La belle histoire européenne des soeurs Samuelson

Après des débuts compliqués en WNBA, Karlie et Katie Lou Samuelson se sont magnifiquement illustrées cette saison sur les parquets européens. En contribuant amplement à l’épopée qui a mené leur club espagnol d’ Avenida jusqu’en finale de l’Euroleague, les deux soeurs ont envoyé un signal important aux observateurs de la WNBA, qui pourrait sans doute les aider à relancer leurs carrières américaines.

Nous vous parlions récemment de ces foyers où le basket est une affaire de famille. Celui des Samuelson appartient à coup sûr à cette catégorie. Mais si on connaît surtout aujourd’hui Karlie et Katie Lou, les deux dernières de la famille, ce sont bien trois soeurs Samuelson qui ont foulé les parquets de la NCAA : avant Karlie et Katie Lou, c’est Bonnie Samuelson qui a ouvert la voie au reste de sa fratrie en choisissant de poursuivre sa carrière universitaire à Stanford en 2011.

Toutefois, si Bonnie a choisi de se tourner vers des études de médecine après ses quatre années passées à Stanford — où elle fut rejointe dès sa saison junior par sa soeur cadette Karlie —, Karlie et Katie Lou ont quant à elles eu la possibilité de poursuivre une carrière professionnelle après la fac.

Si le tir de Karlie et son énergie défensive lui ont permis d’entamer une carrière européenne dès sa sortie de l’université, ainsi que de décrocher un contrat pour le training camp des LA Sparks en 2017, sa soeur, Katie Lou Samuelson, faisait quant à elle partie des véritables stars de la Draft 2019. Pressentie en fin de premier round, la shooteuse létale d’UConn avait même créé la surprise en étant choisie plus tôt que prévu, le Chicago Sky s’étant offert ses services en quatrième position de la Draft.

Malgré cette différence de calibre entre les deux soeurs — l’une, Katie Lou, appartenant au groupe de préparation pour les Jeux Olympiques de Team USA, l’autre, Karlie, ayant raté de peu la qualification avec l’équipe de Grande-Bretagne —, toutes deux ont connu des débuts quelque peu difficiles en WNBA.

Comme les attentes autour des débuts de Karlie n’étaient que peu élevées, ses quelques apparitions dans le roster des Sparks en 2018 (après une blessure dommageable à la fin du training camp 2017) ont surtout fait l’effet d’une bonne surprise. En revanche, la hype qui entourait l’entrée en WNBA de Katie Lou étant plus forte, les observateurs ne furent que plus déçus à l’issue d’une saison rookie contrariée par une blessure à la main et un faible temps de jeu. Envoyée à Dallas la saison dernière, Katie Lou a cherché à se relancer sous l’égide de Brian Agler, le coach qui avait offert à sa soeur une place par intermittence dans le roster des LA Sparks la saison passée — mais les astres ne semblaient guère plus alignés dans le Texas que dans l’Illinois.

Alors, pourquoi miser sur le futur des soeurs Samuelson en WNBA ?

En ce qui concerne Karlie, même si elle l’ancienne de Stanford n’est pour l’heure liée à aucune franchise WNBA, elle pourrait devenir l’une de ces joueuses passées sous le radar à la sortie de l’université ,mais qui trouvent peu à peu leur place dans un roster, jusqu’à devenir un élément essentiel de la rotation. Pourquoi ne pas l’imaginer en future Sami Whitcomb ou Erica Wheeler ? Sa détermination sans failles et ses performances européennes prometteuses — dix points de moyenne en Euroleague cette saison — laissent présager d’un avenir possible dans la meilleure ligue du monde.

En ce qui concerne Katie Lou, cette année dans les rangs d’Avenida fut celle d’une véritable révélation. Après un passage peu convaincant du côté de Charleville-Mézières, l’ancienne disciple de Geno Auriemma s’est hissée au sommet du basket européen en décrochant notamment une place dans le premier cinq de l’Euroleague.

https://twitter.com/EuroLeagueWomen/status/1383419989944766470?s=20

Sa signature récente avec le Seattle Storm sera sans doute l’occasion de continuer sur cette belle dynamique de l’autre côté de l’Atlantique. En plus de retrouver Breanna Stewart, son ancienne coéquipière, Katie Lou cherchera à s’affirmer dans une équipe qui a besoin de ses services — notamment de ses qualités de shooteuse — pour compenser le double départ d’Alysha Clark et de Sami Whitcomb.

Une chose est sûre — que ce soit en Europe, en WNBA, ou dans les compétitions internationales —, la carrière des soeurs Samuelson ne fait que commencer !

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