Avant la rencontre on pouvait sentir la tension notamment chez les supporteurs. Il faut dire que l’Allemagne, après un excellent début de tournoi dans le groupe de la mort, faisait rôle d’épouvantail. De plus les bleues avaient montré des inquiétudes dans le jeu contre l’Australie lors du troisième match de poule. L’équipe de France se devait de montrer un visage agressif pour ne pas rentrer dans le rythme des Allemandes.
Récemment la Belgique avait souffert dès l’entame de la puissance physique de l’Allemagne. Les Françaises ont su tout de suite donner le ton défensivement. En ne laissant aucun espace aux Allemandes et notamment à Satou Sabally, les bleues ont fait paniquer une jeune équipe d’Allemagne qui a souffert pour trouver leurs solutions de jeu habituelles. Parfois à la limite de la faute, elles ont imprimé un rythme de jeu d’enfer pour épuiser une équipe allemande, certes avec de la taille, mais en difficultés dès qu’on leur demande des allers-retours. L’énorme travail défensif de l’axe Gabby Williams-Valériane Ayayi-Janelle Salaün sur la star allemande Satou Sabally a porté ses fruits.
L’Allemagne n’aura fait illusion que dix minutes en trouvant des solutions par l’intermédiaire d’Alexis Peterson (15 points). Les entrées en jeu de Marine Johannès (24 points) et Iliana Rupert (9 points 4 rebonds 5 contres en 18 minutes) auront mis le couvercle sur une Allemagne déjà bien impactée physiquement avec des actions de grandes classes.
Même si Nyara Sabally (20 points 13 rebonds mais à 3/13) a essayé de prendre le relai pour faire exister son équipe les bleues n’ont jamais réduit la pression défensive à l’image des 3 contres consécutifs d’Iliana Rupert.
Les bleues ont pu compter énormément sur leur jeu de transition avec pas moins de 14 interceptions sur la globalité de la rencontre qui a su donner 15 points sur jeu rapide. A part aux rebonds, la France a dominé dans tous les secteurs du jeu. Finalement, les bleues s’imposent sans trembler 84-71 dans une rencontre maitrisée de bout en bout.
Avec ce succès, les bleues vont disputer leur quatrième ½ finale olympique de suite après Londres (2ème), Rio (4ème), Tokyo (3ème) et donc maintenant Paris. Même si certaines déceptions subsistent de ne pas avoir su remporter de titre, la régularité au plus haut niveau depuis maintenant 12 ans reste incroyable et seul Team USA peut se narguer de faire mieux.
Dans le dernier carré, la France retrouvera la Belgique pour une ½ finale de très haut niveau qui commence à devenir un classique depuis 2018 avec la quatrième opposition en phase finale d’une compétition. La tâche risque d’être ardue pour les bleues face actuellement à la deuxième meilleure équipe du monde. On devrait avoir la chance d’assister à du beau basket !!!