Le conseil de classe de la saison 2020 #5 : Phoenix Mercury

Donne-moi ta main et prends la mienne. La cloche a sonné ça signifie… que la rue est à nous, que la joie vienne. Mais oui, mais oui, l’école est finie !

La saison 2020 est désormais terminée et bien derrière nous. L’occasion de se retourner et de faire le bilan équipe par équipe. Le conseil de classe s’est réuni et a rendu son verdict.

Bilan d’année

L’année s’annonçait brillante du côté de Phoenix. Avec l’arrivée de Skylar Diggins-Smith dans l’effectif, le Mercury se parait d’un des, si pas le, Big Three le plus impressionnant de toute la ligue et les résultats se devaient de suivre, d’autant plus que Diana Taurasi semblait avoir laissé une partie de ses soucis de santé derrière elle et pouvoir de nouveau performer à son niveau.

Oui mais voilà, sans une Brittney Griner concernée, le Big Three s’est vite changé en Big Two. La défense est toujours aux abonnés absents et les ailes semblent bien faiblardes comparé à la puissance d’attaque de la ligne arrière. Au final, c’est un exercice fort décousu que va nous proposer Phoenix. L’équipe peine à trouver une stabilité pendant la première moitié de saison malgré les très bonne performances de Bria Hartley.

Après 12 matchs, Brittney Griner quitte la Wubble. Conséquence ou pas, son départ coïncide avec un regain de forme du Mercury. Le backcourt semble trouver son équilibre et Skylar et Diana enchaine les grosses performances pour sécuriser leur accès aux playoffs. Au premier tour, il faudra un gros shoot de Shey Peddy pour se défaire d’une équipe de Washington qui avait pourtant acquis une belle avance. Enfin, au deuxième tour, la marche sera trop haute face à Minnesota, même si l’écart final d’un point laisse penser qu’il aurait été possible de continuer un peu l’aventure.

Un petit goût de trop peu donc pour cette année du Mercury finalement assez similaire à la saison précédente. De grosses attentes en début de saison, réminiscence de leur énorme parcours en playoffs 2018, une régulière en dent de scie et finalement des playoffs où Phoenix a des difficultés à réellement faire entendre sa voix.

On décernera une note de passable à satisfaisant. On ne peut décemment pas être trop négatif avec une équipe qui aura établi sa place en playoffs sans trop de discussion mais tant la manière que le parcours en playoffs ne convainquent pas.

La grande revenante : Diana Taurasi

Good old days

Sa saison 2019 nous avait fait très peur. Plus que ses 6 petits matchs joués avec un impact sur le terrain quasi anecdotique, c’est son incapacité à se défaire de ses blessures qui avait interpellé. Diana n’est plus de première jeunesse et l’on commençait à se demander si l’on approchait pas de la saison de trop.

Mais les légendes sont éternelles et le moins que l’on puisse dire, c’est que Diana Taurasi aura retrouvé des couleurs cette saison. On sent que ses soucis au dos ne sont pas complètement derrière elle et ils impactent certains secteurs de son jeu, principalement la défense, mais pour le reste… Ses stats, ainsi que ses pourcentages, c’est à noter, sont complètement revenus dans ses standards.

Et que dire de ses coups de chaud, comme cet énorme 34 points sur la bouche des Mystics avec un maillot floqué du numéro 8 dans le dos, en hommage à son ami et homologue masculin, Kobe Bryant. Diana était de retour et ça, ça fait du bien.

La bonne élève : Bria Hartley

On aurait voulu en voir plus…

Si Phoenix n’a pas pu compter sur Brittney Griner pour compléter son Big Three, en sortie de banc en revanche, Bria Hartley a, pendant longtemps, été le complément parfait de la paire d’arrière star. Son arrivée en provenance de New york avait fait parler de par l’importance de son salaire max et pourtant que dire si ce n’est que ce dernier était amplement mérité. Replacée en sortie de banc, Skylar et Diana obligent, Bria va devenir la parfaite 6e femme de cette équipe et produire la meilleure saison statistique de sa carrière, avec un temps de jeu relativement équivalent à celui qu’elle avait à New York. Son nom a d’ailleurs pendant longtemps été cité dans la course à la 6e joueuse de l’année.

Et puis environ en milieu de saison tombe la tuile, la blessure, bête et injuste. Rupture du ligament croisé et saison terminée pour Bria. Un crève coeur tant son adaptation dans le jeu du Mercury était belle et tant elle aurait encore pu apporter à cette équipe, en playoffs notamment. Ne nous reste plus qu’à espérer que sa rééducation se déroule sans anicroche afin qu’elle puisse être en tenue pour les échéances à venir de l’équipe de France. On croise tous les doigts.

La cancre : Brittney Griner

Crazy ? Toxic ? Que penser de Brittney ?

Qu’est-il arrivé à Brittney Griner durant cette saison ? Monstre de domination lors de ses dernières saisons dans l’Arizona, il semble que le contexte de la Wubble n’ait pas convenu à la géante de Phoenix. Alors que ces dernières saisons nous avait montré une Brittney intenable au scoring et impressionnante de domination, cette année, nous avons eu beaucoup de mal à reconnaître la Griner qu’on aime craindre. Elle réalise ainsi sa moins bonne saison au scoring depuis 4 ans. Mais surtout, au delà des stats, on ne l’a jamais sentie vraiment concernée par le jeu et son impact s’en est clairement ressenti.

Son absence inattendue en plein milieu de saison, sans qu’aucune raison officielle n’en soit donnée a de quoi surprendre. De même que son absence totale des radars depuis, y compris pour son club européen, Ekaterinburg, où elle ne semble pas avoir joué le moindre match depuis son départ de la Wubble WNBA. Cette absence d’information, les réactions pour le moins froides de la part de sa coach après son départ, et le regain de forme de l’équipe à la suite de celui-ci questionnent. Brittney Griner est-elle toujours en odeur de sainteté au sein de sa franchise ?

Brittney Griner en 2019, c’était une candidate affichée pour le titre de MVP, Brittney 2020 était d’un tout autre acabit. Nous pourrons mettre ça sur le compte du contexte particulier de cette Wubble mais il serait important que Brittney redonne des nouvelles au monde de la balle orange, sous peine de continuer à nourrir les rumeurs les plus extravagantes.

Le programme des vacances

Prendre soin de Diana et améliorer ses ailes.

Au vu du manque d’équilibre de l’effectif cette saison, le Front Office de Phoenix a sans doute du pain sur la planche. Les joueuses a re-signer sont nombreuses mais, mis à part Diana Taurasi, peu sont vraiment des joueuses d’extrême importance. La franchise a donc la possibilité de réfléchir posément à comment au mieux faire évoluer son effectif. Avec ce trio Diana-Skylar-Bria, la ligne arrière semble en de bonnes mains. Reste à régler ce problème d’ailes pour mieux équilibrer l’effectif.

Le cas Diana devrait être une formalité, tant on imagine pas le Mercury ne pas honorer sa légende du contrat qui lui revient. Elle a d’ailleurs montré qu’elle était toujours sportivement en droit de le réclamer également. Reste le cas Griner. Les événements de cet été posent question et on ne peut s’empêcher d’envisager un mouvement concernant la pivot si vraiment son entente au sein du groupe est compromise.


Note du conseil de classe : Un tout petit peu plus que la moyenne pour la petite Mercury mais le conseil de classe ne peut s’empêcher d’exprimer sa déception. Nous savons qu’elle est capable de mieux. De plus, les petits problèmes disciplinaires de Brittney n’ont pas aidé à se concentrer par moment. Heureusement, les dernières arrivées Skylar et Bria ont donné satisfaction. Cependant, cela fait maintenant 2 ans que les résultats sont tout juste passable. Nous attendons donc un gros travail de vacances pour pouvoir se présenter l’année prochaine et revenir au meilleur niveau.

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