C’est ce mercredi qu’auront lieu les rencontres des quarts de finale du tournoi féminin. Afin de faire le point sur ces différentes équipes, on a décidé de vous proposer une petite preview des rencontres. Et pour faire durer le plaisir, analysons demi-tableau par demi-tableau. On poursuit avec le “bon” côté du tableau, celui de la France et la Belgique.
🗓️ Horaires
- Mercredi 07/08, 14h30 : Espagne – Belgique
- Mercredi 07/08, 18h00 : Allemagne – France
🇪🇸 Espagne – Belgique 🇧🇪
📈Dynamique
Dynamique au beau fixe pour l’Espagne. Même si cette dernière a régulièrement joué à se faire peur dans cette compétition, l’Espagne finit la phase de groupe avec un bilan immaculé de 3 victoires et la tête de leur groupe. Elles nous ont par moment paru moins sereines que par le passé mais la pièce est toujours tombée du bon côté pour elle et c’est aussi un signe de solidité mentale.
Côté Belgique, que d’émotions au cours de cette phase de groupe ! La Belgique a loupé son entrée en matière en proposant un premier quart temps catastrophique et un deuxième passablement moyen face aux allemandes. Malgré une deuxième mi-temps de meilleure facture, le mal était fait et les Cats ont vu filer ce match hautement crucial et avec lui une grange partie des chances de qualification. Car le deuxième match contre Team USA était bien évidemment un mur infranchissable par l’ensemble de la planète basket internationale. Et pourtant, les belges auront eu un sursaut et proposeront, lors de ce match, un niveau de jeu tout bonnement époustouflant. C’est donc avec un déficit au scoring important mais une confiance retrouvée dans leur niveau de jeu que les belges ont entamé leur dernière rencontre contre le Japon avec une mission quasi impossible mais qui sera pourtant remplie : gagner avec un écart de 27 points. Qualification et soulagement.
Difficile donc de dire dans quel état d’esprit se trouve le camp belge. La qualification aura été un soulagement important et les belges peuvent donc avoir retrouvé un sentiment de confiance dans leur force. Attention toutefois à un relâchement consécutif à cette qualification. Malgré cet accroc bien malheureux, la Belgique se trouve maintenant là où on l’attendait et c’est maintenant que son tournoi commence. Il lui faut rapidement se mettre dans le bon état d’esprit.
🔑Les clés de la rencontre : la raquette
Qui dit Belgian Cats dit Emma Meesseman et l’énorme impact qu’elle possède sur le jeu belge. Actuellement, elle est la meilleure marqueuse de la compétition. Au delà du scoring, on sait tout ce qu’Emma apporte au jeu des belges en terme de liant et de création. En face, le secteur intérieur espagnol n’est pas le plus impressionnant défensivement parlant. Megan Gustafson n’a jamais été connue pour briller de son côté du terrain et Laura Gil est actuellement l’ombre de la stoppeuse défensive qu’elle fut. Tous les ingrédients sont donc réunis pour qu’Emma puisse rayonner. On espère donc la voir continuer à prendre les rênes de cette équipe, y compris au scoring si le besoin s’en ressent. Côté Espagnol, il faudra réussir à augmenter le rendement défensif ou trouver une manière de couper Emma du jeu afin de réduire son impact.
Après des débuts compliqué lors de son arrivée dans la sélection au précédent TQO, l’intégration de Megan Gustafson semble désormais optimale. Cette dernière a ainsi pesé au scoring dans les 2 premières rencontres de la Roja. Face à la Belgique, il lui faudra continuer à peser mais également augmenter son impact défensif comme nous le mentionnions. A tout le moins, peser offensivement sur Emma ou sur Kyara Linskens pour lui faire faire rapidement des fautes, son péché mignon, pourrait être une piste pour essayer de réduire le déficit espagnol dans la raquette.
⁉️ Facteur X
côté espagnoles : Alba Torrens (et Maria Conde)
Que se passe-t-il avec Alba en sélection ? On peine à l’expliquer. Depuis le début de la compétition, Alba sort du banc mais possède en plus un des plus faibles temps de jeu de son équipe. Miguel Mendez, le coach espagnol lui préfère Leonor Rodriguez. Outre les qualités spécifiques des différentes joueuses, c’est l’expérience d’Alba dans les grands rendez-vous qui pourrait s’avérer précieuse maintenant que la compétition rentre dans le dur. Plus ou moins dans un registre similaire, Maria Conde pourrait être un atout précieux pour la Roja. Elle n’a joué actuellement qu’au cours du match face à la Serbie. Au cours des 18 petites minutes passées sur le parquet elle aura marqué pas moins de 15 points. Un rendement intéressant pour essayer de matcher la Belgique qui saura trouver la voie du marquoir. Laissée au repos pour blessure, la voir enfin prendre part aux opérations dans le 3e match a semblé une bouffée d’oxygène pour les espagnoles. La Belgique est donc prévenue, l’Espagne qu’elle va rencontrer n’aura peut-être pas le même visage que lors des matchs de préparation ou de cette phase de groupe.
côté belges : Julie Vanloo
Avec la blessure de Julie Allemand annoncée en toute fin de préparation, Julie Vanloo a, dans un premier temps, repris la lourde tâche de prendre la mène de l’équipe en main. Rachid Meziane, le coach de la Belgique, est toutefois vite revenu sur cette idée pour lancer Elise Ramette dans le grand bain et laisser Julie sur son poste habituel en sélection, le poste de second arrière. Ce n’est d’ailleurs pas tant qu’elle ne s’acquittait pas correctement des tâches de ce poste 1 mais plutôt que cela privait l’équipe d’une option fiable consistante au scoring sur les lignes arrières. Avec plus de 11 points par match, Julie est désormais la claire option numéro 2, en complément d’Emma à l’intérieur. Seul ombre au tableau, Julie shoote actuellement à un pourcentage assez douteux de loin (21,4 % sur un gros volume, plus de 9 tentatives par match). C’est d’ailleurs un défaut de l’équipe dans son ensemble, elle qui est à la base connue pour sa dangerosité de loin. Voir Julie retrouver une meilleure adresse de loin, c’est offrir à la Belgique un nouveau bol d’air dans son attaque déjà flamboyante.
🇩🇪 Allemagne – France 🇫🇷
📈Dynamique
Pour les bleues, même si la défaite contre l’Australie a soulevé quelques doutes, notamment sur le jeu offensif, le parcours a été de qualité avec 2 victoires convaincantes en 3 rencontres. Gabby Williams a d’ailleurs déclaré que cette courte défaite était une belle piqure de rappel pour la suite de la compétition. Malgré la défaite, les bleues ont terminé premières de leur groupe sans trembler.
Pour l’Allemagne, c’est simple : Quel parcours !!! Pour leur première participation aux jeux olympiques, les joueuses de Lisa Thomaidis ont été impressionnantes de sérénité dans le groupe de la mort. D’abord victorieuses des championnes d’Europe en produisant un jeu de grande qualité, elles ont ensuite fini le travail contre le Japon malgré l’absence de Nyara Sabally. Avec deux victoires en deux rencontres, elles ont eu le luxe de ne pas tirer sur les organismes contre Team USA en étant déjà qualifiées.
🔑Les clés de la rencontre : Le rythme du jeu
La maitrise du rythme de jeu va être primordial dans cette rencontre. Les bleues, depuis le début de la compétition, aiment défendre fort et obtenir des paniers faciles sur de la relance. Elles sont en revanche souvent plus en difficultés quand le jeu devient plus lent sur demi terrain. Nous l’avons encore vu contre l’Australie où, dès que la France n’a pas pu ou su courir, l’attaque a été en difficulté. L’Allemagne, à l’inverse, possède des intérieures qui peuvent faire du dégât sur jeu placé. Des joueuses comme Satou Sabally, Nyara Sabally ou Luisa Geiselsöder en raffolent. Si les bleues arrivent à mettre de la pression et à piquer des ballons pour ensuite courir et jouer en transition, l’Allemagne devrait exploser rapidement. En effet, les Allemandes ont montré des faiblesses contre la Belgique quand les Cats ont mis du rythme en deuxième mi-temps. Aux bleues de s’en inspirer car, en revanche, si le jeu se ralentit fortement, les bleues pourraient souffrir défensivement et surtout offensivement.
⁉️ Facteur X
côté allemandes : Nyara Sabally
Nous n’avons plus revu Nyara depuis sa sortie sur blessure au milieu du troisième quart-temps contre la Belgique après un choc à la tête. On espère bien évidemment son retour pour voir une rencontre ou les effectifs seront à 100% mais son cas interroge fortement. En effet, les bleues peuvent parfois être en difficultés avec un secteur intérieur dominant, notamment quand elles évoluent dans un mode de “jouer petit”. Nyara possède des qualités de puissance au poste bas ainsi qu’un excellent jeu de pick and roll, phase de jeu où les bleues ont souffert contre l’Australie. Attention au facteur athlétique aussi car si elle est présente, l’Allemagne disposera de 4 joueuses au dessus des 1m90 dans son 5 majeur.
côté françaises : Janelle Salaün et Valériane Ayayi
Difficile de sortir une joueuse en particulier tellement la hiérarchie et les temps de jeu sont partagés chez les Bleues. Nous avons donc fait le choix de mettre en avant deux joueuses qui vont être amenées à croiser Satou Sabally sur les postes 3-4. On le sait, Satou peut être un enfer si elle se met en rythme dès le début de la rencontre. Demandez donc au Japon ce qu’elles en pensent. Il est très difficile d’arrêter une joueuse comme Satou en pur 1 contre 1. Il faudra certainement des options défensives collectives mais si Valériane et Janelle arrivent à limiter son impact dans le drive et proche du cercle, les bleues auront, à notre avis, fait un grand pas vers la qualification. Si en revanche Satou prend le dessus et arrive à obtenir sa dizaine de lancers, les bleues seront en grandes difficultés. Objectif : Maintenir Satou Sabally au large et l’épuiser au maximum !!
🔮 Nos pronostics
Florian
Oh les belles rencontres que voilà ! Dans le match de la Belgique, je déteste nous sentir favoris mais je ne peux pas m’empêcher d’être optimiste. Cette Espagne ne dégage pas une grande sérénité malgré les résultats obtenus. Je crains peut-être un peu de relâchement belge après le soulagement de la qualification mais je leur fais confiance pour se remobiliser et être sérieuses. Avec le niveau de jeu affiché contre les USA et le Japon, les Belgian Cats ne doivent craindre personne.
Pour l’autre rencontre, je suis plus circonspect. J’espère voir l’EDF se qualifier mais j’ai peur de cette équipe d’Allemagne vraiment en pleine ascension. Avantage Satou Sabally selon moi. La confrontation face à l’Australie a fait ressurgir quelques incertitudes sur le jeu français quand les choses se durcissent et j’ai peur que cela se voit face aux allemandes. Mais peut-être est-ce la fessée du premier match des belges qui me fait parler ainsi. Disons que je vais parier contre les bleues afin que nos cheres voisines aient envie de me faire taire et nous serons tous contents. Dans le cas d’une demie Allemagne-Belgique, j’espère voir les Belgian Cats attaquer cette rencontre avec une autre attitude maintenant qu’elles sont prévenues. Mais je ne suis pas serein.
Ghislain
Ah la revanche de l’euro pour l’Espagne. Si l’Espagne m’avait impressionné lors de cette compétition, elles semblent bien moins sereines et en maîtrise depuis. Vu le collectif et le niveau de jeu de la Belgique, je pense qu’elles remporteront cette rencontre sans trop de problèmes. Emma Meesseman ne devrait faire qu’une bouchée du secteur intérieur espagnol. Victoire et qualification de la Belgique.
Côté France je suis comme Flo. Cette équipe Allemande me fait peur depuis un moment. Les incertitudes viennent des absences : Si Leonie Fiebich et Nyara Sabally ne jouent pas, les bleues devraient être capables de passer l’obstacle sans trop de problèmes. En revanche, si elles sont disponibles, l’Allemagne possède de la taille, du physique, une excellente coach et une joueuse hors norme avec Satou Sabally. Si tout le monde est sur le pont à 100% je vois un match très serré et très incertain. Je vais mettre tout de même la France sur l’expérience de ce type de rendez-vous mais honnêtement je ne suis pas serein.
Shaï
France-Allemagne : si les Allemandes ne peuvent s’en remettre qu’à Satou Sabally, je pense que les Bleues seront supérieures. Mais j’ai zéro certitude, juste un soupçon de chauvinisme. Qualif FRANCE.
Belgique vs Espagne : la Roja n’a personne pour défendre Emma Meesseman et la Belgique n’est pas revenue de l’enfer pour se faire sortir par une équipe moins forte, hein ? QUALIF BELGIQUE
Stephanie
Belgique – Espagne : Belgique +8
France – Allemagne : France +22
Et je refuse de vivre dans un monde où ma Belgique perd contre la France 😈
Benoît
Quart Belgique vs Espagne: la Belgique est lancée et je les vois dominer une équipe espagnole trop irrégulière malgré trois victoires en trois match jusqu’ici. Belgique +9
Quart France vs Allemagne: très dur de se prononcer. J’espère que les deux équipes seront au complet. Le public va jouer un rôle décisif selon moi et c’est ce qui peut faire la différence mais ce sera chaud. France +1
Demi France vs Belgique: le match du tournoi! Une ambiance folle avec des rebondissements d’un côté d’un autre mais la meilleure joueuse de ce match est Belge. Belgique +4