March Madness-day 6 : Dana Evans fait le show, les favoris tiennent bon

Il y avait quatre matchs au menu de ce dimanche de March Madness, pour la fin du Sweet Sixteen. Les deux premiers ont plutôt ennuyeux, tant la différence de niveau s’est faite sentir. Que ce soit Georgia Tech, qui s’est incliné 65-76 contre South Carolina, ou Missouri State qui a pris la foudre contre Stanford, avec une défaite 89-62, ces deux équipes ont fait ce qu’elles pouvaient. Tout d’abord en passant les deux premiers tours pour se retrouver à ce stade de la compétition, puis en essayant de livrer le meilleur match possible face à ces deux favoris pour la victoire finale.

Stanford et South Carolina assument leur statut

Dans cette situation, Georgia Tech a été loin d’être ridicule et a regardé South Carolina dans les yeux pendant une mi-temps, accusant un déficit de seulement 4 points au moment de rentrer au vestiaire. Malheureusement, tenir 40 minutes contre une telle armada était quasiment impossible pour un effectif qui ne dispose pas de la même profondeur. L’équipe s’est battue tout au long du match et n’a jamais abandonné. Et pour cela, les Yellow Jackets peuvent être fières.

Côté South Carolina, on s’est baladé. Ce n’est pas un manque de respect pour l’adversaire, mais un simple constat. Avec une Aliyah Boston qui a eu du mal à trouver son rythme toute la soirée, ce sont ses coéquipières sophomores qui ont pris le relais : 17 points pour Zia Cooke et 15 en sortie de banc pour Laeticia Amihere. Sept joueuses sont entrées en jeu, aucune n’a marqué moins de 6 points. On le répète quasiment à chaque fois, le collectif des Gamecocks est simplement impressionnant.

Même constat pour Stanford, qui s’est même permis de faire tourner l’effectif. Si on enlève le backcourt Williams-Wilson, personne n’a joué plus de 23 minutes. Difficile de retenir un enseignement significatif de ce match. Ce fut une superbe exposition pour le Cardinal qui a pu montrer toute la polyvalence et la profondeur de son effectif. Si on se projette un peu sur les tours suivants qui n’auront rien à voir avec les matchs joués jusqu’ici, on peut parler de deux joueuses qui auront à mon avis un rôle-clé.

Tout d’abord l’intérieure comparable à un rempart infranchissable : Cameron Brink. Cette freshman d’1,97m, dont la mobilité est plus qu’inquiétante pour les adversaires est une machine à faire des stats, même sur un temps de jeu réduit : 7 points, 5 rebonds, 5 contres en 10 minutes. Oui, elle n’a joué que dix minutes… Son souci principal reste les fautes. Quand elle aura géré ce petit problème – ou que Tara Vanderveer ne la sortira plus à chaque fois qu’elle en prend une pour lui faire apprendre le job – attention les yeux…

L’autre joueuse que je trouve très intéressante c’est Hannah Jump qui joue en sortie de banc. Stanford pourra vraiment souffler si elle est d’une adresse clinique comme dimanche : 17 points (6/9 au tir dont 5/7 de loin) en 15 minutes. J’en ai isolé deux, mais chaque joueuse est importante, c’est dire la densité de cette équipe.

Décimé, Oregon sort la tête haute contre Louisville

Louisville s’est imposé face à Oregon 60-42. Si les Ducks ont pu sembler sans solution, c’est parce que Dana Evans a décidé de recommencer à jouer au basket. Sur les 60 points de Louisville, elle en a tout simplement planté 29 (à 11/21) dont deux énormes 3 points dans le dernier quart à un moment où Oregon semblait pouvoir revenir.

La soirée n’avait pourtant pas bien débuté pour la star de Louisville. A la fin du premier quart-temps, la future draftée affichait un zéro pointé ! Qu’est-ce qui a donc bien pu changer par la suite ? Maddie Scherr, qui faisait un boulot magnifique en défense sur la meneuse des Cardinals, s’est blessée à la cheville et n’a pas pu reprendre la partie. Derrière, personne n’a été en mesure de prendre la relève de la meneuse freshman et de gérer Evans. Les choses semblaient encore pouvoir tourner en début de deuxième mi-temps. Nyara Sabally a pris les choses en main avec agressivité et Erin Boley s’est mise à rentrer ses tirs pour ramener les Ducks sous les 10 points. Malheureusement, le groupe de Kelly Graves, en plus d’être très jeune, est frappé par la poisse cette saison. Après Scherr, c’est Nyara Sabally qui se blesse à la cheville après un rebond défensif en retombant sur le pied de… Boley.

Si Sedona Prince nous a ensuite fait rêver pendant deux minutes en étant, comme souvent sur ce tournoi, fantastique, le momentum s’est envolé et Louisville a pu creuser l’écart pour un score qui ne reflète pas forcément la vérité de cette partie.

Si Louisville se devait gagner ce match, la manière n’a pas forcément rassuré. Oui, l’écart au score est large, mais les Cardinals ont dû batailler pour y arriver. Dana Evans a du talent mais est quand même trop souvent dans une posture individualiste et oublie fréquemment de lever la tête pour trouver la coéquipière démarquée. Lorsque l’adresse suit, surtout contre un adversaire avec moins de ressources, ce n’est pas un souci et elle dominera son sujet. Contre une équipe aussi forte que Stanford, j’ai des doutes…

Egoïstement, j’ai hâte de voir Hailey Van Lith sans Evans la saison prochaine et avec la balle plus souvent en main.

Je suis obligé de faire un point sur Oregon, mon équipe de cœur. Je n’ai qu’une chose à dire : je suis fier de ce groupe qui a vécu une saison compliquée et qui a abordé la dernière partie sans ses deux principales meneuses. Merci Oregon et rendez-vous la saison prochaine !

La suite

Ce Sweet Sixteen nous a offert de belles affiches et l’Elite Eight, qui commence dès ce soir, devrait prolonger le plaisir. La victoire surprise de Texas (et de la probable n°1 de la Draft 2021 Charli Collier) contre Maryland en fin de soirée nous permet de connaître toutes les affiches des deux prochaines soirées.

La nuit prochaine, nous aurons donc droit à :

UConn-Baylor, 1h du matin (heure française)
Arizona-Indiana, 3h

Puis le lendemain :

South Carolina-Texas, à 1h
Stanford-Louisville, à 3h

Soutenez Swish Swish sur Tipeee

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avoir le Swag Swag Ultime ?

Swish Swish Boutique

C’est l’occasion unique de soutenir votre site préféré et d’avoir le swag ultime. Et en plus les frais de port sont inclus dans le prix !