Le Tango Bourges Basket : la régularité au plus haut niveau

Bastion historique du basket féminin français, club le plus titré grâce à ses quatorze championnats de France, le Tango Bourges Basket est un habitué des compétitions européennes, et en particulier de la plus prestigieuse d’entre elles, l’Euroleague Women. Les chiffres suffisent à en attester : en vingt-cinq participations à la compétition, le club mythique a atteint les quarts de finale non moins de vingt-quatre fois. Et la seule année, en 2016, où les filles du Tango n’ont pas réussi à atteindre le phases finales, elles ont offert à leur public un titre de championnes d’EuroCup à domicile.

Cette année encore, comme à son habitude, le club berruyer n’a pas tremblé. Tombé dans le groupe A de la compétition, c’est-à-dire dans la même poule que les deux plus grosses écuries européennes, l’UMMC Ekaterinburg et l’USK Praha, le Tango Bourges Basket a pourtant été le premier club français, sur les trois en lice dans la compétition, à se qualifier pour les phases finales, et ce trois journées avant la fin des phases de poule.

Ce succès, et surtout cette régularité du club au plus haut niveau français comme européen, peut s’expliquer grâce à plusieurs facteurs. Commençons par évoquer un trait propre à l’ensemble des plus gros clubs européens, et qui intéresse tout particulièrement les lecteurs de Swish Swish, à savoir, la présence de joueuses évoluant ou ayant évolué en WNBA dans l’effectif du club.

Depuis le début de la saison, le Tango Bourges Basket compte dans ses rangs une joueuse de haut calibre de la WNBA, qui par ailleurs avait déjà joué pour le club et décroché avec lui le titre de Championne de LFB sur la saison 2012-2013, Marissa Coleman. Choisie derrière Angel McCoughtry, en deuxième position de la Draft 2009, par les Washington Mystics, l’ailière de Bourges a joué pour quatre franchises différentes (Washington Mystics, Los Angeles Sparks, Indiana Fever, New-York Liberty) au cours de ses dix saisons passées en WNBA, de 2009 à 2018, et a connu le privilège d’être sélectionnée aux côtés des meilleures joueuses de la Ligue au All-Star Game 2015. À Bourges, l’entraîneur Olivier Lafargue l’a recrutée pour son profil de véritable poste 3, capable tout à la fois de prendre des tirs extérieurs, de passer la balle à ses coéquipières, et d’être présente au rebond, défensif notamment.

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En plus de Marissa Coleman, le Tango Bourges Basket a pu compter pendant quelques semaines sur l’apport d’une autre joueuse WNBA, seule membre de l’effectif des Tangos à avoir participé à la saison 2019 (puisque Marissa Coleman n’a pas joué en WNBA l’été dernier), à savoir Natalie Achonwa. L’intérieure du Fever a rejoint l’effectif d’Olivier Lafargue au début du mois de décembre, pour palier l’absence d’Isabelle Yacoubou, retenue loin des terrains pour toute la saison par une récidive de problème hyperthyroïdien. Initialement prévu pour s’étendre sur une période de deux mois, le contrat de la canadienne de vingt-sept ans a finalement été prolongé jusqu’à la fin du mois de février. Mais après avoir apporté une aide de poids à Bourges pendant trois mois lors de la phase de poules, Nathalie Achonwa rentre donc chez elle dans les prochains jours, alors que tout reste encore à faire, puisque les quarts de finale aller de l’Euroleague débuteront pour Bourges dès le 11 mars prochain, face à la redoutable équipe du Fenerbahce.

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Enfin, mentionnons qu’Ana Dabovic, la joueuse star de la Serbie, arrivée à Bourges au le début de la saison, est également passée par les Sparks de Los Angeles pendant deux saisons en 2015 et 2016, et qu’elle s’y est illustrée avec une moyenne de 8,8, puis de 3 points par matchs.

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Mais si elle est non négligeable, la présence de stars nord-américaines dans les rangs de l’équipe n’est pas forcément la marque la plus distinctive du Tango Bourges Basket. Le club a en effet pour ADN, depuis de nombreuses années, de s’appuyer avant tout sur les plus gros talents français et européens — et c’est sans doute pourquoi, au Panthéon des basketteuses françaises, il est bien difficile de trouver une joueuse qui ne soit pas, à un moment ou un autre de sa carrière, passée par Bourges. Preuve en est, parmi les douze joueuses qui furent retenues par Valérie Garnier, la sélectionneuse de l’équipe de France, pour le Tournoi Qualificatif Olympique qui a eu lieu au début du mois, huit avaient un temps évolué, ou évoluaient aujourd’hui encore, dans les rangs du Tango Bourges Basket (Sarah Michel, Alexia Chartereau, Iliana Rupert, Marine Johannès, Valériane Vukosavljević, Endy Miyem, Diandra Tchatchouang, Héléna Ciak). Et inutile sans doute de rappeler que les plus grands noms des générations précédentes, de Cathy Melain à Céline Dumerc, en passant par Emmeline Ndongue, Isabelle Yacoubou, Élodie Godin, et bien d’autres encore, s’y sont également succédés…

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Enfin, le succès du club de Bourges tient également à l’importance qui est accordée par le club à la formation et, par conséquent, aux opportunités qui se présentent parfois pour les jeunes de l’équipe espoir, de faire des apparitions, voire de s’imposer comme membre à part entière de l’équipe professionnelle. On pense notamment, cette année, à la jeune Jade Hamaoui, médaillée de bronze à l’Euro U18 en 2019, et qui, après avoir rejoint le centre de formation de Bourges en 2016, a fait ses premiers pas dans l’équipe professionnelle qu’elle a rejoint à plein temps à dix-huit ans seulement.

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Le succès et la régularité du Tango Bourges Basket au plus au niveau sont donc dûs à une combinaison de facteurs, mais en particulier à un savant mélange entre formation, recrutement en France et à l’étranger. En plus de ce management efficace, les filles du Tango peuvent également compter sur le soutien de leur public, un des plus fidèles d’Europe, qui n’hésite pas à se déplacer en masse pour remplir les gradins du Prado à l’occasion de chaque confrontation de LFB ou d’Euroleague. Le Tango Bourges Basket n’est rien de moins qu’un club à l’histoire et à l’ADN de champion. Déjà victorieux de l’Euroleague à trois reprises en 1997, 1998 et 2001, il cherchera cette année à tenir tête autant que faire se peut aux très grosses écuries européennes, à commencer par la formation turque du Fener qu’il affrontera dans deux semaines, dans l’espoir de décrocher une place au Final Four, et de s’autoriser ainsi peut-être à rêver d’un podium dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.

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