Washington Mystics 80-64 New York Liberty
Les super teams ne font pas tout ! Alors bien évidemment nous ne sommes qu’au premier match et on va éviter de partir dans des prédictions alarmistes, mais la prestation du Liberty était tout de même très attendue. Et hier soir, elle a été proche du néant …
Washington pour sa part a déroulé un jeu hyper léché en se partageant magnifiquement le ballons sur jeu placé, tout en amenant du dynamisme sur jeu rapide par l’intermédiaire de la nouvelle arrivée du côté de DC, Brittney Sykes (voir plus bas). Et en face, le Liberty n’a jamais rien proposé d’autres que d’envoyer des pastilles de loin (7/31 à 3 points) souvent prises en première intention. Conséquence, New York n’a marqué que 26 points en shootant pourtant 41 fois en première mi-temps…
Washington, à l’inverse, a parfaitement étudié les lacunes de son adversaire et ciblé ses faiblesses défensives, pour systématiquement attaquer Courtney Vandersloot et Sabrina Ionescu, profitant de matchs-up très favorables pour scorer. Et puis que dire d’Elena Delle Donne ? EDD a délivré une partition de grande classe, au-delà même des considérations statistiques (13 points, 4 rebonds, 5 passes,et 2 interceptions et 1 contre en 55/100/100), que ce soit en attaque ou en défense, en ciblant régulièrement Breanna Stewart des deux côtés du terrain. On ne parle généralement que de sa palette offensive, mais Elena a délivré un chef d’œuvre défensif sur Stewie. En pré-saison, elle nous avait dit qu’elle était de nouveau à 100%. Quand elle est en forme, elle n’est pas loin d’être la meilleure joueuse du monde et ce petit échantillon d’un match nous l’a rappelé.
Un secteur de jeu où New York a également grandement pêché : les pertes de balles. L’incapacité à dérouler le moindre système de jeu, des individualités prenant régulièrement le pas sur le collectif et l’immense défense de Washington auront provoqué 22 turnovers chez les filles de Sandy Brondello… Le jeu a été statique du côté de la Grosse Pomme, et on va le redire : voir jouer Sabrina Ionescu juste en shooting guard sans le ballon dans les mains est une pure hérésie.
Washington a dominé les débats avec un écart qui est monté à plus de 20 points. Un petit run new yorkais en fin de rencontre insufflé par une Kayla Thornton efficace a au moins permis de limiter la casse a -16, même si le ressenti est plutôt de -30…
Même si ce n’est que le G1 de la saison, Washington envoie un message fort à l’ensemble de la ligue. Côté New York il y a un énorme chantier qui attend Sandy Brondello et il faudra trouver vite des réponses sur le jeu et des line-up plus équilibrés. En WNBA, jouer au talent ne suffira pas…
Focus joueuse : Brittney Sykes
Si vous nous avez écouté ou lu récemment, l’arrivée de Sykes du côté de DC nous a enthousiasmés et ce match confirme nos attentes. C’est simple : elle a été omniprésente sur tous les secteurs du jeu avec 9 points, 9 rebonds, 3 passes et 5 interceptions. L’année dernière Washington exécutait un jeu hyper académique, mais avec une vitesse de jeu très lente. Ce qui engendrait souvent des manques de solution quand l’adresse n’était pas au rendez vous. Brittney Sykes a non seulement amené son énorme capacité défensive mais aussi et surtout sa course sur jeu rapide. Voir Washington autant scorer sur jeu de transition offre une arme supplémentaire à cette équipe tout en conservant ce style académique sur demi-terrain. Les Mystics ont peu bougé pendant l’intersaison, mais ce coup semble être parfait pour donner une arme supplémentaire à cette équipe déjà compétitive.
Les autres matchs
Indiana Fever 60-71 Connecticut Sun
La logique a été respectée sur ce match, même si le Sun s’est fait un peu peur dans le money time pour la première de Stephanie White sur le banc. Connecticut a assez nettement dominé cette rencontre longtemps très défensive, notamment grâce à Alyssa Thomas (18 pts, 11 rbds, 6 asts), mais a connu un trou d’air dans le 4e quart-temps. Aliyah Boston (15 pts, 9 rbds), la n°1 de la Draft 2023, Kelsey Mitchell (20 pts) et leurs camarades ont alors réussi à gommer presque entièrement la quinzaine de points de retards qu’elles accusaient. C’est le moment choisi par “AT” et DeWanna Bonner (19 pts) pour accélérer et éviter plus de sueurs froides à leur équipe.
Minnesota Lynx 66-77 Chicago Sky
Le Sky est déjà en mission pour montrer à tout le monde – nous y compris – qu’avoir bazardé la possibilité de se reconstruire par la Draft était une bonne idée. Chicago a réussi son démarrage en allant tranquillement dominer les Lynx chez elles. Kahleah Copper, qui sera ce qui ressemble le plus à une franchise player cette saison après l’exode des autres stars du groupe, a assumé son nouveau statut avec une copie complète : 20 points, 7 rebonds, 5 passes et 2 interceptions. Le deuxième quart-temps, remporté 22 à… 3 par le Sky a évidemment été déterminant.
Los Angeles Sparks 94-71 Phoenix Mercury
Les Sparks n’ont été en difficulté que pendant un quart-temps pour leur match inaugural à la maison. Une fois mis en route, les Californiennes ont maîtrisé leur sujet face à un Mercury globalement et logiquement un peu rouillé, entre la première apparition intéressante de Brittney Griner (18 pts, 6 rbds, 4 blks en 25 min) et la maladresse de Diana Taurasi (15 pts à 4/15). Los Angeles a bénéficié des étincelles venues du banc signées Zia Cooke (14 pts en 15 min) et Karlie Samuelson (13 pts) notamment, pour accompagner les soeurs Ogwumike (17 pts pour Nneka, 15 pour Chiney).
On notera la première apparition en WNBA de la rookie française Kadi Sissoko, qui a réussi à passer le training camp et semble entrer dans les plans de Vanessa Nygaard pour le moment. Elle a joué 9 minutes cette nuit et a marqué sur sa seule tentative (2 points, 2 rebonds).