L’équipe de France est parfaitement entrée dans ses Jeux Olympiques en remportant leur premier match 75-54 face au Canada.
Le Canada n’aura fait figuration que pendant 10 minutes où les françaises ont eu du mal à imposer leur défense condition sine qua non comme identité première de l’équipe … Battues sur de nombreux 1 contre 1 ainsi que sur la présence physique intérieure du Canada, les bleues ont terminé à -3 ces 10 premières minutes (15-18).
C’est le moment choisi par les joueuses de Jean-Aimé Toupane pour reprendre leur identité défensive suffocante. En passant un 23-2 en 10 minutes, les bleues ont littéralement étouffé leurs adversaires avec une pression constante sur la balle. Le Canada en grande difficulté dans la création du jeu s’est totalement délité (13 passes seulement pour 25 balles perdues). Nous avons même assisté à des regards vitreux de Victor Lapeña essayant de trouver des solutions pour arrêter l’hémorragie mais en vain. Avec un jeu collectif si pauvre, les Canadiennes n’ont jamais pu faire peser leur secteur intérieur.
Gabby Williams a été l’instigatrice principale de ce gros run des françaises. La satisfaction de cette rencontre, outre la victoire évidement, ce sont les jambes et le rythme retrouvés pour notre chère Gabby.
Légèrement discrète en préparation, elle a montré toutes ses qualités physiques qu’on avait déjà pu observer dans les moments importants des grandes compétitions. En finissant avec 12 points, 5 interceptions et 8 passes décisives elle a littéralement noirci la feuille de statistiques. Nous avons d’ailleurs pu voir ses qualités de vitesse pour perforer les défenses y compris sur zone.
La deuxième mi-temps restera faible en enseignements tellement l’équipe de France a déroulé et le Canada sans solution a vite rendu les armes. Mais ne boudons pas notre plaisir, le travail est fait et il est très bien fait !!! Les bleues ont su éviter le piège d’aborder une compétition à domicile ce qui n’est jamais simple mentalement. Nous restons tout de même très surpris en voyant le faible temps de jeu de Marine Fauthoux (3 minutes) et l’absence de minutes pour Iliana Rupert non entrée en jeu dans cette rencontre.
Cette première victoire propulse la France en tête du groupe B et assure déjà presque la qualification. Avec le faux pas de l’Australie et la confiance accumulée, les bleues peuvent être sereines pour aller chercher la première place du groupe, synonyme logiquement d’adversaire plus abordable en 1/4 de finale.