“Brittney Griner a dunké !” Voilà les alertes et les tweets prioritaires mis à la disposition des fans ce matin pour résumer le match entre Phoenix et New York. Plutôt que de me fâcher et d’expliquer pourquoi c’est exaspérant, je vous recommande chaudement, que vous l’ayez déjà lu ou non, l’excellent article de Stéphanie à ce sujet il y a quelques mois : “La schizophrénie des dunks en WNBA”.
Bref, reprenons notre calme. Il y a bien d’autres choses à raconter sur le seul match de la nuit dernière. A commencer par d’autres aspects de la performance et de la forme exceptionnelle que tient cette bonne vieille Brittney Yvette Griner. Phoenix est l’équipe la plus bouillante du moment en WNBA et sa pivot est en train de pointer le bout de son nez dans la discussion pour le titre de MVP.
On a suffisamment critiqué le fait que “BG” ait parfois donné l’impression de ne pas tout donner sur le terrain, la saison dernière notamment, pour reconnaître qu’elle est redevenue aujourd’hui la terreur que l’on connaît. Après sa nouvelle session de domination (26 points, 9 rebonds et 6 passes) lors de la très large victoire du Mercury contre New York cette nuit, Brittney Griner est deuxième de la ligue au scoring (20.7 points de moyenne), quatrième rebondeuse (9.8), deuxième à l’adresse globale (57.9%), n°1 à l’efficiency rating (26.2) et surtout unique joueuse WNBA à être dans le top 5 de chacune de ces catégories plutôt parlantes.
Ajoutez à cela sa première place au nombre de contres par match (2) et vous obtenez un cocktail détonant qui rappelle à quel point une Griner concentrée est ce qu’il y a de plus proche d’une arme de destruction massive dans une raquette WNBA.
Donc oui, Brittney Griner a dunké en contre-attaque dans le premier quart-temps. Mais Brittney Griner a aussi simplement été forte, épaulée par les deux autres membres du Big Three de Phoenix. Skylar Diggins-Smith (27 points et 5 passes) et Diana Taurasi (21 pts, 9 asts) n’ont pas rencontré une grande résistance et ont contribué à la promenade de santé de Phoenix, qui a quand même passé un 17-0 au Liberty pour finir la rencontre… Le Mercury est sur 7 victoires en 8 matches (5 de suite) et n’a clairement pas abandonné l’espoir d’aller déloger Minnesota de la 4e place.
New York est dans le dur, pas DiDi Richards
New York, privé de Sami Whitcomb et qui doit malheureusement composer avec la fébrilité offensive de Natasha Howard (2/14) en ce moment, est sur une dynamique plus inquiétante. Il s’agit de la 6e défaite en 7 matches pour les filles de Walt Hopkins et le calendrier de la fin de saison est un peu inquiétant dans l’optique d’une qualification en playoffs.
Betnijah Laney a en tout cas été fidèle à elle-même, au lendemain du petit sujet très chouette sur sa relation avec sa mère. La All-Star a compilé 20 points, 8 rebonds et 5 passes, dans une soirée où Sabrina Ionescu n’a pas réussi à régler la mire (4/15) et où l’autre satisfaction du groupe se nomme encore DiDi Richards. De plus en plus à l’aise en attaque (14 points à 4/5 à 3 points), l’ancien couteau suisse de Baylor est en train de s’assurer une place dans le cinq des meilleures rookies en fin de saison, voir plus si elle poursuit sur cette lancée.
On n’avait pas envie de finir sur une note négative avec la blessure à la cheville de Brittney Griner (“She’ll be fine”, a assuré Sandy Brondello devant les médias après le match), donc on va quand même être tolérants et vous mettre le dunk de “BG”. Après tout, ses coéquipières et elle-même ont l’air d’avoir pris du plaisir sur cette séquence, pourquoi les contrarier ?