Diana Taurasi prend sa retraite, une légende ultime tire sa révérence

Cela faisait quelques saisons que nous nous amusions régulièrement de savoir si Diana Taurasi allait « enfin » finir sa carrière. C’est désormais officiel puisque hier soir, Diana a fait savoir qu’elle ne rejouerait plus cette année et que sa carrière de joueuse prenait fin après une incroyable longévite de 20 saisons.

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Il faut dire qu’à désormais 42 ans, l’arrière du Phoenix Mercury n’avait plus grand chose à prouver à personne. Avec sa sœur-enemie de toujours, Sue Bird, à la retraite également, on se disait que Diana allait suivre le même chemin. Et pourtant, l’amour du jeu, l’amour du vestiaire, de ses coéquipières, de cette adrénaline du parquet, la poussaient à rechausser ses sneakers année après année.

Il faut dire que malgré son âge, Diana restait tout à fait capable sur un terrain de basket. Ces dernières saisons, passé les 40 ans, elle aura encore réussi à peser sa quinzaine de points par match, seulement rejointe dans ce club par Cynthia Cooper en 2003. Et même si sa défense a disparu des radars, Diana aura continué à nous régaler avec son shoot, sa hargne et son trashtalking comme elle a su le faire tout au long de sa carrière.

Sa carrière basket aurait d’ailleurs pu ne jamais voir le jour. Fille d’un immigré argentin, c’est le football de Diego Maradona qui anime la maison durant son enfance à Chino, en Californie. Elle s’essayera aux deux sports avant que son père ne la pousse à continuer dans la voie où il lui sentait le plus de potentiel, le basketball.

Ses années académiques se parent de succès. A la Don Lugo High School dans un premier temps, avant que Geno Auriemma ne vienne la convaincre de rejoindre Sue Bird à UConn. Avec celle qui deviendra sa meilleure ennemie, Diana va gagner un titre NCAA avant d’en ajouter deux à son escarcelle personnelle après le départ de Sue. S’ensuivra sa draft à Phoenix et la carrière incroyable qu’on lui connait.

3 titres WNBA en 2007, 2009 et 2014 en étant élue MVP des Finales en 2009 et 2014, MVP de la saison régulière en 2009, meilleure marqueuse lors de 4 saisons WNBA dont la saison 2006 qui aura été pendant longtemps la saison avec la meilleure moyenne au scoring (25,29 pts/match) avant qu’A’ja Wilson ne vienne battre le record la saison dernière. Elle est également la meilleure marqueuse en total de points de l’histoire de la WNBA avec 10646 points marqués. Un record qui risque de prendre quelques années avant d’être battu.

Comme beaucoup avant et après elle, Diana aura également été exporter son talent en Europe. Avec son club du Dynamo Moscou elle obtiendra quatre titres euroligue de suite (2007, 2008, 2009 et 2010) avant d’un ajouter un 5e en 2013 avec Ekaterinbourg cette fois.

Avec Team USA, Diana affole les compteurs. 3 médailles d’or en championnat du monde (et une médaille de bronze) mais surtout 6 médailles d’or de suite aux Jeux Olympiques, un record en sports collectifs.

© FIBA

Le palmarès de Diana, tant individuel que collectif pourrait encore continuer mais au delà de ses réussites sportives, Diana a gagné le cœur des fans par sa personnalité flamboyante. Capable à la fois de trashtalking et d’embrouilles musclées avec ses adversaires mais peu à l’aise à l’instant de faire un discours en public pour la retraite de sa coéquipière et compagne Penny Taylor, c’est là toute la personnalité de Diana. Jamais plus heureuse qu’en tenue sur un parquet, c’est son amour inconditionnel pour ce jeu qui lui aura permis cette longévité et ce rayonnement incroyable. Et si elle aura pu martyriser ses adversaires et terroriser certains arbitres, sa relation et sa disponibilité pour les fans est encore une fois un exemple. Comme lors de cette journée à Anvers, lors des qualifications pour les JO de Paris, où elle sera la seule de Team USA à s’écarter du groupe pour venir échanger des blagues et prendre une photo avec les quelques fans rassemblés, dont certains d’entre nous avions la chance de faire partie.

Avec la retraite de Diana, c’est la dernière membre d’une génération qui tire sa révérence et une nouvelle page de l’histoire de la W qui se tourne. Après l’ère des pionnières, Diana aura été, avec Sue, Lauren, Seimone, Candace et bien d’autres, la génération qui aura poussé la ligue vers la lumière, combattu les bâtons que la société tendaient à mettre dans leurs roues et fait de cette ligue ce qu’elle est aujourd’hui : la meilleure ligue du monde. Et si des joueuses comme Napheesa Collier, Breanna Stewart, A’ja Wilson, Sabrina Ionescu ou Caitlin Clark peuvent désormais rayonner de 1000 feux c’est aussi et avant tout parce que des joueuses comme Diana auront poussé le curseur de l’excellence et de la compétitivité au plus haut avant elles.

Désormais, Diana va pouvoir profiter de sa famille et ses enfants avec le sentiment du devoir accompli. Difficile de dire de quoi l’avenir sera fait pour elle. Son amour pour le jeu ne devrait pas la mener très loin des parquets mais on ne peut s’empêcher de se questionner sur la suite. Diana avait par le passé souhaité que d’anciennes joueuses puissent investir pour faire partie des décisionnaires du monde du sport. Est-ce une piste qu’il faut s’attendre à la voir suivre ? A moins qu’elle ne préfère s’essayer au coaching pour garder l’adrénaline de la compétition ?

Pour notre part, il nous reste à faire le deuil de ces coups de chaud en direct dont elle avait le secret.

Et pour paraphraser un commentateur avant nous (ceux qui ont la ref, faites nous signe)

Diana, ce fut un privilège de commenter tes matchs et un plaisir de te voir jouer.

Merci

PS : si vous souhaiter prolonger un peu, nous ne pouvons que vous conseiller de lire notre portrait de Diana Taurasi. Il commence à dater un peu mais nous ne manquerons pas de le mettre prochainement à jour.

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