angoissante d’une pandémie, “SDS” a montré qu’elle n’avait rien perdu de son talent.
Phoenix n’a pas eu les résultats escomptés – une élimination au 2e tour contre Minnesota – mais difficile de pointer du doigt la revenante quand on sait ce par quoi elle est passée. Revenir à ce niveau après ça est admirable. Skylar a tourné à 17.7 points et 4.2 passes de moyenne à 47.4%, de très loin sa meilleure adresse en carrière, en portant l’équipe sur ses épaules en tandem avec Diana Taurasi. L’alchimie n’a pas été parfaite, mais l’ancienne star de Notre Dame a été à son avantage physiquement et techniquement, preuve que l’avenir à court et moyen terme du Mercury passe par elle.
Du côté de Bradenton, où le départ mystérieux de Brittney Griner a pénalisé les chances arizoniennes, Diggins-Smith s’est au passage offert l’un des paniers les plus marquants de la saison. A la mi-septembre, son shoot sublime, quasiment depuis le milieu de terrain, a permis à Phoenix d’aller en prolongation contre Connecticut.
Cette première saison si particulière a beau avoir été un galop d’essai, Skylar Diggins-Smith a donné quelques éléments très rassurants quant à sa capacité à être elle-même. C’est à dire l’une des meilleures meneuses de la ligue et une All-Star. On a hâte de la voir évoluer dans des conditions plus normales au sein de sa nouvelle équipe.
#15 : Arike Ogunbowale

23 ans, meneuse, Dallas Wings
On se demandait ce que donnerait la bombe de Notre Dame dans sa deuxième saison en WNBA, après avoir livré une belle bataille avec Napheesa Collier pour le titre de Rookie de l’année en 2019. Réponse : Arike Ogunbowale a confirmé qu’elle serait bien l’une des stars de cette ligue pour les années à venir. Certes, les Dallas Wings ont échoué dans leur quête d’accrocher une place en playoffs, mais la meneuse a marqué les esprits.
Dans la Wubble, Ogunbowale a haussé le ton et s’est offert le titre de meilleure scoreuse de la ligue avec 22.8 points par match (avec notamment des matches à 38 et 39 points) et a été assez logiquement élue dans la All-WNBA First Team, au côté des grandes de ce monde comme Breanna Stewart, Candace Parker, A’ja Wilson et Courtney Vandersloot. Dans une année classique, elle aurait également pu fêter sa première participation au All-Star Game.
Sa moyenne de passes et son naturel tendent quand même à indiquer que son avenir n’est pas au poste 1, mais à celui de shooting guard, où elle devrait être encore plus terrifiante avec une meneuse plus gestionnaire à ses côtés. Sa nouvelle coach, Vickie Johnson, veut faire des Dallas Wings l’équipe n°1 de la ligue en termes de rythme, avec un style plus offensif et intense. Des plans qui devraient totalement convenir à Arike Ogunbowale, dont la marge de progression se situe au niveau de l’adresse extérieure (33% cette saison) et de la défense, où son énergie lui a toutefois permis d’enregistrer 1.6 interceptions par match en Floride.
La star des Wings a déjà le sang froid et le killer instinct des plus grandes. On devrait la voir continuer de gravir les marches au fur et à mesure que les ambitions de Dallas grimpent elles aussi.
#14 : DeWanna Bonner

33 ans, ailière, Connecticut Sun
La capacité de DeWanna Bonner à briller hors de Phoenix, où elle a passé 10 ans et glané deux titres de champion, était une vraie interrogation. Avec Jonquel Jones absente de la Wubble, comment allait-elle se positionner loin de ce qui avait jusqu’ici son cocon en WNBA ? C’est simple, après avoir dû digérer comme tout le monde le début cataclysmique du Sun en Floride (5 défaites en 5 matches), Bonner a orchestré avec Alyssa Thomas la superbe remontée et le parcours inspirant de Connecticut.
A 33 ans, l’ailière trois fois All-Star et trois fois meilleure 6e femme de l’année, a livré l’une des meilleures saisons statistiques de sa carrière (19.7 points, 7.8 rebonds et 3 passes de moyenne), tout en se donnant corps et âme en défense, un secteur pour lequel elle n’a pas toujours été encensée par le passé. DeWanna a fait partie de ces joueuses qui ont tout donné physiquement dans ce contexte si unique et on l’a vu plusieurs fois prendre de grosses gamelles, subir des impacts sévères et serrer les dents pour tenir le choc dans des matches où elle semblait au bord de l’épuisement. Une preuve qu’elle s’est plutôt bien habituée aux moeurs du groupe de Curt Miller.
Avec deux double-doubles dans les matches à élimination directe dans lesquels le Sun était outsider, elle a eu un rôle déterminant dans cette belle histoire achevée au terme d’une série aussi éprouvante que mémorable contre Las Vegas. On a très hâte de la voir dans une saison plus classique, avec le retour de Jonquel Jones pour lui permettre de ne plus être constamment sur le fil. Le Mercury est bien placé pour savoir que DeWanna Bonner en 3e option est un ingrédient qui peut assez facilement vous mener jusqu’au titre…
#13 : Emma Meesseman

27 ans, power forward, Washington Mystics
Après une saison 2019 couronnée d’un titre de MVP des Finals, tous les regards étaient logiquement tournés vers Emma Meesseman pour cette édition 2020, bien différente au sein de la WNBA et des Mystics tout particulièrement. Sans plusieurs cadres majeurs de l’équipe, il a fallu composer et au final, arracher une qualification en playoffs demeure un très beau résultat.
Comme toujours, c’est avec son coeur et son talent qu’Emma Meesseman a fait la différence sur le terrain. Certains l’attendaient en superstar avec une moyenne de 25 points au compteur chaque soir. Ceux-là ne connaissent pas Emma… L’intérieure flandrienne joue avant en équipe et elle l’a montré avec de nombreuses passes décisives et un jeu résolument tourné vers le collectif. Et toujours avec une douceur et une voluptuosité dans le geste.
Avec un temps de jeu plus conséquent, Emma Meesseman a vu toutes ses statistiques augmenter. Seule son adresse, une de ses forces, a été un peu plus en berne. Il faut dire qu’elle était attendue et n’a pas toujours été servie comme les années précédentes. Cela ne l’a pas empêché de répondre présente, soir après soir, et d’accepter de ne plus être ce joker de luxe qui a tant réussi à Washington la saison précédente.
On a maintenant hâte de revoir Emma dans une saison plus conventionnelle, entourée d’autres joueuses prêtes à alimenter le marquoir et libre de faire ce qu’elle aime et qu’elle fait si bien, jouer pour les autres et pour l’équipe.
#12 : Sue Bird

40 ans, meneuse, Seattle Storm
On ne peut même pas dire que Sue Bird est comme le bon vin et qu’elle se bonifie avec l’âge. Ce ne serait en effet pas rendre hommage au talent inné et évident de Sue dès ses premiers pas dans la ligue en 1782… heu en 2002. Par contre, seuls ses genoux semblent prendre de l’âge. Niveau vision de jeu et impact sur l’équipe, Suzanne n’a pas pris une ride et elle l’a montré à maintes reprises dans la Wubble de Floride.
Cette saison, elle a ménagé son corps et n’a pas affiché un taux de présence exemplaire. Mais par contre, une fois qu’elle était sur le terrain, elle était tout simplement incroyable. En outre, son implication en dehors des parquets est toujours remarquée et sa voix écoutée. What else ?
#11 : Napheesa Collier

24 ans, ailière, Minnesota Lynx
“Phee” n’était pas passée très loin d’entrer dans notre Power Ranking la saison dernière. Dès ses débuts chez les pros, l’ancienne joueuse de UConn avait été sélectionnée pour le All-Star Game et donné pas mal de regrets aux équipes qui l’avaient laissée glisser au 6e rang de la Draft. Cette fois, impossible de ne pas l’intégrer.
On a beau avoir aimé la superbe saison rookie de Crystal Dangerfield et le magnifique coaching de Cheryl Reeve, si les Lynx ont surpris autant de monde et été aussi dures à affronter, c’est parce qu’elles ont une star en maturation dans leur roster. A cette heure, pas sûr qu’il y ait une joueuse avec le même potentiel pour impacter un match des deux côtés du terrain dans la ligue. Qu’elle évolue au poste 3 ou au poste 4, Napheesa Collier joue avec une justesse, une intelligence et une efficacité absolument redoutables.
Avec un temps de jeu assez similaire à celui de 2019, la copine de podcast d’A’ja Wilson (allez prêter une oreille à “Tea with A & Phee”) a boosté toutes ses stats et guidé Minnesota jusqu’au 2e tour des playoffs avec plus de 16 points, 9 rebonds et 3 passes de moyenne à 52.3% d’adresse globale (40.8% à 3 points !). Collier a logiquement été nommée dans la All-WNBA 2nd Team, mais aussi dans le deuxième meilleur cinq défensif de la saison. Finalement, le plus effrayant c’est qu’il paraît assez certain qu’elle a encore une marge de progression et que les Lynx ont dans leurs rangs de la graine de MVP. Rien que ça.
Il ne sera pas possible de feindre la surprise si l’ancienne protégée de Geno Auriemma est dans notre top 10 dans un an…
#10 : Liz Cambage

29 ans, intérieure, Las Vegas Aces
Les absentes ont souvent tort. C’est un peu de cette manière que l’on peut expliquer la chute de trois places de Liz Cambage dans notre Power Ranking. L’Australienne, qui s’est tenue à l’écart de la bulle pour des raisons de santé, a vu les Aces aller jusqu’en Finales et A’ja Wilson devenir une superstar de la WNBA en même temps qu’elle remportait le titre de MVP. On ne saura sans doute jamais si Las Vegas aurait pu davantage égratigner Seattle si Cambage avait été de la partie. Peut-être sa présence aurait-elle inhibé Wilson et freiné son ascension. Ou peut-être cela aurait-il donné des maux de tête au Storm tant le combo 4-5 Wilson-Cambage a de quoi faire théoriquement mal aux adversaires. On en saura un peu plus à ce sujet si la joueuse la plus clivante de la ligue revient dans le Nevada en 2021.
Que la mayonnaise prenne parfaitement ou non entre Liz et A’ja, et qu’importe le caractère parfois trop entier de l’ancienne joueuse des Wings, Cambage reste une immuable force de domination intérieure lorsqu’elle est dans de bonnes dispositions. Il faut quand même rappeler qu’avant de s’envoler pour Vegas, elle avait signé le record de points sur un match de toute l’histoire de la WNBA avec 53 points (!) contre New York. Sa première saison chez les Aces, si elle a été marquée par des soucis psychologiques sur lesquels elle s’est confiée dans un superbe texte, l’a quand même vue tourner à près de 16 points et 8 rebonds de moyenne. En Australie, où elle a repris la compétition avec les Southside Flyers, elle a déjà emmené sa franchise dans le dernier carré (le Final Four va bientôt avoir lieu). Dans la plupart des matches, elle parvient toujours à faire passer les intérieures adverses pour des enfants.
A la minute où elle reposera le pied sur un parquet WNBA, elle sera immanquablement une cible, en tant qu’intérieure la plus théoriquement indéfendable de la ligue. Dans quelles proportions pourra-t-elle donner le meilleur d’elle-même et apporter son feu intérieur au groupe de Bill Laimbeer ? Réponse dans quelques mois.
#9 : Diana Taurasi

38 ans, Arrière, Phoenix Mercury
Au sortir d’une année 2019 frustrante où son dos l’avait empêché de jouer plus que 6 matches avec Phoenix, Diana Taurasi avait un challenge majeur à relever : montrer à tout le monde qu’elle avait encore du gaz et la capacité d’être toujours l’une des meilleures joueuses du monde. Individuellement, le contrat est parfaitement rempli. Avec 18.7 points de moyenne (5e meilleur marqueuse de la ligue, une place dans la All-WNBA Second Team et quelques perfs mémorables, notamment ses 34 points contre Washington, le soir où elle portait un maillot floqué “Bryant”, la légende a prouvé qu’elle n’était pas à l’agonie.
Évidemment, ce n’est pas l’insulter que de dire qu’elle a perdu en mobilité et en énergie défensive. A 38 ans, elle est bien plus vulnérable qu’à une époque sur ce plan-là. “DT” s’est adaptée et a changé un peu de manière de jouer, en prenant plus de tirs à 3 points (elle n’avait pas eu un aussi gros volume from downtown depuis 14 ans !) et en prenant du recul à la création au profit de Skylar Diggins-Smith. Collectivement, en revanche, tout n’a pas été idyllique. Le départ de la Wubble de Brittney Griner, la blessure de Bria Hartley, notamment, n’ont pas servi sa cause.
Est-ce que Diana Taurasi est encore capable d’être une franchise player qui emmènera quoi qu’il arrive son équipe très loin en playoffs ? Peut-être pas. Est-ce qu’en revanche il lui reste assez de magie pour être l’une des joueuses dont il ne faut pas manquer le moindre match et dont le leadership peut toujours faire des merveilles ? Absolument. On avait peur que cette saison à Bradenton soit sa dernière, faute d’un dos assez solide pour lui permettre de continuer. Sur ce point et avec le repos qu’elle a pu s’octroyer derrière, l’optimisme est de rigueur.
Pour certains, cette 9e place sera une injure à sa légende, pour les autres, un classement un peu trop haut pour une joueuse à l’impact plus limité qu’avant. Choisissez votre camp ! Nous, on va profiter du temps qu’il nous reste à pouvoir admirer celle qui quittera peut-être la scène comme la GOAT de son spot.
#8 : Brittney Griner

30 ans, intérieur, Phoenix Mercury
On reste au Mercury pour la 8e place, avec Brittney Griner et le lot d’incertitudes que comporte son cas. Pendant des années et jusqu’à très récemment, n’importe quel GM qui aurait eu la possibilité de démarrer une équipe depuis les fondations aurait probablement opté pour Griner avec l’un de ses premiers choix.
On parle d’une intérieure théoriquement encore dans son prime, 6 fois All-Star et capable d’être à la fois meilleure scoreuse de la ligue (comme en 2017 et 2019) et Defensive Player of the Year (2014 et 2015). Une arme de domination de 2,03 m presque injuste autour de laquelle Sandy Brondello peut bâtir ce qu’elle veut. Sauf que cette année, les choses sont devenues énigmatiques, au bas mot, autour de Brittney Griner.
L’ancienne intérieure de Baylor a quitté la Wubble floridienne après 12 petits matches durant lesquels elle avait statistiquement fait à peu près le job (17.7 points, 7.5 rebonds, 3 passes et un peu moins de 2 contres de moyenne) avec des chiffres que le commun des mortels accepterait avec plaisir. Sauf que Brittney Griner n’est pas le commun des mortels et que ces statistiques se sont accompagnées de prestations mitigées où elle n’a pas semblé être en mesure de se donner à 100%. A ce jour, on ne sait pas ce qui l’a poussée à fuir Bradenton – les rumeurs à ce sujet sont à mi-chemin entre le folklorique et l’inquiétant – et elle n’a pas non plus poursuivi l’expérience avec Ekaterinburg.
La carrière de Griner se trouve du coup à un carrefour. Qu’elle reste à Phoenix ou qu’elle soit tradée, a-t-elle encore l’envie et la capacité d’être la terreur absolue des raquettes que l’on connaît ? Sa simple présence sur un parquet, pour le Mercury ou pour une autre équipe, est de nature à changer la dynamique de la ligue. C’est en cela qu’à cette heure, Brittney Griner reste une pièce fondamentale de l’échiquier de la WNBA.
#7 : Jonquel Jones

Intérieure, 26 ans, Connecticut Sun
Le Connecticut Sun sera l’un des favoris pour le titre en 2021. Pourquoi ? Parce que cette équipe est arrivée en demi-finale dans la Wubble sans celle qui était sa meilleure joueuse la saison passée : Jonquel Jones. La “Bahamian Beast” a opté pour la prudence et ne s’est pas rendue à Bradenton où, il faut le dire, sa présence aurait pu rendre la belle épopée du Sun encore plus magique.
Jones n’est pas n’importe qui. Celle qui était cinquième de notre Power Ranking 2019 a perdu deux places à cause de son absence en Floride, mais elle était sur une lancée magnifique pour conquérir un statut de superstar en WNBA.
Jonquel Jones n’a que quatre saisons dans la ligue derrière elle, mais des distinctions en pagaille et une progression météorique : All-Star à deux reprises (2017 et 2019), deux fois meilleure rebondeuse de la ligue (2017 et 2019), MIP (2017), 6e femme de l’année (2018), meilleure contreuse (2019) et membre du meilleur cinq défensif en 2019.
Jones, qui régale actuellement au sein de la Dream Team d’Ekaterinburg, est une joueuse défensive affolante en même temps qu’une attaquante de plus en plus effrayante. Capable de jouer sur les postes 4 et 5, elle peut indifféremment dominer physiquement dans la peinture ou sanctionner ses adversaires à mi et longue distance.
On ne va pas se mentir, le trio Alyssa Thomas-Jonquel Jones-DeWanna Bonner a de quoi nous mettre des paillettes dans les yeux autant qu’il peut provoquer des cauchemars chez tous les autres prétendants au titre en 2021…
#6 : Alyssa Thomas

Forward, 28 ans, Connecticut Sun
Alyssa Thomas est la joueuse déjà présente l’an dernier dans notre Power Ranking à avoir connu la plus forte progression. Passée de la 17e à la 6e place, “The Engine” a marqué les esprits dans la Wubble. On savait déjà qu’elle était du genre all-around player inépuisable – on en avait discuté avec elle dans une interview à retrouver sur notre chaîne Youtube – mais ce qu’elle a accompli à Bradenton dépasse l’entendement.
Thomas a bravé l’obstacle d’un démarrage catastrophique de son équipe et tracté Connecticut jusqu’en playoffs, puis jusqu’en demi-finale, à chaque fois dans la peau de l’outsider. L’ancienne joueuse de Maryland a tout bonnement réussi sa meilleure saison statistique en WNBA, avec 15.5 points, 9 rebonds, 4.8 passes et 2 interceptions (n°1 de la ligue dans ce domaine) par match. En l’absence de Jonquel Jones, on l’a vue encore plus polyvalente, déterminée et agressive qu’à son habitude, ce qui lui a valu une place dans le meilleur cinq défensif de la saison.
Et comment ne pas évoquer sa terrible blessure à l’épaule en plein game 2 contre Las Vegas ? Alyssa compose déjà depuis plusieurs années avec des déchirures musculaires aux épaules pour lesquelles elle n’a pas pu trouver le temps de se faire opérer. Alors qu’elle semblait devoir abandonner ses partenaires et manquer le game 3, celle qui évolue à Prague durant l’intersaison est revenue en serrant les dents pour sortir un match irréel compte-tenu de sa condition : 23 points, 12 rebonds, 4 passes et 3 interceptions, avec la victoire au bout. Un spectacle rarissime à ce niveau, chez les hommes comme chez les femmes.
Alyssa Thomas a pris une nouvelle dimension cette saison et frappe à la porte du top 5 de ce Power Ranking avec l’intensité qui la caractérise !
#5 : Candace Parker

Forward, 34 ans, Los Angeles Sparks
Les Sparks ont débarqué dans la Wubble avec une armada folle et un quatuor de stars comme peu d’équipes sont capables d’en aligner : Candace Parker, Nneka Ogwumike, Chelsea Gray et la prise de guerre Seimone Augustus. Une seule a crevé l’écran, la grande “CP3”, lamentablement benchée un an plus tôt lors de la déroute en playoffs, et clairement en mode vendetta. La Californienne a eu l’intelligence de ne pas diriger sa rage contre Derek Fisher et a simplement été dominante tout au long de la saison régulière, dans un rôle de point forward capable de tout faire et, surtout, de tout BIEN faire.
Avec 14.7 points, 9.7 rebonds et 4.6 passes décisives à 51% (sa meilleure adresse depuis 9 ans !), Parker a été la locomotive du groupe pendant 22 matches et une candidate assez sérieuse au titre de MVP pendant longtemps. La concurrence était rude et la double MVP (2008-2013) a dû se “contenter” de son premier sacre comme Defensive Player of the Year à ajouter dans son armoire à trophées.
A 34 ans, on pourrait se dire que les meilleurs jours de Candace Parker sont derrière elle, mais le niveau qu’elle a affiché cette saison et sa polyvalence sans pareille font toujours d’elle l’une des toutes meilleures joueuses de la planète. D’ailleurs, CP3 est en fin de contrat et si la tendance est plutôt à une 14e saison à Los Angeles, les Sparks font devoir bosser pour modifier l’équipe (et le staff ?) et ne pas gâcher une nouvelle saison de cette joueuse fabuleuse. D’autres tenteront forcément le coup tant son départ redistribuerait complètement les cartes en WNBA.
#4 : Courtney Vandersloot

31 ans, Meneuse, Chicago Sky
On l’a fréquemment répété dans nos émissions et nos articles. Courtney Vandersloot est sans doute la basketteuse la plus “valuable” de la ligue au sens premier du terme. Il n’y a probablement pas de joueuse en WNBA dont l’absence ou le départ serait plus catastrophique que la meneuse du Chicago Sky. “Sloot” rend les autres meilleures. Elle est à la fois une générale et une chef d’orchestre sur le terrain. Sauf que ces deux fonctions évoquent plus souvent la rigueur et l’autorité que la créativité. Or, c’est bien cette dernière qui est l’une des plus belles qualités de la n°22 de l’Illinois.
Pas sûr que tout le monde se rende bien compte de ce qu’elle a accompli cette saison. Il y a le record de passes sur un match (18 désormais), chipé à Ticha Penicheiro un soir d’août contre Indiana, évidemment. Mais il y a aussi une Wubble bouclée avec 10 passes décisives de moyenne. Une statistique étourdissante et surtout inédite dans l’histoire de la WNBA, même pour les légendes du poste que sont Ticha Penicheiro ou Sue Bird, ses poursuivantes au nombre de passes par match en carrière.
Le problème pour les adversaires du Sky et d’Ekaterinburg, c’est que Courtney Vandersloot n’est pas qu’une passeuse. Avec 13.5 points de moyenne (son record) cette saison, à presque 40% à 3 points, elle a franchi un nouveau cap en la matière. Que manque-t-il alors à celle qui postule très fort pour le titre officieux de GOAT des assists, pour intégrer le top 3 de notre Power Ranking ? Une campagne au très long cours en playoffs ! Depuis qu’elle a réellement pris les rênes de l’équipe après le départ d’Elena Delle Donne, Sloot n’a pas encore pu emmener Chicago au-delà du 2e tour… Et si 2021 était la bonne année ?
#3 : A’ja Wilson

Intérieure, 24 ans, Las Vegas Aces
Elle en a grappillé des places dans notre power ranking, la MVP de la saison 2020 ! Il faut dire qu’en bouclant l’exercice avec une moyenne de 20.5 points et 8.5 rebonds, elle a été intraitable cette saison. Il aura finalement fallu l’armada du Storm pour stopper son ascension et l’empêcher d’empocher un premier titre à 24 ans.Sans Liz Cambage, la protégée de Dawn Staley a véritablement porté les Aces sur ses épaules pour les emmener à la 1ère place de la saison régulière. Son apport offensif est sans égal mais elle est loin d’être inactive de l’autre côté du terrain. Bill Laimbeer ne l’accepterait de toutes façons pas…Avec seulement 3 saisons dans les pattes, A’ja Wilson a déjà réussi à se hisser comme une des stars incontournables de la ligue. Elle l’est grâce à son jeu, bien entendu, mais aussi grâce à son sourire qui ne la quitte pratiquement jamais. Jeune “maman” de Ace et Deuce, A’ja semble bien décidée à rester à Las Vegas pour un moment : sans aucun doute LE pari gagnant de Sin City ces dernières années.
#2 : Elena Delle Donne

31 ans, Ailière, Washington Mystics
Peut-être êtes-vous en train de tiquer devant la présence d’Elena Delle Donne, absente de la Wubble, au 2e rang de ce Power Ranking. La raison ? La jurisprudence Breanna Stewart mesdames et messieurs ! La saison dernière, nous avions considéré que même après une année blanche à cause d’une grave blessure, les performances récentes et le niveau théorique de “Stewie” justifiait cette confiance. La star du Seattle Storm a fait plus que répondre à nos attentes. A nos yeux, “EDD” mérite le même crédit et le même respect pour ce qu’elle a accompli et ce qu’elle est encore capable d’accomplir.
Evidemment, on aurait aimé la voir aider les Mystics à défendre leur titre plutôt que d’assister à ses prouesses en ébénisterie dans le confort de sa maison de Washington DC. Mais c’est ainsi. Quoi qu’en disent ses détracteurs, vivre avec la maladie de Lyme n’est pas un cadeau pour une athlète de haut niveau et son abstention se respecte. Est-ce qu’elle aurait pu mieux gérer la situation en termes de communication avec la ligue et les fans ? Sans doute. Est-ce que l’on va vibrer à la minute où la double MVP et seule femme à avoir bouclé une saison en 50-40-90 va reposer le pied sur un parquet ? Absolument.
On s’attend à voir une Elena Delle Donne reposée, débarrassée de ses problèmes de dos – elle a joué et gagné les Finales avec une triple hernie discale – et prête à revenir écrire sa légende au top niveau. Les fans des Mystics et de leur superstar méritent bien ça.
#1 : Breanna Stewart

26 ans, Intérieure, Seattle Storm
Breanna Stewart ne savait pas que c’était impossible, alors elle l’a fait. La rupture du tendon d’Achille, cette blessure qui a terrassé une immense majorité de grandes championnes et de grands champions, n’a pas eu raison de la volonté et du talent de “Stewie”. Plus hallucinant encore, alors que l’on entretenait le fol espoir de la voir revenir ne serait-ce qu’à 70%, la star du Seattle Storm s’est dit que ce n’était pas suffisant. Pourquoi ne pas revenir au niveau exact et déjà irréel qui était le sien en 2018 ?
Fantastique durant la saison régulière, dont elle aurait pu (dû, diront certains) être élue MVP, l’ancienne joueuse de UConn a tourné à presque 20 points de moyenne en ayant un impact terrible sur le jeu des deux côtés du terrain. L’impression qu’elle pouvait assommer l’adversaire quand bon lui semblait a été constante dans la Wubble et cette domination psychologique et technique s’est confirmée en playoffs. Breanna Stewart a été élue MVP des Finales après avoir expédié sans pitié les Las Vegas, pour compléter un palmarès déjà complètement invraisemblable à 26 ans.
On avait classé “Stewie” deuxième du Power Ranking 2019, dans l’attente de voir si le drame de sa blessure ne laisserait pas trop de séquelles. Cette année, quiconque estime qu’il y a une joueuse plus incontestablement dominante et forte que Breanna Stewart en WNBA se met le doigt dans l’oeil. “Stewie” a encore de belles années devant elle dans la ligue, mais il y a déjà ce sentiment qu’elle sera dans la conversation pour le titre de GOAT dans quelques années. Oui, rien que ça.
Et si vous voulez voir la justification de ce Power Ranking, nous en avons fait un épisode de podcast 🤓