La valse des coachs Wnba, quels bilan/avenir pour les franchises ?!

Avec l’annonce récente du Sun, nous comptons désormais 7 équipes sur 13 sans coaching staff au moment d’écrire ces lignes. Si de nombreux débats, parfois pessimistes pour la ligue, se sont créés notamment outre atlantique les situations de chaque franchises sont bien différentes. Essayons d’y voir plus clair avec le bilan 2024 et une projection 2025 sur les manques/besoins de chaque équipe.

Avant de commencer petit rappel pour les moins férus de statistiques. Les “Offensive et Defensive Ratings” représentent le nombre de points marqués et encaissés sur 100 possessions. Ces statistiques permettent de donner l’image de la production d’une attaque et d’une défense en supprimant les disparités entre chaque équipe (vitesse du jeu, nombre de possession…).

Connecticut Sun – 3ème (28W-12L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 105 (4ème sur 12)Defensive Rating = 96.4 (1ère sur 12)

Bilan 2024

Le Sun a fait son deuxième meilleur bilan depuis 2019. Avec 70% de victoire que dire de plus que Connecticut a surfé sur l’excellence toute la saison. Que ca soit offensivement ou évidement défensivement, l’équipe de Stephanie White a été remarquable. L’attaque du Sun a souvent obtenu des critiques notamment sur les postes extérieurs, mais ne vous-y trompez pas cette équipe a encore exécuté un jeu de grande qualité. Avec le retour de blessure de Brionna Jones, le trade pour Marina Mabrey et une Alyssa Thomas à la baguette, Connecticut a tout tenté pour aller chercher le titre tant convoité. La venue de Mabrey a même rendu cette équipe par moment injouable tellement le spacing est devenu important dans des gros soirs d’adresse. C’est simple, je pense que Connecticut cette saison a eu sa meilleure équipe depuis 2019. Malheureusement la concurrence a également largement progressé. Stephanie White quitte donc le Connecticut après un excellent bilan de résultat sur les deux dernières saisons et surtout une capacité rare à l’adaptation tactique lors des rencontres. Si vous voulez mon avis, c’est même la meilleure coach actuellement en Wnba.

Projection 2025

Fin de cycle et reconstruction

Le sport est fait de résultat mais également de construction pour arriver au sommet. Si le Sun a échoué depuis 6 saisons, il faut noter l’excellence de cette équipe autour d’Alyssa Thomas (six 1/2 finales en 6 ans dont 2 finales). Avec le départ de sa coach et les joueuses majeures agents libres il est très probable que la fenêtre de titre du Sun se soit définitivement refermé sur un Game 5 contre Minnesota.

Deux options semblent se présenter :

  • Soit essayer au maximum de repartir avec le noyau de joueuses mais sans certitudes de rester suffisamment compétitif pour le titre.
  • Soit acter le moment de la reconstruction et ne pas manquer les futurs talents qui vont arriver dans la ligue ces prochaines années.

Personnellement, je vois le front office du Sun partir sur la deuxième option. Même si cela engendre le départ des joueuses cadres. Connecticut doit à mon sens profiter de cette intersaison pour récupérer un maximum de pick pour l’avenir, à commencer par un de premier tour en 2025. Même si pour cela il faut signer et trader des joueuses mythiques comme Alyssa Thomas et DeWanna Bonner. Si ces deux dernières n’acceptent pas la re-signature puis le trade, Marina Mabrey encore sous contrat pourrait être une belle monnaie d’échange. Dans mon esprit les deux joueuses intouchables sont Brionna Jones et DiJonai Carrington qui restent toutes les deux sur une timeline compatible avec des jeunes joueuses. Bref vous l’aurez compris, selon moi, le Sun a tout intérêt à partir dans une reconstruction totale pour récupérer par exemple en 2027 Hannah Hidalgo ou JuJu Watkins.

Donner les clés à Briann January

Si le Sun se décide à appuyer sur le bouton reconstruction, le ou la coach sera évidemment primordial pour construire et développer les jeunes. A mon sens, Connecticut possède déjà sur son banc la personne adéquate. Vous savez à quel point j’apprécie Briann January, que ca soit en temps que joueuse, personne ou coach depuis peu. Avec son vécu de joueuse internationale, son QI basket hors norme et sa formation depuis 2 ans auprès d’une des meilleures coachs de la ligue, je pense que son moment est arrivé. Débuter dans une équipe jeune lui permettra en plus de mettre sa patte sans avoir une pression énorme de résultat. Dernier point important, Briann a énormément joué à travers toute l’Europe, elle possède donc cette connaissance pour dénicher des jeunes talents à l’étranger. Avec une ligue qui risque de plus en plus de se tourner vers l’international, c’est un point extrêmement positif surtout dans un petit marché comme celui du Connecticut.

Indiana Fever – 6ème (20W-20L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 106.1 (3ème sur 12)Defensive Rating = 109.5 (11ème sur 12)

Bilan 2024

Indiana a monopolisé la présence médiatique cette saison. Il est évident que le coaching staff a eu une pression importante depuis le jour 1 de la draft de Caitlin Clark. En résumé pas forcément la meilleure façon de travailler. Ceci dit Christie Sides s’en est plutôt bien sortie avec l’effectif à disposition. Le Fever est la définition de l’équipe jeune avec beaucoup de talent mais sans forcément beaucoup de complémentarité. Si l’apport de Caitlin Clark s’est fait sentir offensivement (3ème rating offensif en 2024 contre 6ème en 2023), le défensif, quant à lui, a été plombé par un manque de complémentarité. Sides n’a pas forcément su trouver les solutions défensives mais les espérer avec une ligne extérieure aussi faible aurait relevé du miracle. Le Fever fait ainsi une des pires saisons défensives de l’histoire de la ligue.

Offensivement sans révolutionner le jeu, Sides a su mettre en place un jeu avec un nombre de possession importante (2ème pace de la ligue) tout en profitant des espaces provoqués par la défense sur Caitlin Clark. Il n’est pas très étonnant ainsi de voir une joueuse comme Kelsey Mitchell produire la meilleure saison de sa carrière en efficacité. On peut néanmoins déplorer le manque d’utilisation et de développement des intérieures. Si Aliyah Boston a eu plus d’opportunité en seconde partie de saison, NaLyssa Smith (2ème pick de draft 2022) a été complètement sous utilisée par un effet trop “ball dominant” des extérieures. Nous en reparlerons ci-dessous mais le cas NaLyssa va être une des grandes interrogations de l’intersaison à venir.

Pour revenir au licenciement de Sides, je le trouve personnellement un peu dur. L’équipe était encore en plein développement et son bon travail depuis deux saisons aurait mérité à mon sens une année supplémentaire. Neanmoins avec l’arrivée d’une nouvelle direction sportive et une envie de capitaliser assez rapidement sur une jeunesse de grand talent, on peut imaginer Indiana vouloir opter pour un coaching staff plus expérimenté.

Projection 2025

La complémentarité défensive

Au niveau du jeu, le Fever doit surtout trouver une rigueur défensive. Il n’y aura aucune marge de manœuvre en proposant un si grand écart entre attaque et défense. Tout d’abord quel choix au coaching ? Christie Sides était une coach avec un passif défensif élevé (notamment avec l’université de Northwestern). Mais la question de la défense semble plus être liée aux choix des joueuses que du coaching staff. De nombreuses rumeurs indiquent un possible retour de Stephanie White. L’ex-coach du Sun possède cette expérience et cette capacité défensive. Néanmoins avec un backcourt Kelsey Mitchell/Caitlin Clark et sans véritable poste 3 défensive, j’ai du mal à imaginer qui que ce soit rendre cette équipe à minima moyenne en défense.

La Free Agency

Le Fever devra certainement donc trouver ses cibles lors de la Free Agency. Et c’est sans doute aussi une des réponses à la question pourquoi changer de coach. En effet, Indiana n’est pas le plus gros marché, et plusieurs joueuses ont montré de la réticence autour “des nouveaux fans” du Fever. Un ou une coach référencé et expérimenté de la ligue pourrait combler le fossé pour obtenir quelques pièces importantes afin de rendre cette jeune équipe du Fever vraiment très intéressante.

L’autre point important reste la prolongation ou non de Kelsey Mitchell. Offensivement le duo Mitchell/Clark a fait des ravages. Mais défensivement il reste incompatible. Cette question pourrait également en décider d’une autre autour de NaLyssa Smith. Après deux belles premières saisons, l’ex-joueuse de Baylor a été une des sacrifiés avec une production et une utilisation en chute libre. Il est important pour la franchise de travailler son effectif cet hiver car dès l’année 2026 elles devront commencer à prolonger leurs jeunes joueuses. Ces prolongations auront un impact important sur la flexibilité financière ou le niveau de la franchise.

Atlanta Dream – 8ème (15W-25L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 99 (11ème sur 12)Defensive Rating = 102.5 (6ème sur 12)

Bilan 2024

Sur le point de vue résultat brut c’est une année décevante. Après deux belles premières saison, Tanisha Wright a semblé stagner dans le jeu proposé. Il faut certes contextualiser avec les nombreuses blessures et le renforcement globale de la ligue mais se retrouver 8ème à 37% de victoire reste tout de même décevant. Le Dream qui possédait la meilleure pace de la ligue la saison dernière a dégringolé à la 11ème place cette saison. Le jeu et les résultats en ont pris une claque. L’arrivée de Tina Charles, pourtant excellente, a réglé le problème du rebond mais a aussi diminué le rythme offensif de l’équipe. Et c’est sur cet aspect que nous pouvons cibler le coaching staff. Avec un rythme de jeu plus lent, les errances de création du jeu de Rhyne Howard ou Allisha Gray ont été flagrantes. Excellentes comme deuxième option, elles ont montré leurs limites en création pure. Ainsi le Dream sur jeu placé a sombré dans des phases statiques avec énormément de dribble sans mouvement… Avec les nombreux profils athlétiques, la défense a su répondre présente mais avec une attaque si faible, il était impossible d’exister dans une ligue si compétitive.

Après 3 saisons, la direction sportive du Dream a semblé penser que remodeler son coaching staff était la bonne solution. Tanisha Wright aura participé à relancer un projet viable. Mais il me semble en effet que la stagnation du style de jeu devenait un frein pour continuer la progression.

Projection 2025

Avancer sur le projet de jeu

Le rôle du nouveau coaching staff sera de continuer à faire avancer cette équipe. Atlanta devra trouver des solutions pour développer un jeu placé de meilleure facture. Si sur transition ou en 1c1 l’équipe reste assez redoutable, il faudra trouver un équilibre notamment pour espérer avancer en playoffs ou le jeu peut parfois se ralentir tout en amenant plus de contraintes tactiques. Pour cela il faudra certainement envisager sortir un peu le ballon des mains de Rhyne Howard et Allisha Gray qui sont des excellentes ailières mais qui peuvent scléroser l’attaque au niveau de la création.

Trouver la première option

C’est à mon sens la question principale du projet du Dream. Celle qui pourrait faire passer cette jeune équipe à véritable contender. Atlanta possède énormément de talent notamment sur les ailes avec des joueuses qui peuvent être d’une efficacité aux tirs assez létale. Malheureusement nous cherchons encore la première option de jeu capable d’amener du danger et notamment en création. Si vous nous suivez depuis un petit moment, vous savez à quel point j’ai milité pour que le Dream puisse aller chercher Jonquel Jones à la Free Agency 2023. A l’époque le besoin était à l’intérieure, si Atlanta se décide de conserver Tina Charles, il faudra sans doute trouver une extérieure de grand talent de création pour diriger cette équipe. Bien au delà du coaching, cette première option pourrait faire passer un gros cap offensivement à la franchise.

Washington Mystics – 9ème (14W-26L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 99.7 (9ème sur 12)Defensive Rating = 103.4 (7ème sur 12)

Bilan 2024

Les Mystics ont produit lors de la saison 2024 le jeu le plus attrayant des équipes du bas de tableau. A tel point que même si le projet tanking (avec le départ de Tasha Cloud et l’absence d’Elena Delle Donne) pouvait se dessiner, l’équipe a échoué à un rien des Playoffs. Avec les blessures de Brittney Sykes et Shakira Austin, les Mystics ont souvent manqué de talent pur mais l’ont compensé par un collectif et une académie de jeu remarquable. On a pu voir notamment des séquences de haut vol entre Aaliyah Edwards et Julie Van Loo ou alors un mouvement de balle résultant d’un magnifique spacing autour de Stefanie Dolson et Ariel Atkins (2ème volume à 3 points pour la 2ème adresse de la ligue à près de 37%). En résumé, le travail d’Eric Thibault au coaching a été excellent. Son départ me semble plus résulter de celui de son père au poste de General Manager et notamment de sa gestion des différents dossiers autour de Tasha Cloud ou Elena Delle Donne. En effet, même si le lien familial n’est pas la raison, l’implication plus importante de Michael Winger (président des Washington Wizards) a sans doute joué un rôle important pour mettre en place sa direction sportive.

Projection 2025

Éviter le ventre mou

C’est pour moi la grande orientation que la nouvelle direction sportive (GM et coaching staff) devra mettre en place. Dans le sport américain, il n’y a rien de pire que de jouer dans le ventre mou d’une ligue. C’est pourtant un peu ce qu’il est en train de se passer aux Mystics notamment depuis le titre de 2019. Trop fort pour reconstruire mais également trop faible pour être très compétitif. A mon sens, il faut que DC continue leur projet de jeu académique mais en mettant des joueuses sur la même timeline. Il sera intéressant avec les nouvelles prises de fonction d’observer si des joueuses expérimentées ou des jeunes ne vont pas être impliquées dans des trades pour soit débuter une reconstruction ou soit redevenir rapidement compétitif à l’image de ce qu’a fait le Storm en 2024.

Continuer à développer les jeunes

Le deuxième axe est vraiment un avis uniquement personnel. Il me semble que l’avenir des Mystics passe par une reconstruction et une remise au cœur du projet des jeunes joueuses. L’année prochaine elles possèderont deux picks de premier tour dont un de loterie dans une draft qui s’annonce également exceptionnelle. Si on ajoute Aaliyah Edwards et Shakira Austin, Washington pourrait posséder une base jeune pour redevenir rapidement compétitif. Comme expliqué précédemment, les Mystics pourraient faire le choix de se servir de leurs jeunes comme monnaie d’échange mais cela me semble plus difficile à monter surtout vu la concurrence actuelle.

Chicago Sky – 10ème (13W-27L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 99.1 (10ème sur 12)Defensive Rating = 105.6 (8ème sur 12)

Bilan 2024

Si on ne juge que le sportif, Chicago a réussi sa saison. Après avoir définitivement vu partir la dernière pièce importante du titre de 2021 (Kahleah Copper), le Sky est passé en mode reconstruction. En échangeant Copper, ils ont eu le nez creux de drafter Angel Reese au pick 7 qui leur a animé toute la saison. Le Sky a su devenir une équipe difficile à manœuvrer. T-Spoon a réussi à insuffler à ses joueuses cette envie de ne jamais rien lâcher, élément moteur de toute sa carrière. Avec un effectif peu complémentaire comme toute année une de reconstruction, elles ont su s’appuyer sur une défense plus que correcte mais surtout sur une capacité à prendre des rebonds pour multiplier le nombre de possession afin de compenser le manque de création offensive. Elles ont pu se sortir du guêpier de manque de spacing, notamment en s’appuyant sur les capacités d’Angel Reese à provoquer des prises à 2 pour libérer des espaces à Chennedy Carter. A la mi-saison, le Sky était en train d’accrocher une belle place en playoffs. Malheureusement le trade de Marina Mabrey et la blessure au poignet d’Angel Reese ont terni sportivement la fin de saison. Dans ces conditions le Sky n’avait plus d’argument à faire valoir. Neanmoins, terminer 10ème avec 13 victoires pour une première saison était déjà une sacrée performance.

Parlons désormais des choses qui fâchent : Le licenciement de T-Spoon. Sans revenir sur tout l’imbroglio, la direction sportive de Chicago a surpris tout le monde en débarquant sa coach au bout d’une saison. Les joueuses ont d’ailleurs assez ouvertement réagi en montrant leurs incompréhensions.

Projection 2025

Convaincre Angel Reese du projet

Il est très rare lors d’une année une de reconstruction d’identifier aussi vite sa première option. Angel Reese a marqué de son talent la saison 2024 avec une tonne de record aux rebonds, une défense rare et un leadership important pour une si jeune joueuse. Après l’éviction de T-Spoon, le front office du Sky va devoir convaincre sa future star de rester. Même si Angel reste sous contrat rookie, vu la direction sportive actuelle il est fort probable que sans garanties elle puisse vite avoir envie d’ailleurs. De plus de nombreuses joueuses se sont déjà exprimées sur les qualités médiocres des installations de Chicago. Attention donc au futur recrutement lors de la Free Agency … Perdre ou se brouiller avec Angel Reese aussi tôt ferait repartir à zéro le projet tout en ne sachant pas quand le Sky pourra obtenir une jeune joueuse de ce calibre. Angel semble avoir aimé l’identité de la ville, mais attention en grande compétitrice qu’elle est il va falloir vite montrer que le projet avance.

Trouver une direction sportive

À l’image de la NBA, sans ligne sportive claire les projets vont dans le mur. Le Sky doit trouver et nommer les bonnes personnes avec un plan sur plusieurs saisons. Le GM Jeff Pagliocca a montré notamment suite au départ de James Wade, qu’il n’était pas frileux à bouger pour reconstruire et faire avancer le projet. Malheureusement, le licenciement de T-Spoon (qui semble être une lubie des propriétaires) a mis des bâtons dans les roues. Par chance le Sky possède un bon noyau de jeunes joueuses. Il faudra donc trouver une ou un coach qui pourra continuer le travail de développement tout en trouvant des joueuses de complément tout autour. A la Free Agency, le Sky devra essayer au maximum de trouver des joueuses apportant du spacing pour leur duo d’intérieur. Une créatrice de jeu serait également un plus. Bref vous l’aurez compris, obtenir un effectif complémentaire tout en développant les jeunes. L’idée d’être compétitif, comme l’ont suggéré les propriétaires, me semble à court terme complétement illusoire vu la concurrence.

Dallas Wings – 11ème (9W-31L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 104.2 (7ème sur 12)Defensive Rating = 114 (12ème sur 12)

Bilan 2024

Quel bilan catastrophique !! Les Wings sont passés de 1/2 finaliste en 2023 à 11ème de la ligue en 2024 en perdant 31 rencontres. Nous avions été plusieurs à alerter la saison dernière que les circonstances pour Dallas avaient été très favorables et que le projet de jeu de Latricia Trammell n’allait nulle part. Certes, la blessure prolongée de Satou Sabally a forcément joué dans les résultats mais produire aussi peu avec cet effectif relève de l’incompétence la plus totale… En regardant les ratings, l’attaque peut sembler correct, mais cela est dû avant tout à l’effectif rempli de talent. Dallas s’est encore beaucoup trop appuyé sur le jeu ball dominant d’Arike Ogunbowale avec une efficacité aux abimes de la ligue. Et même lorsque Dallas ne jouait plus rien, nous n’avons jamais vu une once de développement des jeunes… Et que dire de la défense. C’est simple en analysant le rating, Dallas a fait la pire saison défensive de l’histoire de la ligue… Lorsque l’on regarde l’effectif avec de la protection de cercle, une ancienne DPOY (Natasha Howard) et des arrières athlétiques on se doit de faire mieux. Pour une Latricia Trammell réputée coach défensive, cela fait tâche ! Bref vous l’aurez compris, il n’y a pas grand chose à retenir du côté du Texas cette saison. Le licenciement de Latricia Trammell et la mise en retrait du président Greg Bibb de la direction sportive permet tout de même d’envisager une suite plus radieuse vu l’effectif et un choix de loterie à la draft 2025 (45% de chance d’obtenir le 1st pick).

Projection 2025

Core Satou Sabally

C’est à mon sens la première action pour le futur GM de la franchise. Nous l’avons vu cette saison, sans Satou Sabally, Dallas ne peut pas espérer jouer les premiers rôles. Elle qui n’avait prolongé la saison dernière que pour un an est de nouveau Free Agent. Mais ce coup si sans restriction, Dallas ne pourra donc pas s’aligner sur un éventuel contrat comme la saison passée. En revanche, même si Satou montre des signes d’attachement au Texas depuis sa draft en 2020, elle peut vite devenir méfiante sur le projet. La perdre à l’intersaison serait un désaveu majeur pour les Wings. Neanmoins le CBA WNBA permet de bloquer une joueuse avec le statut Core pour un an en lui donnant un salaire maximale. Côté finance, le contrat expirant de Natasha Howard devrait permettre aux Wings de donner de la flexibilité pour Core Satou et même certainement pour compléter l’effectif. Je serais très étonné si le front office faisait le choix de conserver l’ex-joueuse du Storm. Cette année pourrait permettre avec un nouveau coaching staff de lui montrer que le projet reste viable et que cette saison n’était qu’un incident de parcours. D’autant plus que Dallas pourrait récupérer le 1st pick de la draft 2025 (et donc certainement Paige Bueckers) qui à coup sur boosterait le niveau global de l’équipe.

Trouver une identité défensive forte

J’en ai plusieurs fois discuté notamment sur les podcasts ou le live Twitch, la défense des Wings doit progresser pour espérer rester compétitif. Et autant vous dire que cette équipe possède des armes à faire valoir moyennant de les utiliser avec pertinence. Une ou un coach avec une identité défensive serait un plus vu le talent offensif global de l’effectif. En ayant une attaque peu efficace avec une surutilisation d’Arike, Dallas est arrivé à produire dans la moyenne de la ligue. En revanche impossible de gagner des rencontres sur la durée en encaissant régulièrement plus de 90 points. Si je devais vous décrire un profil de coach, je pense qu’un Curt Miller serait une parfaite cible. Coach expérimenté, maitrisant parfaitement les aspects défensifs et qui ne sera pas trop mis à mal offensivement vu le talent global.

Los Angeles Sparks – 12ème (8W-32L)

Bilan statistiques 2024 : Offensive Rating = 98.6 (12ème sur 12)Defensive Rating = 107.7 (9ème sur 12)

Bilan 2024

Je ne vais pas vous le cacher, je suis extrêmement déçu par la production des Sparks cette saison. Alors bien évidemment, on a vite compris vu les mouvements de l’intersaison que le but de Los Angeles était de se reconstruire. Le problème c’est qu’elles ont attendu le dernier mois de compétition pour commencer à travailler. Curt Miller a semblé perdu une bonne partie de la saison, ne comprenant pas bien ce qu’il faisait là. Je l’ai même souvent trouvé amorphe sur le banc au contraire de ses habituelles joutes notamment avec l’arbitrage !! Pendant plus de 3 mois les rotations ont été mauvaises, la hiérarchie également. J’en veux énormément aux Sparks par exemple de ne pas avoir tourné son jeu offensif autour de Cameron Brink pour son développement. Si l’apport défensif de Cameron jusqu’à sa blessure a été phénoménal, son utilisation offensif était proche du néant…

Le dernier mois de compétition est tout de même à noter avec enfin des ballons joués par Rickea Jackson, qui en dépit de son manque de création à la passe, a su mettre à profit ses qualités de finisseuse. L’installation d’une vraie meneuse (Odyssey Sims) et le retour d’Azura Stevens ont également stabilisé l’équipe. A l’inverse de Washington par exemple, les Sparks n’ont pas su pendant les 3/4 de la saison entamer leur reconstruction. La saison individuelle de Dearica Hamby a été certes belle mais sans beaucoup d’impact sur les résultats de l’équipe. On a également souvent déploré l’utilisation d’une Kia Nurse comme porteuse porteuse de balle avec les désagréments que l’on connait.

Projection 2025

Mettre les jeunes au centre du projet

Avec Rickea Jackson et surtout Cameron Brink, les Sparks possèdent deux jeunes de grands talents. Avec l’arrivée du nouveau coaching staff, il faudra qu’elles soient immédiatement au cœur du projet. A mon sens, les Sparks en voulant utiliser beaucoup des vétérans ont déjà perdu une saison. Il faut éviter d’en perdre une deuxième. Je pense également que Los Angeles devra se pencher sur la multitude de contrat intermédiaire que possède l’équipe. La prolongation de Dearica Hamby, vu sa saison individuelle, pourrait être une monnaie d’échange très utile pour éventuellement récupérer des tours de draft ou des jeunes joueuses sur la même timeline.

Espérer obtenir le 1st pick

Même si Los Angeles possède deux jeunes joueuses de talent, leur manque de création et de danger extérieur se fait sentir. Il faut espérer un peu de chance à la loterie car en 2025 Paige Bueckers pourrait remplir tout le vide dans ce secteur de jeu. Et autant vous dire qu’en 2025 si les Sparks alignent un trio Paige Bueckers, Rickea Jackson, Cameron Brink entouré de quelques vétérans bien senties, la Californie devrait rapidement revenir au sommet de la ligue !!

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