March Madness-day 7 : UConn survit à Baylor, Aari-Zona est énorme

Cette nuit démarrait l’Elite Eight et on a eu droit à deux affiches aux styles complètement opposés. Pour débuter la nuit, UConn/Baylor, un match qui avait la tête d’une joute de Final Four ou même de finale ! Deux des plus gros programmes du pays qui s’écharpent, on ne demandait que ça. Puis nous avons eu droit à  ce surprenant Indiana/Arizona qui allait forcément déboucher sur une belle histoire, puisqu’aucune des deux équipes n’avait jamais atteint le Final Four. Il y a eu deux vainqueurs, qui sont-ils ? C’est par ici. 

On ne va pas passer par quatre chemins. Ce UConn-Baylor a tenu ses promesses et avait l’intensité et le niveau de jeu d’une finale. La dramaturgie, aussi, puisque les Lady Bears pensaient avoir le match en main et être proches de s’offrir le scalp des Huskies et de leur jeune star Paige Bueckers. L’expérience, le mental et une part de chance ont fait la différence pour permettre à Geno Auriemma de qualifier son équipe pour le Final Four pour la 13e fois de suite. Une série vertigineuse qui aurait pu voler en éclats pour plusieurs raisons.

Baylor comptait 10 points d’avance lorsque Didi Richards, dont le travail de sape sur Bueckers portait ses fruits jusque-là, ne s’était pas claquée dans le 3e quart-temps. Tétanisées, les joueuses de Kim Mulkey ont pris un 19-0 dans la foulée… Revenues dans le coup malgré tout, les Texanes ont finalement craqué dans un money time irrespirable où les arbitres avaient clairement avalé leur sifflet. C’est dans ce contexte de “no blood, no foul”, qu’est survenue cette fameuse ultime action qui a fait parler sur les réseaux.

Les Lady Bears étaient menées d’un point avec 18 secondes à jouer et un temps mort, lorsque Dijonai Carrington a tenté de driver et de shooter pour arracher la victoire. Devant elle, se sont alors dressées Aaliyah Edwards et Olivia Nelson-Ododa. A vitesse réelle et compte-tenu de la manière dont le match était arbitré jusque-là, pas de scandale. Simplement, le ralenti permet de voir que Nelson-Ododa a la main sur le coude de Carrington et commet une faute non sifflée à l’oeil nu. Les protestations n’y feront rien et UConn peut souffler.

Ce n’est pas sur cette faute sifflée que ce match s’est joué, mais bien sur l’incapacité de Baylor à enfoncer le clou lorsque UConn était au plus mal, jusqu’à la blessure de Richards. Le fait que Paige Bueckers (28 points à 10/22) et Chrystin Williams (21 pts) aient été adroites lorsque la dynamique a changé de camp a évidemment aidé. L’approche tactique curieuse de Mulkey sur la dernière possession, où il y avait beaucoup de choses plus sensées à proposer qu’une isolation de Dijonai Carrington, peut aussi être questionnée.

Pour en revenir à Mulkey, si ses joueuses ont été vaillantes sur le terrain, dans la lignée des préceptes de la coach texane depuis des années, ses déclarations après le match n’ont pas été très… inspirées. La coach de Baylor a tout simplement indiqué qu’elle conseillait à la NCAA d’arrêter les tests Covid pour ne pas risquer qu’une joueuse soit privée de Final Four au cas où elle serait positive… Kim Mulkey n’en est pas à son coup d’essai en matière de propos clivants, comme vous vous en souvenez peut-être si vous avez lu l’article sur l’histoire sportive de la fac de Baylor ici…

La partie sur UConn-Baylor a été écrite par Shaï

Arizona poursuit sa route

Venait ensuite le match entre Arizona et Indiana, chaque équipe ayant créer la surprise au tour précédent. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux protagonistes avaient dans l’idée de ne laisser aucun panier facile. Les défenses étaient de sortie et, comme souvent à ce jeu-là, c’est Arizona qui l’a emporté (66-53). Un match engagé comme on en voit souvent à ce stade de la compétition, où personne ne veut rentrer à la maison.

Une première clé du match est l’adresse à 3 points. Arizona continue son tournoi indécent avec encore une sortie à plus de 40% de loin. C’est ce que l’on appelle l’efficacité. Tout le contraire d’Indiana qui n’a pas su trouver le chemin du filet avec un triste 0/9. L’autre facteur-clé est la gestion du dernier quart-temps. Avec 7 minutes au chrono et une égalité 48-48, les Wildcats ont sorti les griffes et on pris Indiana à la gorge en finissant le match sur un 18-5. Arizona, sur qui j’émettais de sérieux doutes avant le début du tournoi, est en train de se créer de sacrés souvenirs et nous offrir une très belle histoire.  

Une belle histoire aussi pour sa senior Aari McDonald, qui a inscrit la moitié des 66 points d’Arizona dont 33. Celle qui est l’une des prospects majeures de la Draft 2021 continue de faire monter sa cote.

Je me méfie toujours de ces équipes qui dépendent surtout d’une joueuse (coucou Louisville) mais quand celle-ci est au rendez-vous, difficile de ne pas s’extasier et applaudir : 33 points à 12/20 (5/6 à 3 pts !) avec 11 rebonds et 4 passes. On avait le jeu de mot Aari-zona l’autre jour pour montrer l’importance de la star des Wildcats, mais il va falloir sérieusement penser à adopter ce nom. Elle est immense.  

Petit coup de cœur pour la performance de la sophomore Mackenzie Holmes. Indiana peut la remercier car c’est elle qui les maintient dans le match. 20 points à 9/15, 8 rebonds et une énorme défense avec 5 contres. Bravo Indiana pour l’aventure, on a hâte de vous revoir l’année prochaine.

La première affiche du Final Four mettra donc aux prises UConn à Arizona. Avant d’y avoir droit, il faut définir la deuxième affiche. Et on retrouve ce soir South Carolina qui rencontre l’une des plus grosses surprises de la compétition, Texas et Charli Collier, ou devrais-je dire, le collectif de Texas. Sur le papier, South Carolina est largement favori mais les Longhorns ont pris un malin plaisir à déjouer les pronostics à chaque tour. Créeront-elles encore l’exploit ? Rendez-vous 1h du matin.

On enchaînera à 3h avec Louisville qui devra absolument passer un cap collectivement pour espérer faire trembler Stanford l’un des grands favoris de cette March Madness. Il y aura de la star sur le terrain et on a hâte de voir qui répondra présent. 

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