March Madness-day 5 : UConn implacable, Aari McDonald et NaLyssa Smith grandioses

UConn-Iowa, les lieutenants étaient de sortie

L’Amérique du basket (universitaire, mais pas que) avait les yeux rivés sur l’affiche entre UConn et Iowa en fin d’après-midi. On vous avait introduit le premier duel de la carrière de Paige Bueckers et Caitlin Clark, moment important de la future narration autour des deux prodiges. Si on s’attendait à une victoire relativement large des Huskies (92-72), il y a quand même eu une relative surprise : Bueckers et Clark ont été bonnes dans leur registre et contextes respectifs, mais ce sont d’autres joueuses qui sont venues rappeler qu’il ne devait pas y en avoir que pour les deux têtes d’affiche de leur programme.

Si Caitlin Clark (21 points, 5 passes) a tenté de maintenir les Hawkeyes à flot malgré le traitement défensif spécial que lui ont infligé les Huskies et que Paige Bueckers a régalé (18 points, 9 rebonds, 8 passes) malgré un bras un peu fatigué sur la fin (7/18), les joueuses du match se nomment plutôt Chrystin Williams (27 points à 12/23) et Evina Westbrook (17 points, 10 passes et 9 rebonds) qui ont toutes les deux rendu ce qui n’est pas loin d’être la meilleure copie de leur histoire depuis qu’elles fréquentent le campus de Storrs.

Connecticut n’a finalement jamais été vraiment inquiété puisqu’Iowa est rarement descendu sous les 10 points de retard. Goûter au haut niveau était mine de rien important pour ce groupe, que l’on imagine renforcé lors de la campagne 2021 pour profiter de l’aura et du talent de Clark.

En fin de partie, il y a quand même eu un moment absolument priceless au bord du terrain. On n’a pas pu s’empêcher d’exploser de rire en voyant Paige Bueckers, en mode sale gosse, venir mettre une semi-tape aux fesses à Geno Auriemma pour le chambrer à cause d’un choix de jeu (l’entrée d’Anna Makurat) auquel il était initialement opposé. Le regard d’assassin d’Auriemma, l’amusement de Bueckers et du reste de la troupe… La scène est juste parfaite !

(NDLR : le texte sur Iowa-UConn est de Shaï)

Le perfection de NaLyssa Smith porte Baylor

Le moins que l’on puisse dire c’est que Baylor (2), victorieux en prolongation 78-75 contre Michigan a eu plus de soucis que prévu à se qualifier. Mais plutôt que de parler ce qui n’a pas marché pour les favoris, félicitons les Wolverines pour ce match et ce parcours. Cette équipe est arrivée au tournoi après une fin de saison plutôt mitigée, mais a pu compter sur ses leaders (encore 39 points à 16/25 pour le duo Naz Hillmon-Leigha Brown hier soir) pour faire le meilleur parcours possible. Atteindre le premier Sweet Sixteen de son histoire et en pousser Baylor dans ses retranchements, mérite qu’on leur tire notre chapeau.

Pour parler du match en lui-même, Baylor a globalement dominé en menant presque de bout en bout. Cependant ,Michigan n’est jamais resté très loin et a réussi à recoller au score lors du dernier quart-temps pour décrocher la prolongation. Une prolongation où elles ont commis quelques erreurs qui leur coûtent sûrement une deuxième prolongation et peut-être un exploit. Côté Baylor, les stars se sont ratées et c’est quand même fort de s’en sortir quand DiDi Richards et Queen Egbo shootent à un superbe 3/17 en cumulé et que Moon Ursin fait ses statistiques mais en forçant beaucoup trop sur des actions possiblement décisives.

La clé de ce succès, c’est que les Bears ont pu compter sur deux supers performances que j’aimerais mettre en avant.

On parle parfois de facteur X d’une équipe. DiJonai Carrington a tenu ce rôle en sortie de banc samedi. Quand le jeu ralentissait, elle était là pour relancer la machine : 19 points (7/15), 7 rebonds, 2 passes, 4 interceptions, pour elle. Si Carrington a raté quelques lancers francs importants, difficile de lui en vouloir tant elle a été précieuse. La seconde joueuse qui a évolué dans ce registre pour moi, et qui a été la plus impactante et impressionnante, c’est NaLyssa Smith. Le terrain était son jardin, elle y a fait ce qu’elle voulait, sans jamais avoir l’air de forcer. Smith a tout simplement réussi un perfect avec 24 points à 100% (11/11 !) avec une variété dans la sélection des shoots qui fait qu’on ne peut que se projeter avec enthousiasme sur ce que donnera la junior en WNBA plus tard.

Une première historique pour Indy


Indiana (4) se retrouvait face à NC State (1) et a réussi un petit upset pour se qualifier pour le premier Elite 8 de son histoire. Si pendant tout le match les Hoosiers ont fait la course en tête, NC State ne s’est pas gentiment laissé mettre à terre et a trouvé le moyen de revenir. Cela sera finalement trop court et Ali Patberg (qui espère être draftée cette année) scellera la victoire d’Indiana sur la ligne des lancers (73-70).

Qui a le mieux shooté ? NC State. La meilleure adresse à 3 points ? NC State avec 9/19 contre 2/14 pour Indiana. Mais qui a gagné ? Pas NC State. Une statistique montre que ce match a été passionnant et plaisant, c’est le fait que les joueuses des deux cinq de départ ont toutes inscrit au moins 9 points. Les collectifs ont bien été mis en avant. Mais ce qui a fait la différence, c’est l’agressivité d’Indiana. Sur les 16 ballons perdus adverses, elles en ont intercepté 10. C’est « simplement » sur ça que ce match s’est joué.

C’était Aari-zona !

Je vous ai parlé d’une performance individuelle folle avec Nalyssa Smith de Baylor, et d’une belle copie collective avec Indiana. Dans ce match entre Arizona (3) et Texas A&M, on a eu droit aux deux réunies.

Tout d’abord, mea culpa. J’étais très sceptique au sujet d’Arizona. Après trois tours, difficile de ne pas reconnaître que ça joue vraiment très bien avec une leader au rendez-vous. Cette victoire contre Texas A&M vient ajouter une belle page à l’aventure universitaire de Aari McDonald. Elle qui a refusé de se présenter l’année dernière à la Draft porte encore et toujours son équipe. Si ce n’est pas offensivement, c’est en défense. On n’est pas citée parmi les meilleures joueuses défensives du pays pour rien. Hier, c’était du grand Aari : 31 points (12/21, 6/12 à 3 points), 5 rebonds, 2 interceptions et une défense collante pendant presque 40 minutes. Tout le monde lui a d’ailleurs emboité le pas chez les Wildcats, que personne n’aura envie d’affronter par la suite.

Vous vous souvenez de Jordan Nixon et ses 35 points il y a quelques jours ? La Texane a fini avec 3 points à 1/6 au compteur, éteinte par le verrou d’Arizona, qui l’a emporté 74-59 grâce à une deuxième partie de rencontre où Texas A&M n’a pas eu la moindre chance de lutter. Good job Arizona.

La suite

On a été gâtés en termes de spectacle samedi : une première affiche suivies par des millions de gens, puis un match en prolongation avant deux upsets. C’est pour ce genre de soirées que l’on aime la March Madness, dont le Sweet Sixteen s’achèvera dimanche, avec Stanford, South Carolina et Louisville, d’autres favoris, en action.

Dans la nuit de lundi à mardi pour l’Elite Eight, on connaît déjà deux des affiches :

Baylor vs UConn (1h du matin)
Indiana vs Arizona (3h du matin)

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