12 questions pour la fin de saison régulière

Avec en moyenne une dizaine de matchs encore à jouer pour la plupart des équipes, la saison régulière entre dans son dernier virage. L’occasion de se poser et préfacer les questions que doivent se poser chaque équipe à l’approche de la dernière ligne droite.

Atlanta

Ca va tenir pour les playoffs ?

Alors qu’on les attendait en toute fin de classement, Atlanta a surpris son monde en entamant la saison de la plus belle des manière. En effet, en feu lors du premier tiers de saison, le Dream s’est maintenu dans les hauteurs du classement autour d’une Rhyne Howard en ébullition et de pourcentages au tir insolents.

Depuis, le calendrier s’est compliqué et Atlanta est un peu revenu sur terre en terme de réussite. Et la compétitivité de la WNBA est ce qu’elle est. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 6 équipes se tiennent en 2,5 matchs pour 3 spots disponibles en playoffs seulement. 7e en ce moment, Atlanta surfe sur son très bon début de saison pour garder une petite longueur d’avance mais le moindre faux pas lui sera fatal. Tout est encore possible même si, vu la dynamique, on se dit que cela sera peut-être compliqué pour les joueuses de Tanisha Wright, qui doit d’ailleurs recevoir beaucoup de crédit pour cette belle saison en Georgie. C’est donc une course très serrée dans laquelle s’engagent toutes ces équipes pour espérer valider cette saison avec le ticket pour les playoffs. Pour Atlanta, on se demande toutefois si finir en lotery team ne serait finalement pas une meilleure option. Récupérer une grosse joueuse à la draft, comme par exemple, si la chance leur sourit, Aliyah Boston l’intérieure dominante de South Carolina, pourrait être un gros coup de boost a cette équipe qui aura pu néanmoins montrer qu’elle n’était pas à grand chose de pouvoir faire entendre sa voix dans l’univers impitoyable de la WNBA.

Chicago

Imbattable cette équipe ?

Depuis les derniers playoffs, Chicago n’en finit plus de gagner. En conservant son noyau principal et le renforçant de joueuses de la trempe de Emma Meesseman ou Julie Allemand, le Sky s’est directement positionné comme principal candidat à sa propre succession sur le trône de la WNBA. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les joueuses de Windy City sont en tête du classement de la ligue et étaient sur une série de 6 victoires d’affilée avant la défaite de cette nuit. Le back-to-back semble donc un objectif tout à fait atteignable. Cependant, l’histoire nous a montré que réaliser un B2B en WNBA était un exploit plus que compliqué que ni les Lynx de Maya Moore ni le Storm de Breanna Stewart n’ont réalisé, pour ne reprendre que les exemples les plus récents. En fait, il faut remonter aux début de la ligue et aux saisons 2001 et 2002 pour avoir trace du dernier avec le double sacre des Los Angeles Sparks de Lisa Leslie. Peut-on voir Candace, Sloot et compagnie écrire l’histoire une fois de plus ?

Connecticut

On peut gagner un titre avec ce backcourt ?

Alyssa Thomas, DeWanna Bonner, Brionna Jones, Jonquel Jones. Un quatuor pour 3 postes de Frontcourt proprement effrayant sur le papier et probablement une des, si pas la, raquettes les plus dominantes de la ligue. Et pourtant, le Sun aura connu des soirées parfois compliquées, même si le bilan reste plus que raisonnable. La faute à un backcourt beaucoup moins prestigieux, d’autant plus avec l’absence de Jasmine Thomas.

Que l’on ne s’y méprenne pas. Courtney Williams et Natisha Hiedeman sont de très bonnes joueuses. Mais aucune des deux n’a l’étoffe des stars qui peuplent le frontcourt du Sun, n’en déplaise à Courtney. Ensuite, aucune des deux n’est une vraie meneuse au sens strict et ne peut prendre valablement la création à son compte. On a ainsi vu certaines défenses verrouiller totalement la raquette pour laisser au backcourt du Sun le poids du jeu. Une stratégie qui peut ne pas marcher à chaque fois, la faute au talent tout de même présent dans cette équipe, mais qui aura eu le mérite de la faire dérailler à plusieurs occasions et poser la question fatidique à l’approche des playoffs. Jusqu’où le Sun peut-il aller avec ce déséquilibre ?

Dans des playoffs qui se dérouleront désormais sous forme de série dès le premier tour, les adaptations seront légions. On imagine donc les adversaires peaufiner leur approche et cibler précisément les failles de Connecticut. Seul l’avenir pourra nous donner une réponse. La signature récente de Bria Hartley peut être un coup de boost évident et un premier élément de réponse à cette problématique. Elle permettra, si elle est en forme, de prendre un peu plus la balle dans le backcourt et essayer de décharger quelque peu Alyssa Thomas, dont ça ne devrait pas être le rôle premier, de la création.

Dallas

C’est quoi le plafond ?

Vous commencez sans doute à le savoir si vous nous suivez assidûment. Chez Swish Swish, nous faisons partie des défenseurs du travail (et des coiffures) impeccable de Vickie Johnson. Le talent fou d’Arike Ogunbowale est sans doute l’arbre qui cache la forêt du manque de talent de cette équipe. Marina Mabrey, Satou Sabally ou encore Allisha Gray, incroyablement valuable cette année, sont de très bonnes joueuses. Mais si l’on compare à la majorité des autres rosters, la différence est assez frappante. Vickie arrive à tirer le meilleur de son effectif et cela a amené l’équipe a faire les playoffs l’année dernière.

Cette année néanmoins, la concurrence s’est gentiment renforcée et Dallas risque d’en faire les frais. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les Wings viennent de sortir des places qualificatives et pointent en 9e position. Rien n’est fait tant la course est serrée et Dallas peut encore décrocher son spot. On peut toutefois se poser la question de la marge de progression dont dispose encore cette équipe. On le pressent, Vickie pourra difficilement faire beaucoup mieux collectivement et les jeunes joueuses commencent à atteindre leur plein potentiel. Arike est déjà élite dans sa capacité à scorer et a beaucoup progressé dans ses choix, Allisha Gray a parfaitement compris son rôle de 3 and D couteau suisse et Marina Mabrey pourra difficilement prendre plus feu que lors de sa saison 2021. Reste Satou et Teaira McCowan qui disposent encore de pistes d’amélioration pour gagner, entre autres, en régularité. Mais cela sera-t-il suffisant pour permettre à l’équipe de s’installer de manière pérenne comme une équipe de playoffs ou faudra-t-il passer par un remodelage de l’effectif ? Poser la question, c’est peut-être un petit peu y répondre.

Indiana

Aliyah Boston ou Haley Jones ?

Indiana fait partie de ces équipes qui ne nous auront pas surpris cette année. On les attendait en fin de classement et c’est ce qu’on a vu. Mais au delà de cette simple histoire de bilan, on espérait voir un peu plus de jeu et un projet plus cohérent au Fever. Si tout n’est pas parfait (on ne comprend toujours pas le temps de jeu de Victoria Vivians), certaines évolutions sont à noter (Tiffany Mitchell avec un role de dynamiteuse en sortie de banc plutôt qu’en dépositaire du jeu c’est un grand oui). Au milieu de tout ça, NaLyssa Smith fait plus que son taf et est selon nous bien dans la discussion pour la rookie de l’année. Reste donc à pouvoir l’entourer correctement à partir de la saison prochaine. Une opération qui peut commencer déjà à la draft.

Certains choix du Front Office ne nous ont pas convaincu, comme le récent buyout de Bria Hartley. Le move est logique du point de vue de la joueuse mais la franchise pouvait sans doute espérer mieux comme contrepartie. Cependant, avec le retour de Lin Dunn aux manettes, le Fever a fait une draft très intéressante l’année dernière. On peut donc espérer la même chose et les voir ramener une des pépites attendues en avril prochain.

Las Vegas

On peut gagner un titre sans banc ?

Commençons par quelques chiffres. Parmi toutes les équipes de WNBA, Vegas est celle qui marque le plus de points par match, 90.4 à l’heure où nous écrivons ces lignes. Paradoxalement, elle est également celle dont le banc est le moins prolifique avec 12.5 points par match. Une disparité étonnante mais qui montre bien un aspect que tous les observateurs des Aces ont pu constater. Becky Hammon compte beaucoup sur son cinq majeur. Vraiment beaucoup. Il faut dire que ce fameux cinq a de quoi avec Kelsey Plum, Jackie Young et Chelsea Gray pour former un trio de petites intraitable de loin, une Dearica Hamby en mode couteau suisse et une A’ja Wilson replacée en pivot pour faire parler toute sa dimension athlétique. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce cinq fait des étincelles.

Cette stratégie aura permis à l’équipe de démarrer la saison sur les chapeaux de roue. Actuellement, les Aces sont toujours fermement accrochées à leur 2e place et viennent de sécuriser leur qualification en playoffs. Elle paraissent donc des candidates plus que crédibles à la victoire finale. Peuvent-elles toutefois continuer sur cette lancée ? Par le passé, Curt Miller et le Connecticut Sun nous ont déjà montré que la démarche était risquée. La possibilité d’arriver à bout de souffle en cours de playoffs est bien réelle Surtout qu’avec un jeu à 100 à l’heure, les Aces ne ménagent pas leurs efforts. Il semble donc clair que l’équipe devra pouvoir compter quelque peu sur son banc. Le retour de Riquna Williams et l’arrivée d’Iliana Rupert sont des pistes intéressantes. Reste à voir si l’ensemble sera suffisant pour aller au bout.

Los Angeles

Déjà un œil sur l’intersaison ?

Quelle saison étrange que celle des Sparks cette année ! Sur le papier, l’équipe fait belle figure. D’autant plus avec une Nneka Ogwumike qui, à titre individuel, réalise la plus belle saison de sa carrière depuis sa saison MVP. Cependant, les débuts furent difficiles, sous les ordres d’un Derek Fisher qui aura achevé de convaincre sur son niveau de coaching. Le groupe n’est pas des plus simples également, avec de fortes têtes comme Liz Cambage ou Chennedy Carter. Après quelques matchs, Fisher sera remercié et remplacé par Fred Williams. Depuis, LA propose un jeu plus cohérent et s’est remis à gagner un peu. En conséquence, les Sparks sont revenues se placer parmi les équipes qualifiées. Mais au delà des résultats de cette année – on verra jusqu’où pourra aller cette équipe – c’est également la prochaine intersaison qui pose question. Cet hiver, le Front Office californien devra se pencher sur pas mal de dossiers. Une grande majorité de joueuses seront en fin de contrat et les récents changements de coach et de management pourraient laisser place à un grand ménage et une page blanche. A moins que l’on ne se décide à entourer Nneka par petite touches mais pour quel résultat ? Los Angeles reste évidemment une destination attractive pour les Free Agents de la ligue mais le projet sportif doit suivre pour attirer les gros poissons. Le récent retour en forme de l’équipe et un finish un peu enthousiasmant pourraient participer à un retour des purple and gold sur le devant de la scène.

Minnesota

La remontada ?

Qui aurait pu prévoir que les Lynx connaitraient un début de saison aussi compliqué ? Victime de blessures et multiples absences, Minnesota a bu le calice jusqu’à la lie pour se retrouver à figurer à la 11e place du classement jusqu’à il y a peu. Avec désormais un groupe presqu’au complet, Les Lynx ont retrouvé des couleurs et, chose impensable peu avant le All-Star break, elles sont désormais pleinement dans la course aux playoffs avec seulement deux matchs de retard sur le dernier qualifié. Il faut dire que sur le papier cette équipe avait clairement de quoi faire mieux et elle le montre maintenant.

Cela sera-t-il suffisant pour effacer un aussi mauvais démarrage ? Il reste aux Lynx 8 matchs à jouer. La chose semble donc compliquée mais pas impossible, surtout avec un groupe et une coach de cette qualité. En plus, on a récemment revu Napheesa Collier à l’entrainement, déjà de retour après son accouchement. Avec une Napheesa en renfort pour les playoffs, on connait pas mal d’équipes qui espèrent secrètement ne pas rencontrer le piège Minnesota au premier tour des playoffs.

New York

Peut-on vraiment espérer les playoffs avec aussi peu de constance ?

Commençons par enfoncer les portes ouvertes. New York pouvait clairement faire mieux avec cet effectif. L’année passée, le Liberty avait montré de belles choses sous les ordres de Walt Hopkins mais n’avait pu faire mieux qu’une 8e place, la faute à quelques blessures qui avaient freiné la dynamique, entre autres. Cette année, après avoir réglé leurs deux principaux problèmes avec une nouvelle présence dans la raquette et une backup à la mène, on ne voyait pas bien ce qui allait empêcher New York de passer ce fameux cap. Ce n’est pas le cas. Du tout.

Le changement de coaching avec la nomination de Sandy Brondello aura complètement stoppé la dynamique du projet. On ne comprend pas toujours la logique des choix (comme le temps de jeu de la Rookie de l’année Michaela Onyenwere par exemple) et le jeu fait du yoyo. On a plus l’impression d’observer une équipe en année 1 d’une reconstruction plutôt qu’un projet en cours après 2 années d’évolution. Au final, New York est désormais 11e même si toujours à la lutte pour les playoffs. Individuellement, Sabrina Ionescu réalise une énorme saison et Marine Johannès s’est bien intégrée dans l’environnement new-yorkais mais la mayonnaise ne prend pas. Il serait pourtant temps pour cette franchise mythique de la ligue de retrouver un peu de couleurs.

Phoenix

Alors Didier, le groupe vit bien ?

Le moins que l’on puisse dire c’est que la saison du Mercury n’aura pas été un long fleuve tranquille. Tout d’abord, il y a évidemment l’absence de Brittney Griner, toujours détenue en Russie, qui plane comme une ombre sur cette équipe. Mais sur le papier, avec un Big Three Skylar Diggins-Smith / Diana Taurasi / Tina Charles et des joueuses de complément de la qualité de Diamond DeShields, Sophie Cunningham ou Brianna Turner, on se disait qu’on pouvait avoir une saison de qualité dans l’Arizona. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Et dans les moments de défaite, certaines tensions ont pu apparaître, comme cette altercation entrevue entre Skylar et Diana ou des mots ont manifestement été échangés. On ne s’en formalisait alors pas plus que ça. Entre des compétitrices de la trempe de ces deux là, les esprits peuvent s’échauffer sans que cela n’ait de vraies conséquences. D’ailleurs, par la suite, la relation a semblé au beau fixe entre les deux arrières, sur le terrain comme en dehors.

Certains tweet et remarques ambiguës de joueuses sont en revanche apparues vis à vis de déclarations de la coach, Vanessa Nygaard. Etre une coach rookie n’est pas toujours évident, surtout lorsque vous héritez d’un effectif rempli de tempéraments incandescents. Et l’on peut légitimement se demander si cette dernière a toujours la main sur son groupe. Lorsque Tina Charles a demandé son départ pour Seattle, c’est Sophie Cunningham qui aura fêté la victoire qui a suivi face au Storm d’un “F-ck Tina Charles”. Preuve que les ressentiments sont bien présents dans le groupe. Cet épisode aura-t-il eu pour vertu de souder le groupe ou en revanche de le perturber d’avantage. On peut actuellement partir sur la première hypothèse puisque Phoenix est venu se replacer en 8e position, à la dernière des places qualificatives. Pourront-elles s’y maintenir et essayer de sauver une saison finalement décevante par rapport aux attentes, les prochaines semaines nous le diront.

Seattle

Le chant du cygne de Sue Bird ?

Ce vendredi soir, Sue a joué le dernier match de sa carrière (en régulière du moins) face à sa rivale et amie de toujours Diana Taurasi. Petit à petit, les événements nous font prendre conscience que nous allons réellement vivre les derniers instants sur un parquet de Suzanne Brigit Bird, véritable légende vivante de la balle orange. On ne vous refera pas le palmarès complet ici, ce serait beaucoup trop long. Mais vous le savez, nous le savons, la longévité de Sue et sa constance au plus haut niveau l’ont poussé à gagner toutes les compétitions auxquelles elle a eu le loisir de participer. A désormais 41 ans, ce n’est pas peu dire qu’elle peut toujours évoluer au plus haut niveau. Son intelligence de jeu n’a pratiquement pas son pareil et elle ne compte probablement pas raccrocher les sneaker sans tenter un ultime tour de piste en post-season.

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est toujours extrêmement bien accompagnée. Jewell Loyd et Breanna Stewart, ses comparses des deux derniers titres, ont maintenant officiellement pris le lead technique et offensif de l’équipe tandis que des joueuses comme Briann January ou Gabby Williams sont des atouts défensifs importants. L’arrivée en cours de saison de Tina Charles est évidemment la cerise sur le gâteau.

Le Storm est donc actuellement 4e au classement mais sur le papier, cet effectif ne craint personne et peut peut-être espérer offrir à Sue le final parfait d’une carrière parfaite. Il reste une dernière interrogation au niveau du coaching. Depuis son arrivée, on ne peut pas dire que Noelle Quinn nous ait impressionné par sa créativité et ses adaptations tactiques. Mais Sue peut également être une coach sur le terrain alors préparons nous à voir devant nos yeux s’écrire les dernières pages d’une formidable histoire.

Washington

Le load management d’Elena, un frein pour la dynamique des Mystics ?

Après pratiquement 3 ans d’absence des terrains, Elena Delle Donne est désormais de retour en WNBA. Dans la foulée du titre de 2019, ce sont plusieurs opérations du dos qui auront été pratiquées pour lui permettre de retrouver la compétition. Avec succès puisque cette saison, Elena montre qu’elle est toujours une des meilleures sur le terrain et n’a rien perdu ni de son impact, ni de sa propreté (à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle flirte avec les seuils des fameux 50-40-90).

Oui mais voilà. Pour éviter de la fatiguer inutilement et de surcharger son dos dans l’optique des playoffs à venir, les staffs médicaux des Mystics et d’Elena ont décidé de la ménager. Elle a ainsi manqué quelques matchs par ci par là, entre autres en déplacement. On a vu à cette occasion que l’équipe présentait un visage beaucoup moins fringant lorsque la numéro 11 n’était pas en tenue. On le sait, les playoffs sont souvent le reflet de la régulière et il est nécessaire de bâtir une dynamique pour arriver dans le bon mood en playoffs. L’expérience des Clippers en NBA par exemple nous l’a récemment également montré. Il importe donc pour Washington de profiter des derniers matchs de la régulière pour gentiment monter en température et se préparer aux dernières échéances de la post-season.

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