La NCAAW débarque à Paris, parole aux fans

Alors que la WNBA s’est terminée il y a quelques semaines, c’est maintenant la NCAAW qui s’apprête à prendre le relais sur le sol américain avec des équipes qui pour certaines ont déjà repris leur saison. Mais ce dont je veux vous parler ici est un événement historique. Historique autant pour la NCAAW que pour nous fans français : un match de basket universitaire américain féminin va avoir lieu en France. Oui vous avez bien lu, de la NCAAW à Paris. 

Et les choses ont été faites correctement, deux des équipes les plus en vue vont s’affronter à la Halle Georges Carpentier (Paris 13e, 5 000 places) : Notre-Dame et South Carolina  ! Deux équipes avec des gros noms et de grandes ambitions pour cette année : Te-Hina Paopao, Kamilla Cardoso, Raven Johnson pour South Carolina et Sonia Citron, Hannah Hidalgo, Olivia Miles (malheureusement blessée) côté Notre-Dame. 

L’idée n’est pas ici de faire une preview du match mais plutôt d’essayer de répondre à la question : « ça représente quoi la NCAA à Paris pour les fans ? ». J’ai donc posé une série de questions, via X, à des personnes qui seront dans les gradins ce lundi. Comme on peut s’y attendre, il y a de tout. Du fan hardcore qui se lève la nuit toute l’année, à la personne qui a un suivi un peu plus distant mais attentif, jusqu’aux personnes qui ont découvert la NCAAW avec l’arrivée de joueuses récentes. C’est ça la beauté du sport. Sur ce, je vous laisse avec la parole aux intéressés ! 

Q : En fait, comment on en arrive à suivre la NCAAW ? 

Elodie (@Elodulus) : J’ai d’abord suivi la WNBA et forcément, quand tu t’intéresses aux joueuses, tu regardes un peu leur formation… Et là tu découvres des dynasties ! Avec des coachs et des rivalités légendaires. Le storyline est incroyable ! Et soudainement, un jour, tu te retrouves à regarder les matchs avec ton jogging UCONN. 

Ghislain (@GhislainClement) : Suiveur de la WNBA depuis de nombreuses années, je me suis toujours intéressé à la NCAAW car c’est le point d’entrée presque exclusif dans la ligue. Cependant à une certaine époque on avait que très peu moyen de voir les matchs ou de suivre vraiment les joueuses. C’était beaucoup par des articles, magazines … De plus, étant très proche de la formation dans le basket, la NCAAW qui représente l’axe de formation principal aux USA, est intéressante d’un point de vue apprentissage. Sinon, à partir de 2019 j’ai fait la connaissance du Espn Player qui permet de voir presque la moitié des matchs et depuis je suis et couvre toute la saison. 

Shaï (@MamouShai) : J’ai d’abord “connu”, puis j’ai “suivi”. Dans les années 2000, je voyais passer les résultats, voyais des morceaux de matches et résumés sur les chaînes US. J’ai vraiment accéléré mon suivi au début/milieu des années 2010. Quand j’étais aux Etats-Unis, j’ai eu un coloc qui avait fait sa fac à UConn et il suivait les matches des filles à la TV, donc j’ai beaucoup vu le UConn de Stewie qui raflait tout. Une fois rentré, j’ai continué de suivre via des résumés sur le web, puis j’ai intensifié le suivi grâce aux camarades Romain et Ghis, en regardant des matchs en live la nuit. 

Romain (@NYLibertyFr) : J’ai découvert la NCAAW quelques années après la WNBA et notamment avec une photo de Stephen Curry posant avec une inconnue, qui était en fait connue puisqu’il s’agissait de Sabrina Ionescu. Une première saison à suivre exclusivement Oregon puis j’ai étendu pour me rendre compte que c’était assez immense la NCAAW ! 

Q : C’est quoi ton suivi de la NCAAW ? Tu regardes tous les matchs, seulement certains ? 

Augustin (@NotreDameFR) : Je suis toute l’actu et tous les résultats de Notre Dame. Je regarde les matchs quand ils n’ont pas lieu la nuit, sauf pour la March Madness. Concernant les autres équipes, je les regarde beaucoup lors de la March Madness. 

Elodie : Je ne regarde pas tous les matchs mais je suis les résultats. Par contre, pour la March Madness je réponds présente ! 

Nicolas (@NicolasHennevin) : Ça fait des années que je suis la NCAAW. Avant je suivais majoritairement la March Madness (diffusion télé) mais maintenant je suis dès la phase “amicale” même si l’intérêt commence vraiment lors des matchs de conférence. 

Ghislain : Mon suivi est très régulier pour ne pas dire total. Alors bien sûr avec 350 universités D1 aux USA il est impossible de tout suivre, mais je me concentre principalement sur les 25-30 facs du haut du panier (les fameuses classées d’Espn…). Je suis également tous les prospects importants de draft. 

Shaï : Ma consommation actuelle c’est quelques directs en saison régulière, et à fond pendant la March Madness. Un suivi important, forcément, notamment en vue des Drafts WNBA à chaque fin de saison. 

Q : Ça représente quoi ce match à Paris pour toi ? 

Augustin : Déjà, l’opportunité de voir la fac que je supporte. Ce sont des occasions rares, j’en profiterai donc à fond. Et puis, cela confirme que Notre Dame est une institution internationale. Pour preuve, des matchs sont organisés en Europe. C’est gratifiant. 

Elodie : En dehors de passer un bon moment avec des potes passionnés, c’est l’occasion de « vivre la NCAA » et j’espère que cela permettra d’améliorer la vision du sport féminin. Les Américains sont fans de sport universitaire et j’adore cette ambiance. 

Nicolas : Ce match à Paris est historique, l’affiche est très belle, c’est une grande fierté de pouvoir y assister entouré d’amis “basket” dont certains que je rencontrerai pour la 1ère fois ! 

Ghislain : Ce match à Paris c’est incroyable… Je ne pense pas que le commun des mortels se rendent compte à quel point avoir un match universitaire de saison dans un pays étranger est juste dément. Pour tout dire quand on a eu l’annonce au printemps on a presque tous cru à une blague. Aux USA, le sport c’est l’université, avec un engouement souvent très démesuré. C’est juste dingue de voir ce type de match à Paris. Je n’aurais manqué cela pour rien au monde. Enfin, on a la chance d’avoir deux top universités qui s’affrontent. 

Shaï : Je trouve ça fou qu’il y ait une telle affiche à Paris, surtout qu’il n’y a pas vraiment de raison historique que ça se déroule ici. Je suis d’ailleurs déçu de la très faible médiatisation de l’événement. Il n’y a eu ni promo, ni publicité alors qu’il y avait moyen de mettre ça en avant de la part des organisateurs, de faire des passerelles basket féminin/US/France, etc… Là, on dirait que les équipes ont juste voulu passer du bon temps à Paris. 

Q : Tu viens par passion, par curiosité ? 

Augustin : Par curiosité d’abord. Le football américain m’a permis de me concentrer sur les autres sports : basket et baseball. Il se trouve que Notre Dame a toujours eu une équipe compétitive, en témoigne le titre de 2019 et les finales de 2011, 2012. 2014 et  sous Muffet McGraw, ce qui m’a permis de m’y intéresser plus en détails. Ainsi, je suis devenu un suiveur assidu et passionné de l’équipe. 

Nicolas : Je viens en premier lieu par passion (non je ne suis pas un influenceur et non je ne ferai pas des posts insta avec d’autres influenceurs). 

Ghislain : Les deux ! Mais c’est surtout l’aspect du jeu qui va m’intéresser car voir en vrai des jeunes joueuses se produire c’est toujours différent de les regarder à travers un écran. 

Romain : Il y a quelques années, j’aurai répondu par curiosité. Aujourd’hui, clairement par passion ! 

Q : Pour finir, des joueuses que tu viens voir en particulier ? Une équipe que tu préfères ? 

Augustin : Pour les joueuses, Sonia Citron, Olivia Miles (même si blessée) et Hannah Hidalgo, notre recrue 5 étoiles de cette année ! Au niveau équipe, Notre Dame évidemment. En dehors, j’ai beaucoup d’affinités pour Iowa grâce à Caitlin Clark qui est une superstar et une machine à highlights. Son impact sur le College Basketball féminin est déterminant. 

Elodie : Notre Dame ! Hâte de voir Olivia Miles et Sonia Citron.
NDLR : étant la plus grande fan française de Sue Bird et que UConn a déjà été mentionné dans une de ses réponses, nous vous laissons deviner vers qui va son affinité en dehors de ce match

 

Nicolas : Pour ce match, hâte de voir le chantier que fera Hannah Hidalgo à Paris, histoire de rester dans le thème (j’espère que vous riez aussi de cette vanne de haut niveau mais qu’on pourra faire, peut-être, seulement ici) 

Ghislain : Comme ce sont des fortes équipes il y a évidemment beaucoup de beau monde à voir mais j’ai tout de même deux joueuses que j’ai beaucoup suivies ces dernières années, à savoir Sonia Citron, la poste 3 à tout faire (et à très bien faire) de Notre Dame et Te-Hina Paopao (Panpan pour les intimes) ex-pensionnaire de l’Oregon et désormais meneuse gestionnaire de South Carolina. D’un point de vue plus global j’ai un fort lien d’attache avec UConn  tout simplement, car l’université a donné un nombre incalculable de joueuses hors du commun et étant coach de basket je suis toujours impressionné par la qualité de jeu que propose Geno Auriemma. 

Shaï : Ce ne sont pas mes facs préférés aux Etats-Unis, mais elles sont incontournables. Rien que voir Dawn Staley, qui est une coach déjà culte aux US, puis quelques joueuses qu’on retrouvera en WNBA dans les années à venir, comme Olivia Miles, Hannah Hidalgo, Te-Hina Paopao, c’est top. 

Romain : Plutôt pour Notre-Dame sur ce match mais en tant que fan d’Oregon mes yeux seront tournés vers Te-Hina Paopao (South Carolina) et Kylee Watson (Notre-Dame). Grand fan également de Sonia Citron qui a un talent immense. 

Vous l’aurez compris, des chemins différents pour chacun jusqu’à la NCAAW, mais qui sont rassemblés par passion, le temps d’un soir, à Paris pour une première historique. Entre les deux équipes qui s’affrontent, on notera tout de même une tendance des sondés pour Notre-Dame ! 

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