Lauren Jackson

Quinze… Quatorze… Treize… Douze… Onze… Dix… Neuf… Huit… Sept… Six… Cinq… Quatre… Trois… Deux… Un.

Nous sommes le 15 juillet 2016, et un voile sombre tombe du haut des plafonds de la Key Arena. Dans sa chute, il révèle deux chiffres imposants, cousus en gros caractères sur un fond vert émeraude. Au-dessus de ces chiffres, sept lettres. J-A-C-K-S-O-N. Le numéro 15 de Lauren Jackson est le premier maillot à être retiré dans l’histoire du Seattle Storm. Les fans se sont déplacés en masse pour l’occasion. Pendant quelques instants, ils retrouvent le plaisir de voir LJ fouler leur terrain et balayer des yeux leurs tribunes. Il aura fallu plus de trois ans avant que Lauren Jackson ne revienne dans la ville qui, pendant plus de dix ans, avait été sa deuxième maison. Trois ans, avant que son nom soit enfin érigé dans les hauteurs où il s’inscrit de droit. Lisa Brummel, co-propriétaire de la franchise depuis 2008, résume le sentiment général : « Il était temps ».

De l’arrivée à Seattle de la rookie australienne de dix-neuf ans, la plus jeune joueuse à ne jamais avoir été draftée en première position, à cette cérémonie d’hommage, près de quinze ans après, bien des choses se sont passées. En quinze ans, Lauren Jackson ne s’est pas contentée de se hisser jusqu’au sommet du basket mondial : elle en a changé, réorienté le cours. Sa présence imposante sur les terrains et son regard acerbe hantent sans doute encore l’esprit de toutes celles qui l’ont croisée, qu’elles aient joué avec ou contre elle. Mais surtout, Lauren a redéfini le basket féminin en pavant la voie à un nouveau style de jeu remettant en cause les postes traditionnels pour marquer l’avènement d’une nouvelle catégorie de joueuses : celle des intérieures versatiles — capables de shooter à trois points, de partir en dribble loin du cercle pour provoquer leurs adversaires, comme de s’imposer dans la raquette — qui fait fortune aujourd’hui. Lauren Jackson a changé le basket et la WNBA, c’est tout simplement indubitable.

En ce soir de juillet, les vieilles anecdotes fusent, et les messages de félicitations se succèdent donc en pagaille sous les lumières de la Key Arena. Anciennes coéquipières, anciens coachs, amis, fans, ils nous en disent tous un peu plus sur cette joueuse d’exception. Alors fions-nous à leur dires, pour comprendre le phénomène Lauren Jackson.

« Une rookie de 19 ans réalisant son rêve de jouer en WNBA » (Dick Fain)

Ces mots sont de Dick Fain. Le célèbre speaker de Seattle et maître de cérémonie de la soirée remémore à tous qui était la Lauren d’avant la légende. Celle qui n’avait pas encore marqué la WNBA de son empreinte, mais qui déjà comptait bien le faire. Une simple « rookie de dix-neuf ans, venue réaliser son rêve de jouer en WNBA ».

Car Lauren n’est pas, en effet, une enfant du pays. Née à treize mille kilomètres de l’État de Washington, dans la petite ville d’Albury en Australie, elle grandit néanmoins dans une famille où le basket est le sport national. Fille de Gary Jackson et Maree Bennie, deux anciens basketteurs ayant joué respectivement pour les Boomers et les Opals (les équipes nationales féminine et masculine australiennes), le basket s’impose à Lauren comme une évidence. Au Murray High School qu’elle fréquente à partir de douze ans (les élèves transitant directement, dans le système scolaire australien, de l’école primaire au lycée), elle admet être une élève assez distraite, plus souvent concentrée sur les discussions de ses camarades au fond de la classe que sur les paroles de ses professeurs. Mais la suite pardonne tout : « I wasn’t a great student, dit Lauren, but I was a student of the game ». Et la jeune analyste du basket connaît dès cette époque des succès précoces, comme ce sera le cas tout au long de son ascension phénoménale. Dès 1996, elle est sacrée championne d’Australie avec ses coéquipières du Murray High. Mais Lauren ne s’attarde pas dans sa petite Albury natale et, dès ses quinze ans, part pour la capitale où elle intègre le prestigieux Australian Instiute of Sport.

Quinze ans. Il n’en faut que deux de plus avant que Lauren ne participe à ses premiers championnats du monde, à seulement dix-sept ans, et reçoive sa première médaille de bronze dans une compétition internationale par la même occasion. Mais Lauren n’en est encore qu’à ses débuts. Après le premier décentrement d’Albury vers Canberra quatre ans plus tôt, elle fait le grand saut et, à dix-neuf ans, s’envole vers les États-Unis pour tenter sa chance en WNBA. Si Lauren est assaillie de doutes légitimes et se demande si elle sera à la hauteur, Lisa Dunn, la coach du Seattle Storm qui la choisit avec le premier pick de la draft de 2001, elle, est on ne peut plus sûre de son choix. Et elle le fait savoir à sa joueuse star quinze ans après : « dès que je t’ai choisie, Lauren, je savais que nous allions gagner des titres à Seattle ».

Il est presque impossible, en effet, de décrire l’impact qu’eut Lauren Jackson sur la franchise de l’Emerald City. Arrivée à Seattle, comme elle s’en rend compte des années plus tard, alors qu’elle n’était encore qu’un « bébé », elle est au fondement du développement de cette équipe. Pendant les douze ans où elle aura joué en WNBA, Lauren n’aura connu que les couleurs du Storm. Elle y aura joué 317 matchs, côtoyé trois coachs — Lin Dunn (2000-2002), Anne Donovan (2000-2007), Brian Angler (2007-2014) —, gagné deux titres WNBA (2004, 2010), trois titres de MVP (2003, 2007, 2010), marqué des milliers de points, et fait rêver des dizaines de milliers de fans. « Chaque action importante dans l’histoire de notre franchise a soit commencé, soit fini — soit les deux — avec Lauren, dit Sue Bird. Tu as montré ce que cela voulait dire qu’être la meilleure. »

Non, Lauren Jackson n’est pas une enfant du pays… Mais elle est fille de Seattle.

« La parfaite joueuse de basket » (Jenny Boucek)

Pour décrire le style de jeu de Lauren, nous nous en remettons cette fois aux mots de Jenny Boucek, qui aura vu évoluer Lauren en tant qu’assistante-coach du Storm de 2003 à 2007 sous Anne Donovan, puis de 2010 à 2013 sous Brian Agler. Et en ce soir de 2015, celle qui, en 2014, est devenue la nouvelle coach du Storm, va droit au but pour décrire Lauren : « Quand j’essaie de décrire la joueuse qu’est Lauren aux personnes qui ne l’ont jamais vue jouer, ce n’est qu’ainsi que j’arrive à la décrire : c’est comme si Dieu, un jour, s’était dit: ‘Je vais créer la joueuse de basket parfaite. Et elle s’appellera Lauren Jackson.’ »

Et sur ce point, toutes les voix s’accordent, celles des légendes en premier lieu. Ticha Penicheiro rappelle la surprise qui fut sienne en découvrant le jeu de Lauren : « Du haut de ton mètre quatre-vingt-seize, tu faisais des choses que je n’avais jamais vu aucune autre joueuse faire avant toi. Tu as clairement laissé ta marque sur le monde entier. » « Plus qu’un moment en particulier, je me souviendrai de LJ pour la manière dont elle a révolutionné le basket », ajoute tout simplement Tina Thompson. Quant à Dick Fain, il nous rappelle une fois encore l’évidence : « Les joueurs de talent se succèdent sans cesse dans le sport, mais il est rare que nous ayons la chance d’être témoins d’une joueuse transformant radicalement son poste. »

Si on dit que Lauren a révolutionné le basket féminin, c’est parce qu’elle fut une des premières joueuses à diversifier le bagage technique des joueuses intérieures, en particulier des pivots. Shooter à trois points, partir en dribble, poster dans la raquette, contrer des tirs, prendre des rebonds. Pendant douze ans, Lauren a fait un peu de tout pour le Storm.

Et sans doute ses exploits ont-ils contribué à donner un sens nouveau à l’élément central de ces trois lettres tant convoitées : MVP. Après Lauren, le superlatif « most valuable player », qui récompense la joueuse s’étant le plus illustrée au cours d’une saison donnée, continue, cela va de soi, à désigner la meilleure joueuse d’une équipe ou d’une ligue. Mais après Lauren, il semble que s’opère également un retour au sens plus littéral, plus originel, de l’adjectif « valuable ». Au sens strict, la joueuse « à la plus grande valeur », la joueuse « la plus utile » à son équipe, est celle qui est capable de l’aider à tous les niveaux. Preuve en est : après le règne des inégalables Sheryl Swoopes (2000, 2002, 2005) et Lisa Leslie (2001, 2004, 2006), toutes les joueuses ayant réussi l’exploit de remporter plusieurs titres de MVP de saison régulière correspondent au modèle de l’intérieure versatile initié par LJ : Lauren elle-même, bien sûr (2003, 2007, 2011), mais aussi Candace Parker (2008, 2013) et Elena Delle Donne (2015, 2019) — sans qu’il soit nécessaire de mentionner l’avenir radieux promis à Breanna Stewart (2018).

« La Lauren qui fait peur » (Sue Bird)

Mais le mythe LJ ne s’arrête pas aux qualités techniques hors-normes de la joueuse de basket. Lauren Jackson, c’est aussi une personnalité explosive et un langage sans filtre sur et en dehors des terrains qui ont valu à la joueuse australienne d’acquérir une réputation sulfureuse l’ayant suivie tout au long de sa carrière. Lauren Jackson, c’est un regard noir emblématique qui en a terrifié plus d’un.

C’est pourquoi, à quelques jours du match devant précéder la cérémonie de retrait du maillot de Lauren, Sue Bird, son amie de (presque) toujours, lance cette question à tout hasard : « Est-ce que Lauren pourrait entrer en jeu vendredi, juste pour une minute ? Elle ferait sûrement peur à pas mal de monde. » Et Lauren d’ajouter innocemment : « Oui, c’est clair. Je leur crierais dessus. » Mais gare à qui s’imaginerait que Lauren plaisante en prononçant ces mots. Si c’est votre cas, vous vous trompez grandement. Et ça, toutes les joueuses ayant côtoyé Lauren peuvent en témoigner. Mais une fois encore, c’est Sue qui, sans doute, le résume le mieux : « si Lauren ne vous a jamais crié dessus […] c’est que vous n’avez pas joué avec elle ».

Dès son arrivée à Seattle, Sue fut d’ailleurs exposée en première ligne à celle qu’elle définit comme « the intense Lauren » (« la Lauren qui fait peur »), par opposition avec la « kind Lauren » (« la douce Lauren ») sur laquelle nous nous attarderons plus tard. En effet, si le duo Bird/Jackson s’illustre immédiatement sur les parquets, les deux joueuses mettent plus de temps à s’appréhender en dehors des terrains. Ou pour dire les choses plus clairement : aujourd’hui encore, Sue Bird est convaincue qu’au cours de leur première année en tant que coéquipières, Lauren la détestait tout simplement.

Comme elle le rappelle dans son discours d’hommage, tout commence avec l’histoire de leur première rencontre. Aussi fou que cela puisse paraître, Lauren n’avait sans doute jamais pris la peine de chercher à quoi ressemblait Sue Bird avant d’arriver à Seattle pour le camp d’entraînement de la saison 2002. Rentrée d’Australie avec quelques jours de retard, lorsqu’elle arrive à l’entraînement, elle observe les premiers pas de Sue depuis les gradins et… pendant plus d’une heure, la confond avec une autre joueuse. Il ne pouvait vraiment y avoir que Lauren Jackson pour ne pas connaître Sue Bird.

Sue laisse également entendre que Lauren n’aurait pas apprécié toute l’attention qui l’entourait à son arrivée en terres washingtoniennes. Rappelons qu’en 2002, Sue Bird sort d’une saison sans aucune défaite avec UConn et vient de remporter le tournoi NCAA. Comme Lauren un an plus tôt, le Storm la choisit en première position de la draft : assez, sans doute, pour donner l’impression à la star LJ qu’on marche sur ses plates-bandes.

Mais une fois l’hostilité des débuts oubliée, Sue et Lauren deviennent rapidement inséparables. L’une a beau dire dude, l’autre mate, l’idée reste la même : les rivales d’un temps sont désormais besties, et Lauren retrouve même son sens de l’humour pour évoquer la popularité de Sue : Partout où l’on va, les gens disent « Regardez, regardez, c’est Sue Bird ! » Et moi je réponds : « oui, c’est mon amie ». 

Mais au palmarès de notre « intense Lauren », comment ne pas ajouter la rivalité mythique avec Lisa Leslie ? Cette fois, tout commence avec une histoire de crêpage de chignon, ou plutôt de queue de cheval tirée (en langage Lauren, entendre : arrachée) aux Jeux Olympiques de 2000 à Sidney. Au cours des mois ayant précédé ce match pour la médaille d’or entre les États-Unis de Leslie et l’Australie de Jackson, une certaine rivalité s’était déjà développée entre les deux joueuses. Dans son autobiographie, Lisa Leslie affirme que Lauren l’insultait souvent dans la raquette, ne lésinant pas sur les « Get off me, b**** ». Âgée d’à peine dix-huit ans, Lauren, quant à elle, ne mâchait pas ses mots : « Je ne vais pas laisser une Lisa Leslie m’impressionner. » Vient alors le jour J.

Quelques jours avant la finale, Lisa Leslie avait décidé de défaire ses tresses et, n’ayant pas le temps de les refaire, avait pris le parti d’attacher une fausse queue de cheval à ses cheveux, solution rapide et pratique en vue de la finale. Mais alors que la fin du match approche et que le sort des Opals semble scellé face à la Dream team américaine, tandis que les deux femmes se battent au rebond, Lauren Jackson tire sur la queue de cheval de Leslie, l’arrache, puis la laisse tomber au sol. À la fin du match, Lauren affirme que l’acte était purement inintenionnel et que ses doigts se sont pris dans la queue de cheval de sa rivale, mais quiconque a vu la vidéo de l’action est libre d’en douter. Ce n’est sans doute pas le moment le plus glorieux de la carrière de Lauren, nous devons bien l’avouer. Rien de plus qu’un cheap shot (action mesquine), comme disent les anglophones. Mais si l’anecdote est utile, c’est qu’elle illustre bien l’irrévérence et, disons le, l’agressivité, dont a parfois fait preuve la Lauren des débuts. Et inutile de vous inquiéter pour Lisa. La star américaine n’hésita, en effet, pas à remettre cette jeune téméraire à sa place : « Qu’elle garde les cheveux. Moi, je garde l’or. »

Puis, entre les deux joueuses, le temps a fait son oeuvre et a adouci les choses.

« Une des meilleures amies dont on puisse rêver » (Camille Little)

Après avoir dressé le portrait de la « Lauren qui fait peur », il est tout aussi nécessaire de s’attarder sur la « douce Lauren ». La Lauren que peu connaissent sans doute. Le yang du ying. Le calme après la tempête. Le cœur de velour sous l’armure de fer. « Aussi vicieuse qu’elle puisse être sur le terrain, Lauren est l’exact opposé en tant que personne », dit Jenny Boucek. La loyauté, l’amitié, la générosité surtout, sont autant de traits cachés de la personnalité de Lauren qui expliquent que des joueuses comme Camille Little, Swin Cash, Sue Bird, mais, à plus forte raison, toutes les personnes qui l’ont véritablement côtoyée, fassent tout simplement de LJ « une des meilleures amies dont on puisse rêver ».

Si les exemples sont trop nombreux pour être tous cités, mentionnons-en quelques un dans la longue liste offerte par Sue : le jour où Lauren décida d’offrir des casques Beats by Dr. Dre à chacune des douze joueuses de son équipe, les innombrables fois où elle s’absenta à la fin d’un repas au restaurant pour aller régler les commandes de toute la table, le jour, encore, où elle tendit un billet de cinq-cent dollars à un sans-abri et continua à marcher comme si de rien n’était. Bref, en dehors des terrains, LJ ne fut jamais une joueuse extravagante. Réservée, et même timide dans la vie de tous les jours, Lauren Jackson est une étrange somme de paradoxes: une joueuse qui inspire tout à la fois le respect et la crainte, l’inquiétude et la bienveillance, la prudence et l’admiration, et qui à coup sûr ne laisse, et n’a laissé, personne indifférent.

Alors oui, il était temps, grand temps même, que s’organise ce retour à Seattle après un départ inattendu qui laissa un goût plus qu’amer à tous ceux qui ont connu Lauren.

En 2013, quelques mois avant le début de la reprise du championnat, le Storm annonce que la légende australienne ne pourra pas jouer de la saison en raison d’une blessure aux ischio-jambiers. L’année d’après, les espoirs des fans qui attendent son retour sont à nouveau déçus : Lauren, qui a subi trois interventions au genoux dans l’année, doit une fois encore rester en dehors des terrains. En réalité, on ne reverrait plus jamais Lauren Jackson jouer en WNBA, ni sous les couleurs du Storm.

Et malgré tous ses efforts de réhabilitation, trois ans plus tard, en 2016, la loi cruelle du sport marque le coup d’arrêt de sa carrière et l’oblige à renoncer au rêve de Rio et à ce qui aurait été sa cinquième participation à des Jeux Olympiques.

LJ is not done

Mais on ne vient pas à bout de Lauren Jackson aussi facilement ça. Une fois sa carrière terminée, Lauren mène l’excellence dont elle a fait preuve sur les terrains vers d’autres champs de bataille. En plus de donner naissance à deux garçons, Harry et Lenny, elle obtient un diplôme universitaire en suivant des cours en ligne, et s’engage dans le même temps pour la défense des victimes de violences conjugales. Elle fait même son retour sur les parquets d’Albury, mais cette fois, en tant que coach des Southern Vale Home Bandits.

Reste toutefois que le départ anticipé de Lauren Jackson à la retraite aura laissé un vide dont il est difficile de faire le deuil dans l’histoire du Storm et de la WNBA. Comme si un pan entier de l’histoire nous avait à tous été dérobé. « On ne peut simplement pas remplacer Lauren Jackson », dit Rachel Jarry, qui a été sa coéquipière dans les rangs des Opals. Ça, tous les fans du Storm en sont conscients. Le maillot de Lauren, qui règne impérialement sur les hauteurs de la Key Arena, leur rappelle à chaque instant.

Mais son influence continue à vivre sur tous les terrains. Son nom continue d’inspirer le respect et sans doute une certaine frayeur. Désormais, chaque adversaire qui franchira le seuil de la Key Arena et verra le nom de Jackson s’imposant à lui, saura que de Seattle, on ne repart pas facilement avec la victoire. C’est ce qu’aura légué Lauren Jackson à la franchise : un potentiel d’excellence que les générations suivantes n’auront à réactiver qu’en levant les yeux. La ville de Seattle a eu la chance d’avoir une numéro quinze — elle n’en aura pas deux.

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