DiDi Richards, un miracle ambulant à New York

Deauzia “DiDi” Richards, est une arrière avec la taille d’une ailière, élue meilleure joueuse défensive du pays en 2020 et l’une des meilleures prospects de la Draft 2021 sur cet aspect. Après trois ans à Baylor, sous les ordres de la célèbre Kim Mulkey, avec un titre en 2019 et une aventure universitaire bien remplie, la voilà en route pour New York, qui l’a draftée en 17ème position. Un bien joli parcours qui prend une autre dimension lorsque l’on se penche sur les 6 mois qui viennent de s’écouler. 

« Tout va bien, je serai sortie de l’hôpital en un rien de temps ». Vous avez peut-être déjà entendu ces mots. Ils se veulent rassurants, mais on sait tous, au fond de nous, qu’ils peuvent cacher une terrible situation. La mère de DiDi Richards n’est pas dupe et sait que ce que vit sa fille peutt s’avérer dramatique. Qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’en octobre 2020, alors que la saison de NCAAW pointait enfin le bout de son nez, la joueuse de Baylor suscite autant d’inquiétude ? Petit retour en arrière.  

Nous sommes le 24 octobre, les camps de pré-saison ont enfin lieu pour les basketteuses universitaires et Baylor n’y échappe pas. Malheureusement, ce qui n’était qu’un simple entraînement se transforme en angoisse pour de nombreuses personnes. Durant une opposition, DiDi Richards saute pour réceptionner une passe et se fait percuter par une coéquipière, Moon Ursin. Des témoins de la scène la décrivent comme “un choc de football américain sans les protections”. Des mots qui font froid dans le dos.

Didi retombe lourdement et ne se relève pas. Elle reste plus d’une minute et demie inconsciente avant de reprendre ses esprits et de se rendre compte qu’il lui est impossible de bouger ses jambes. La joueuse d’1,88 m n’a plus aucune sensation à partir des hanches. L’atmosphère devient glaçante dans le gymnase.

Le neurologue craint qu’elle ne puisse plus rejouer au basket

Une fois arrivée à l’hôpital, Richards, rapidement rejointe par ses proches, entend un verdict terrifiant de la part du corps médical : lésion de la moelle épinière et traumatisme crânien, accompagné d’une paralysie a priori temporaire du bas du corps. Au rayon des bonnes nouvelles, les médecins affirment que le choc au cerveau s’est résorbé rapidement et qu’il n’y a pas d’anomalie radiographique pour la colonne vertébrale. Traduction : le pire semble évité et il y a de bonnes chances que DiDi puisse remarcher un jour.

Le neurologue qui s’occupe de son cas est en revanche moins optimiste pour la suite de sa carrière et craint même qu’elle ne puisse jamais rejouer au basket. DiDi Richards refuse d’y croire et ne peut imaginer un monde sans son activité préférée. Elle consulte donc un second neurologue qui a déjà traité des cas similaires au sien. Celui-ci lui dit simplement de “foncer, jusqu’à ce que son cerveau lui dise stop”. Pour une fille comme Didi, rien de plus simple, c’est une question de volonté et de mental, deux domaines dans lesquels elle excelle. 

On lui annonce des mois de rééducation. Pas de temps à perdre, elle sort de l’hôpital seulement deux jours plus tard et se pointe à l’entrainement avec la tenue de l’équipe ainsi qu’un déambulateur. Ses coéquipières sont sous le choc en la voyant débarquer ainsi, mais c’était important pour elle de les rassurer, même si elle avait intérieurement le trac de se présenter à elles dans cet état.

Un mois plus tard, le comeback !

Il ne faudra finalement que 38 jours pour que les médecins de l’équipe lui donnent le feu vert et qu’elle puisse jouer son premier match de la saison le 1er décembre contre South Florida : 4 points, 3 rebonds, 7 passes, 2 interceptions, DiDi is back. Kim Mulkey déclarera plus tard :

« Je sais que le choc était sévère, parce que je l’ai entendu, mais je pense que personne ne se rend compte de ce que ça a été pour DiDi”.

Quand je vois où en est DiDi Richards 6 mois après ce qui aurait pu être un drame, je n’ai que de l’admiration pour elle. Elle peut être exubérante, c’est un sacré personnage : entre les faux-cils et les stories Instagram, il y a de quoi faire. Mais quand je la regarde, je vois surtout une guerrière, un monstre de persévérance. Revenir si vite demande une force mentale et une détermination considérables. Si vous avez connu des blessures dans vos passions, je pense que vous pouvez vous rendre compte de la difficulté de ce genre d’épreuves. 

La Draft a finalement conclu de la plus belle des manières ces derniers mois en lui ouvrant les portes de la WNBA. Ce fut autant une nuit spéciale pour elle, qui avait une affinité avec New York suite aux entretiens pré-Draft, que pour le front office du Liberty qui « a fait des backflips » en réalisant qu’ils pouvaient la drafter (pour reprendre les mots du General Manager Jonathan Kolb). 

Ne jamais abandonner, garder un état d’esprit positif, ne pas perdre espoir, autant de mots faciles à dire que difficiles à mettre en place. DiDi Richards est un exemple de ce qui peut se passer quand on y croit et qu’on s’accroche.

Je finirai par une anecdote racontée par la mère de DiDi, sur ce que lui a dit cette dernier, encore alitée à l’hôîtal : “Une fois que j’aurai surmonté cette blessure, je m’inscrirai à un cours de claquettes“. On attend ça avec impatience !  

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