Seattle frappe fort, le Storm est de retour !

Si tous les ans la Free Agency anime le début d’année, on peut dire que cette fois les fans du Storm sont ravis que leur franchise soit au centre de l’attention. En difficulté la saison dernière avec les retraites de Sue Bird et Briann January, les départs de Breanna Stewart etTina Charles et le non-recrutement de Courtney Vandersloot, on pensait le Storm en pleine phase de reconstruction pour plusieurs saisons. Que nenni…

La meilleure franchise WNBA de l’histoire (un peu provoc’ mais le dossier est bien sérieux) a été l’attraction de ce début d’année 2024 et a appliqué sa traditionnelle méthode réalisée depuis plus de 20 ans pour redevenir très rapidement compétitif. Il est très rare dans le sport américain de rester toujours dans le haut du panier, il y a les éternelles reconstructions après les périodes très fastes. Le Storm n’échappe bien évidemment pas à la règle mais là ou elles excellent depuis plus de deux décennies c’est dans l’art de reconstruire très rapidement.

Les exemples sont nombreux : Que ça soit après la retraite de Lauren Jackson, les blessures de Sue Bird, ou encore maintenant l’après Breanna Stewart, Seattle arrive indéniablement à revenir très rapidement au plus haut niveau. En résumé, au Storm on ne travaille pas que sur le terrain, mais également dans les bureaux ou la direction sportive est excellente. Cette culture perdure d’ailleurs malgré beaucoup de changements dans le Front Office en traversant les années. Analysons de plus près la réussite de cette Free Agency 2024 autour de 4 grands axes.

La prolongation de Jewell Loyd

Afin d’attirer des gros Free Agents, nous le savons, il faut montrer que le projet peut-être très vite compétitif. En effet, pour les Free Agents vétérans de la ligue, pas question de venir dans un projet de reconstruction qui va prendre plusieurs saisons. Pour cela, quoi de mieux que de prolonger la star de ton équipe, celle qui a maintenu le projet à flot pendant une saison quand tout le monde a quitté le navire ?Nous l’avons évoqué plusieurs fois, malgré un manque de résultats, l’attitude et le niveau de Jewell Loyd la saison passée ont été une dinguerie sans nom. L’ex-joueuse de Notre Dame a montré un leadership et un niveau d’une MVP de la ligue. Ce fut la première pierre à l’édifice pour le Front Office du Storm : lui confier les rênes de l’équipe et montrer à toute la ligue quelle leader exceptionnelle elle pouvait être ! En résumé le message était : « Si vous venez avec moi, on ira loin ». Le deuxième point, à la suite de cette belle saison individuelle, était de la convaincre de prolonger l’aventure du projet Storm. Ce fut fait à l’automne, où Jewell a accepté de signer pour 2 ans au supermax. Avec cette signature réglée très tôt, le Storm et sa star ont pu commencer à travailler pour la future Free Agency (malgré ce qu’on essaye de nous faire croire, les négociations commencent bien avant le 15 janvier 😊).

Libérer de l’argent sans perdre de gros assets 

La partie technique d’une Free Agency est de faire entrer toutes les joueuses que l’on souhaite dans le Salary Cap (pour plus de détails sur l’explication du CBA et de la Free Agency Wnba je vous encourage à lire nos articles sur le sujet). Et ce n’est pas une mince affaire. C’est un premier pas de convaincre une joueuse de venir mais il faut ensuite pouvoir l’accueillir et notamment financièrement. La saison dernière, avec tous les départs, Seattle n’avait pas pu vraiment agir sur la Free Agency car elles étaient cantonnées à l’attente de la décision de Breanna Stewart. Cette décision tardive avait obligé le Storm à se rabattre sur des role players en fin de Free Agency avec souvent des valeurs de contrats intermédiaires qui prennent une partie importante de la flexibilité en vue de signer des gros Free Agents. Je parle notamment des contrats intermédiaires donnés à des joueuses comme Sami Whitcomb, Kia Nurse et consorts…

Ces contrats, plus la prolongation de Jewell Loyd au supermax, réduisaient grandement la chance de signer des gros Free Agents. Il fallait donc faire des mouvements mais sans affaiblir trop l’équipe, notamment sur le banc.

Là ou Seattle a encore très bien mené sa barque, c’est qu’elles ont su lire et décrypter le projet de reconstruction des Sparks en y voyant une parfaite opportunité. L’opportunité s’est réalisée par l’envoi du contrat expirant de Kia Nurse tout en mettant dans le package le pick 4 de la draft 2024. Los Angeles a accepté le deal pour récupérer le 4ème pick et débuter sa reconstruction pendant que Seattle a récupéré l’argent nécessaire pour signer deux gros contrats. Un bon deal gagnant/gagnant mais que seul Seattle a pu faire avec de bons assets. 

Attirer la Free Agent la plus convoitée de la ligue 

C’était un secret de polichinelle depuis la fin de saison 2022 : Skylar Diggins-Smith ne rempilerait pas au Mercury. Skylar étant déçue de l’attitude Phoenix et notamment du coaching, a profité de 2023 pour avoir son deuxième enfant. Désormais de retour, elle était parmi les plus gros Free Agents de la ligue, d’abord par son niveau, mais aussi par son envie de ne pas rester à Phoenix. On le sait, toutes les équipes ou presque l’ont consultée mais, encore une fois, c’est Seattle qui a su rafler la mise. On se doute que la flexibilité financière (Skylar va obtenir un contrat max sur 2 ans), les bonnes installations de la franchise et la fanbase hyper présente ont joué un rôle prépondérant. Idem pour son ancienne coéquipière d’université Jewell Loyd. On peut déjà vous l’annoncer, ce backcourt va donner des sueurs froides aux équipes adverses aussi bien en attaque qu’en défense.

Convaincre Nneka Ogwumike

A ce stade, le Storm avait déjà passé un cap dans la hiérarchie de la ligue, mais si Seattle voulait définitivement jouer le sommet, il fallait encore un renfort et un très important. Le dossier Nneka Ogwumike, en partance des Sparks, était la cible parfaite, mais il fallait encore la convaincre. Et là aussi il y avait de nombreuses franchises sur son cas, notamment le Liberty qui espérait convaincre Nneka d’aller ajouter encore plus de bling bling dans la grosse pomme. On a senti que le dossier a été épineux à gérer et que la concurrence new-yorkaise a été rude, mais le Liberty ne présentait pas la flexibilité financière que venait de se créer le Storm. Finalement le Storm a réussi à conclure l’affaire dans un deal d’un an avec un beau contrat max. Faire signer une joueuse aussi forte à son âge pour seulement un an est également un excellent point. Seattle ne se met pas en danger financièrement pour les années à venir. Encore une fois nous observons l’immense travail de la direction sportive du Seattle Storm. 

En conclusion, en un an, Seattle a perdu Breanna Stewart, Sue Bird, Briann January et Tina Charles pour récupérer Skylar Diggins-Smith et Nneka Ogwumike tout en conservant Jewell Loyd. Ce modèle de gestion devrait inspirer toutes les franchises américaines en reconstruction et pas seulement celles de la WNBA. On a déjà hâte de voir ce Big Three évoluer sur le terrain tellement il est complémentaire et très fort. Sans oublier les apports de joueuses comme Ezi Magbegor ou Sami Whitcomb qui amèneront de la profondeur d’effectif. Il est encore tôt pour faire les previews mais il est fortement envisageable que le Storm joue les premiers rôles sur la saison à venir. Pour terminer, les fans du Storm doivent rester aux aguets car il est encore possible financièrement d’ajouter une ou deux vétérans sur le banc de l’équipe. Nous n’avons sans doute pas encore tout vu !

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