March Madness-day 4 : Sedona Prince porte Oregon, Jordan Nixon héroïque, Louisville se fait peur

Cette nuit a marqué la fin du second tour de la March Madness. L’information la plus importante, peut-être : on a droit à deux jours de repos pour récupérer le sommeil manquant à l’appel. Outre ce détail non négligeable, il ne reste plus que 16 équipes en course pour espérer aller au bout. Mais avant de se projeter, revenons un peu sur ce que nous a offert cette nuit.

Sedona Prince a tout d’une grande

Un mot pour décrire Sedona Prince, la poste 5 d’Oregon : épatante. Une intérieure de 2,01 m qui peut prendre des fadeaway sur une jambe, tirer de loin (même s’il y a encore du travail) et dominer la raquette contre quasiment n’importe quelle équipe, ça ne court pas les rues. Après avoir dû patienter deux ans avant ses débuts à cause d’une grave blessure, puis d’une année redshirt lorsqu’elle a quitté Texas pour Oregon, Prince a montré un potentiel époustouflant et c’est Georgia qui en a fait les frais hier. C’est bien elle, avec ses 22 points (à 9/14), 6 rebonds et 4 contres, qui a sorti les marrons du feu pour les Ducks dans cette partie très serrée qui s’est beaucoup jouée à l’intérieur.

La raquette Sedona Prince-Nyara Sabally a planté 14 des 18 derniers points d’Oregon, tandis que la pivot de Georgia Jenna Staiti s’est réveillée en seconde mi-temps pour mettre 14 des 20 derniers points de son équipe. Au bout du compte, c’est Oregon qui rappelons-le doit composer avec l’absence de sa meneuse titulaire Te-Hina PaoPao, suppléé par la plus défensive Maddie Scherr, réussit l’upset sur le score de 57-50.

La saison d’Oregon est d’ores et déjà réussie avec une qualification au Sweet Sixteen. La suite, qui verra la bande à Kelly Graves affronter Louisville, n’est que du bonus. Quant à Sedona Prince, après avoir fait parler d’elle avec sa vidéo devenue virale en début de tournoi montrant les inégalités entre le tournoi masculin et féminin, elle a montré à tout le monde que l’on pouvait être militante et dominante à la fois.

Dès l’échauffement, Sedona a d’ailleurs montré qu’elle n’était pas venue faire de la figuration dans cette partie.

https://twitter.com/OregonWBB/status/1374799191835340805?s=20

Louisville s’est fait très peur et n’a pas convaincu

On se demande encore ce que Louisville (2) a fait lors de la première mi-temps de son match face à Northwestern (7). A priori, ce n’était pas jouer au basket. A la pause, les 12 points d’avance pour la fac de l’Illinois étaient presque une bonne opération et un moindre mal pour les Cardinals, complètement dominées et fantomatiques. La tendance s’est heureusement inversée pour Dana Evans, en difficulté au niveau de l’adresse (14 points à 5/17), et ses partenaires.

Northwestern a été, comme tout au long de la saison, une équipe accrocheuse capable de faire douter l’adversaire grâce à la force de son collectif. Les Wildcats ont perdu leur adresse en cours de route et ont manqué d’énergie dans le sprint final.

Dana Evans n’a pas fait un match digne de son calibre depuis plusieurs semaines et le schéma s’est répété mercredi. Heureusement que la jeunesse était là pour tenir la maison Louisville. Hailey Van Lith a livré une prestation parfaite avec 13 points à 100%, des tirs cruciaux et une intensité précieuse.

https://twitter.com/UofLWBB/status/1374853705246371848?s=20

Elle a été bien accompagnée par l’autre freshman Olivia Cochran qui ajoute 13 points et 15 rebonds (elle aurait pu en prendre 25 sur ce match avec de meilleures mains).

Ce n’est pas avec cette prestation, intéressante sur le plan des ressources mentales, mais inquiétante en termes de niveau de jeu, que Louisville aura davantage de partisans pour la victoire finale.

Jordan Nixon émouvante héroïne

Si la rencontre entre Iowa State (7) et Texas A&M (2) n’était pas la plus attendue, c’est sûrement la plus excitante qu’il y ait eu cette nuit. Iowa State a rapidement pris les devants dans la rencontre grâce à une adresse à 3 points presque choquante tout au long du match (16/30, 53% !). Cette nuit, un tir à 2 points (10/34) était un mauvais tir pour Iowa State ! Si Texas A&M a pu rester et revenir dans le match c’est grâce aux nombreuses pertes de balle d’Iowa State (24 turnovers) mais aussi et surtout à la sophomore Jordan Nixon.

Cette dernière a d’abord offert la prolongation à son équipe, puis le match, sur un buzzer beater incroyable. Elle finit la rencontre à 35 points (16/28) et 7 passes sans être une seule fois sortie du terrain.

Son interview d’après match est des plus émouvantes et vient clôturer une performance sublime.

https://twitter.com/espn/status/1374899506165260288?s=20

L’arbitrage pas au niveau

J’aurais aimé m’en tenir là et rester sur la beauté de ce match, mais on ne peut pas éviter le sujet. Iowa State s’est fait voler par les arbitres (ce qui n’a rien à voir avec le mérite de Texas A&M, j’aimerais qu’on le souligne). Il n’y aurait jamais dû y avoir de prolongation.

Retour sur la situation : Iowa State mène de deux points et Texas A&M fait faute en misant sur des échecs. C’était sans compter l’excellente junior Ashley Joens, parfaite sur la ligne pour maintenir la dynamique. Alors qu’Iowa State a toujours deux points d’avance, le corps arbitral décide de siffler faute offensive, rendant la possession à Texas A&M et l’égalisation par Nixon. Pas grave, possession Iowa State, avec 6 secondes au chrono. On redonne la balle à Ashley Joens, qui va au drive et se fait bien bousculer. On attend la faute, mais rien ne se produit. Iowa State récupère la balle et ressert Ashley Joens au poste qui, par deux fois, tente le tir mais est gênée par trois joueuses adverses autour d’elle : aucun coup de sifflet et aucune review des actions alors que les fins de matchs dans cette March Madness ont souvent été ralenties par des revisionnages incessants. Impossible de ne siffler faute sur aucune des dernières séquences au vu des images.

L’image forte pour moi est celle du père d’Ashley Joens en train d’exploser en tribunes, comme moi devant mon écran. Comment est-ce possible de faire ça à ce niveau de compétition ? Ashley Joens aura en tout cas marqué les esprits et fait sa part du travail : 32 points (9/23 au tir, 4/7 de loin, 10/11 aux lancers), 18 rebonds et 3 passes. Nous nous souviendrons d’Iowa State et reverrons à coup sûr sa joueuse majeure à l’avenir.

L’excitation va avoir le temps de monter avant les matchs du week-end. Vous vous doutez bien que l’on s’intéressera à toutes les affiches du Sweet Sixteen, mais comment ne pas évoquer le choc que tout le monde attend entre UConn et Iowa ? La hype autour de Paige Bueckers et Caitlin Clark agace pas mal de monde, on le sait. Mais c’est une fantastique occasion de voir deux jeunes joueuses fabuleuses peut-être amenées à être rivales en WNBA dans quelques années s’opposer au niveau universitaire. C’est aussi pour des oppositions comme celle-là, quand bien même elles seraient un peu trop montées en épingle médiatiquement, que l’on vibre.

Pour ce clash, rendez-vous samedi à 18 heures sur ABC. Sinon, voici toutes les rencontres du Sweet Sixteen de cette March Madness.

UConn (1) – Iowa (6), samedi à 18 heures (heure française)
Baylor (2) – Michigan (6), samedi à 20 heures
NC State (1) – Indiana (4), samedi à 23 heures
Texas A&M (1) – Arizona (3), dimanche, à 1h

South Carolina (1) – Georgia Tech (5), dimanche à 19h
Stanford (1) – Missouri State (5), dimanche à 21h
Louisville (2) – Oregon (6), lundi à 1h
Maryland (2) – Texas (6), lundi à 3h

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