Atlanta Dream 71-78 Las Vegas Aces
Sept petites secondes qui en valent beaucoup plus. C’est le temps passé par Angel McCoughtry sur le parquet de la Gateway Center Arena cette nuit. Si vous n’avez pas ouvert Twitter de la soirée, vous ne rêvez pas. Moins de quatre mois après sa grave blessure au genou lors d’un match de pré-saison, “A-Mac” a fait son retour sous le maillot des Las Vegas Aces. Quelques heures avant le coup d’envoi de la rencontre face au Dream, remportée après une première mi-temps très poussive, les Aces avaient créé une petite onde de choc en annonçant que la star de 34 ans avait des chances de jouer ce match.
Le symbole est fort, évidemment. Angel McCoughtry a passé 9 saisons à Atlanta, y a disputé trois Finales WNBA et y est entrée dans le coeur des gens. Bill Laimbeer a voulu récompenser son travail acharné pour être sur pied avant la fin de la saison, en lui offrant ce moment mémorable sur ses anciennes terres. Fêtée par ses camarades, McCoughtry n’a pas réussi à marquer sur le tir que Laimbeer avait programmé pour elle sur la dernière séquence du match. Qu’importe, l’essentiel était ailleurs.
Même si ce doit être sur un temps de jeu réduit, savoir que Las Vegas va pouvoir disposer d’une telle joueuse dans sa rotation pour les dernières semaines de saison régulière et pour les playoffs est un énorme boost pour le groupe et pour les fans. Lors de sa première saison avec les Aces dans la Wubble, Angel McCoughtry avait rappelé quelle formidable joueuse elle était, officiant comme lieutenante parfaite d’A’ja Wilson et comme leader du vestiaire.
Avant cet instant qui fait franchement chaud au coeur, Vegas a effectivement bataillé et est tombé sur une équipe du Dream décimée mais vaillante. C’est en deuxième mi-temps que les finalistes sortantes ont haussé le ton et verrouillé l’accès au cercle en ne laissant Atlanta marquer que 23 points. A’ja Wilson avait de nouveau la tête à l’endroit après son match cauchemardesque face au Sun. La MVP en titre a fini la partie avec 21 points, 12 rebonds, 7 passes et 3 contres, épaulée par Dearica Hamby (20 pts, 9 rbds) et Liz Cambage (17 pts, 6 rbds, 4 asts, 2 blks, 2 stls), au four et au moulin.
Connecticut Sun 76-72 Los Angeles Sparks
Le Sun est objectivement (bon, pas complètement objectivement) l’équipe qui joue le basket le plus propre et intelligent de la ligue cette saison. Il arrive parfois que la machine coachée par Curt Miller s’enraye et connaisse des trous d’air, pour finalement reprendre le dessus au mental et à l’expérience. C’est ce qui s’est produit cette nuit contre Los Angeles. Les Sparks peuvent avoir des regrets tant elles semblaient en mesure de faire chuter le leader sur son parquet. Mais c’est aussi là que l’on voit la différence entre une équipe capable de gagner le titre et une autre en reconstruction.
Les temps faibles des Californiennes, qui menaient de 3 points à la pause et de 10 points à la moitié du 3e quart-temps, leur ont été fatals. Des pertes de balle très évitables, des cadeaux faits à Jonquel Jones (22 pts), comme ce sauvetage d’Erica Wheeler qui s’est transformée en passe décisive pour l’aspirante MVP, et une maladresse au pire moment ont eu raison de leurs efforts.
A 28 secondes de la fin, les Sparks ont à nouveau cru pouvoir créer l’exploit à Uncasville en revenant à deux points, mais Jones, intraitable, est allée fermer le bal de près malgré la présence de Nia Coffey et Nneka Ogwumike. Coffey a d’ailleurs été l’une des grosses satisfactions pour Derek Fisher sur ce match. L’ancienne joueuse du BLMA a fini avec 18 points et 2 contres en sortie de banc.
En face, Brionna Jones a été de nouveau extrêmement précieuse et inspirée par les T-Shirts “Brionna Jones for MIP” portés par ses coéquipières en marge du match. La récente All-Star a compilé 23 points et 6 rebonds pour aider le Sun à conserver la première place et se sortir de cette situation difficile.
Washington Mystics 77-82 Dallas Wings
Si le coeur vous en dit, envoyez donc un petit message de soutien à Flo (@MysticsBe), il en a bien besoin. Ses Washington Mystics sont en train de laisser filer les playoffs, doivent se passer de Tina Charles, la meilleure scoreuse de la ligue, pendant encore trois à quatre matchs et craignent d’avoir à nouveau perdu Elena Delle Donne. Comme le dit l’adage, les emmerdes volent en escadrille et Washington est en train de l’expérimenter. Face à Dallas, un adversaire direct pour la qualification en post-saison, les Mystics ont perdu une rencontre essentielle en même temps que quelques plumes.
Malgré un avantage de 9 points à la pause et un match qu’elles semblaient contrôler, les joueuses de Mike Thibault ont cafouillé et ne se sont jamais remises de la sortie d’Elena Delle Donne au tout début du troisième quart-temps. Les deuxièmes mi-temps sont déjà un problème pour les Mystics en temps normal depuis le début de la saison. Si en plus elles sont obligées de les disputer avec des handicaps supplémentaires, tout ça s’annonce bien compliqué…
“EDD” a senti que quelque chose n’allait pas et est rentrée au vestiaire pour ne plus jamais réapparaître. Ce coup dur pour Washington a complètement boosté les Wings et la tueuse de sang froid qu’est Arike Ogunbowale. L’arrière All-Star a claqué 29 points (avec 9 passes) et converti l’action à 3 points qui a permis à Dallas de virer en tête à 1 minute de la fin de la partie. Si la défaite est problématique, c’est évidemment la santé d’Elena Delle Donne qui inquiète le plus les fans des Mystics.
“On l’a sortie par précaution. Il y a eu une action sous le panier où elle s’y est reprise à deux fois et après ça elle ne s’est pas sentie bien. Nous en sommes à un point où on ne prendra jamais le moindre risque avec Elena. Pour l’instant, c’est une mesure de précaution et on verra ce qu’il en est demain”, a expliqué Mike Thibault aux médias après la partie.
Revoir Elena Delle Donne sur un parquet a fait du bien à la plupart des fans. On espère que ce n’était pas une joie éphémère et que la double MVP va pouvoir continuer à tenter de qualifier les Mystics pour les playoffs. Dixième, Washington est devancé par les Los Angeles Sparks (9e) et le New York Liberty (8e) à l’heure qu’il est. Rien n’est joué, puisque New York a deux victoires de plus que D.C. mais aussi deux matchs de plus au compteur. Simplement, il n’y a plus de temps à perdre pour les championnes 2019…