L’enchaînement était peut-être un peu trop compliqué pour les Bleues… Après leur entrée en matière franchement prometteuse contre l’Australie, les Françaises ont déchanté en prenant le Canada en pleine poire (59-45) vendredi matin (enfin, le matin pour nous, même si on aurait cru qu’elles venaient aussi de se lever 😅).
Il n’y a absolument rien de grave dans cette défaite. La victoire contre l’Australie hier avait offert un joker aux filles de Jean-Aimé Toupane dans leur quête de l’une des deux premières places de la poule pour éviter Team USA en quarts de finale. Elles l’ont malheureusement déjà utilisé lors cette partie qui a été un petit calvaire, en tout cas sur le plan offensif.
Contaminées par la maladresse australienne, les Françaises ont vendangé, et vendangé, et vendangé (31% à 19/62, dont un vilain 3/19 à 3 points)… tout en défendant de manière très correcte pendant l’ensemble de la rencontre. Enfin, si on met de côté les rebonds défensifs, où Kayla Alexander (9 points, 14 rebonds) s’est régalée, tout en rassurant Bourges sur la pertinence de son recrutement.
Malheureusement, on a assez rapidement compris que les Bleues auraient du mal à mettre dedans, mais la proximité des deux équipes au tableau d’affichage (le Canada aussi n’arrivait pas à régler la mire) laissait un peu d’espoir. C’est le moment que les filles du sémillant et très télénovélien Victor Lapeña ont choisi pour passer un 9-0 aux Françaises, pour rentrer au vestiaire avec 12 points d’avance.
Derrière, le repos n’a rien changé. Kia Nurse et ses collègues ont même compté jusqu’à 20 points d’avance, sans jamais se sentir en danger, si ce n’est sur quelques séquences en isolation de Gabby Williams (13 pts). Gabby est d’ailleurs la seule Française à dépasser la barre des 7 points au scoring. On sait qu’elle est capable de répéter les performances de très haut niveau en mode iron woman, mais il vaudrait mieux que ce match soit le seul où elle reçoit aussi peu d’aide.
Une fois cette purge mise au placard, il faudra se concentrer tranquillement sur ce qui vient. Contre le Mali, dimanche matin, il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise. En revanche, il faut absolument utiliser cette partie pour retrouver de la confiance avant les deux traquenards qui se présentent lundi et mardi. Hasard du calendrier, le Japon et la Serbie sont les deux derniers bourreaux des Bleues en compétition officielle : à l’EuroBasket en finale contre la Serbie et aux Jeux Olympiques dans le dernier carré pour le Japon.