Dallas Wings – Seattle Storm : 79-84
Arike Ogunbowale est une joueuse formidable et l’une des plus redoutables gâchettes de WNBA. L’un de ses derniers points faibles : son tempérament. La star des Wings a un tout petit peu de mal à contrôler ses nerfs – et ses pieds – cette saison. Dallas a fait un démarrage plus que correct (6 victoires, 7 défaites) compte-tenu de la densité de talent dans la ligue. Pourtant, Arike est un tout petit peu tendue quand les choses ne vont pas dans son sens et la voilà dans le collimateur de l’arbitrage. Un peu plus tôt dans la saison, on l’avait vue envoyer des kicks dans les panneaux publicitaires par frustration ou agacer les officiels en leur rendant le ballon avec le pied. A la mi-temps du match contre Seattle, l’ancienne guard de Notre Dame a eu la mauvaise idée d’essayer de contrôler la gonfle comme une footballeuse et de manquer de maîtrise technique. Résultat : une expulsion sévère et qui a privé Dallas de sa meilleure joueuse jusqu’à la fin du match.
Histoire d’ajouter un handicap, les Texanes ont malheureusement perdu Satou Sabally, dont on attend des nouvelles, sur une blessure au genou. Malgré ça, les filles de Vickie Johnson ont été fidèles à elles-mêmes et ont posé des problèmes au Storm jusqu’au bout. Il a fallu que Breanna Stewart (25 pts), Jewell Loyd (22 pts), Ezi Magbegor (13 pts, 5 blks) et Sue Bird, pleine de sang froid sur ses derniers lancers, haussent le ton. Il fallait bien ça pour répondre à Allisha Gray (20 pts), notamment, qui continue d’effectuer une saison de niveau All-Star.
New York Liberty – Chicago Sky : 86-88
Il ne manque plus grand chose à New York pour revenir au niveau des meilleures équipes de la ligue. Un peu de sang froid et de justesse en fin de match, par exemple. Les qualités qui ont permis à Courtney Vandersloot d’offrir la victoire au Sky dimanche, sur un shoot à 3 points à 0.9 seconde de la fin.
La meneuse de Chicago a gâché la soirée de gala de Sabrina Ionescu, qui a signé le deuxième triple-double de sa carrière avec 27 points, 13 rebonds et 12 passes. Ionescu avait déjà accompli la chose à la fin du 3e quart-temps, une première en WNBA… La probable future All-Star a manqué un peu de soutien offensif, là où la paire Sloot-Emma Meesseman (20 pts toutes les deux) a pu compter sur l’apport d’Allie Quigley (16 pts) et Kahleah Copper (13 pts).
On notera que si Marine Johannès n’a apporté que 4 points et 1 passe en 28 minutes de jeu, la passe en question, destinée à Stef Dolson, est somptueuse.
Minnesota Lynx – Indiana Fever : 80-84
NaLyssa Smith a fait moins de bruit que Rhyne Howard depuis le début de la saison, mais ce qu’elle montre est tout à fait remarquable. L’intérieure du Fever a été au four et au moulin lors de la victoire de son équipe sur le parquet des Lynx entre équipes mal classées. Privées de Sylvia Fowles (genou) et Kayla McBride (pied), les joueuses de Cheryl Reeve n’ont pas su limiter Smith (21 points, 14 rebonds, 4 passes, 2 contres et 1 interception à 8/10, une performance rare pour une rookie), pas plus que le trio Mitchell-Robinson-Vivians (46 pts à trois). Le finish d’Indiana a été bien meilleur et on notera quand même que, dans la grisaille, la Serbe Nikolina Milic (qui a signé à Charleville pour la saison prochaine) a battu son record de points (23) en sortie de banc. A 28 ans, elle est la révélation de cette saison pour Minnesota.
Washington Mystics – Phoenix Mercury : 90-99, après prolongation
Phoenix aussi est en train de reprendre un rythme de croisière intéressant après un départ catastrophique. Le Mercury a trouvé les ressources pour s’imposer en prolongation sur le parquet de Washington. Les Mystics, privées d’Elena Delle Donne en dernière minute, ont pris de plein fouet la clutchitude patentée de Shey Peddy (7 de ses 12 points inscrit durant l’overtime) et l’agressivité offensive de Skylar Diggins-Smith (27 pts, dont une action à 4 points en fin de 4e QT). Le double-double de Myisha Hines-Allen n’a pas suffi face à l’envie et la dynamique intéressante de Diana Taurasi (20 pts) et ses coéquipières. Taurasi a, au passage, pris une nouvelle faute technique pour une prise de bec avec des joueuses adverses en regagnant les vestiaires. A ce rythme, on risque de finir par se demander si les initiales “DT” ne veulent en fait pas dire “Diana Technical”. Encore deux fautes techniques pour atteindre 7 et elle sera suspendue pour un match. Rebelote à partir de 9, puis de 11…