Quand une équipe exulte et que les confettis tombent, il y en a une autre dont les larmes coulent et pas de joie. Hier, les joueuses du Phoenix Mercury ont pris une sacrée douche froide après avoir laissé échapper le match et leur seule chance de remporter le titre en forçant un Game 5 décisif.
Diana Taurasi et ses coéquipières ont filé dans les vestiaires, laissant Chicago fêter ses championnes. Le match a été physique, très physique et même pour le mobilier de la Winstrust Arena, la soirée n’a pas été de tout repos comme le montre l’état de cette porte qui a eu le malheur de rencontrer Diana Taurasi dans les minutes qui ont suivi la fin du match.
Ensuite, alors que les journalistes attendaient les joueuses du Mercury, seule la coach Sandy Brondello est venue répondre à leurs questions. Elle a expliqué que la déception était grande et palpable dans les vestiaires. On s’en serait douté vu la physionomie du match et les personnes impliquées…
Le fait que les joueuses refusent de répondre aux questions des journalistes est une première en WNBA et la situation pose évidemment question.
Les réactions ont rapidement fusé : d’une part, certains condamnent la réaction des joueuses du Mercury. Ils leur reprochent de réclamer plus de couverture médiatique sans assumer elles-même leur responsabilités à ce niveau. De nombreux journalistes qui couvrent la WNBA le font gratuitement ou avec un défraiement anecdotique et voient donc comme un manque de respect le fait de ne pas honorer les interviews post matchs.
D’autres pensent que, dans une ligue qui met autant en avant la notion de santé mentale, il faut s’interroger sur le bien fondé de l’exercice. Venir répondre à des questions sur une défaite encore toute fraiche, avec les bruits d’acclamation et de fête des gagnantes à quelques mètres, on a vécu expérience plus « feel good ». La conférence de presse post match des Las Vegas Aces après la défaite contre Phoenix est d’ailleurs un bel exemple de la douleur de l’exercice pour certaines joueuses.
Si l’attitude des joueuses du Mercury est problématique et amènera très certainement une amende, n’est-elle pas aussi l’occasion pour la ligue de se pencher sur la question ? Il serait sans doute intéressant d’interroger les joueuses, peut être via le syndicat, afin de voir si la chronologie d’événements qui suit la fin du match ne pourrait pas être améliorée ou modifiée pour permettre d’éviter ce type de réactions à chaud qui ne rendent pas spécialement service à une ligue qui cherche encore chaque minute de lumière qu’elle peut trouver ?
BITAUT
Il est clair qu’une rencontre presse joueuses le lendemain serait meilleur pour tous, laissant le temps de digérer une défaite et de pouvoir répondre avec plus de stabilité de calme aux questions.