La vente du Connecticut Sun

Depuis que l’accord avec Boston a été trouvé pour la relocalisation du Sun dans le cadre de la vente de la franchise, beaucoup de questions se posent. Mais à la suite des derniers éléments publiés, c’est la question même de Boston qui se pose.

Contexte

Si nous revenons un peu en arrière, les premières recherches afin de revendre la franchise du Connecticut remontent à janvier 2025. Dans un marché avec une croissance limitée par la position géographique et des difficultés à trouver de nouveaux partenaires, le propriétaire Mohegan Tribe (tribu autochtone) a décidé de vendre la franchise (plutôt que de poursuivre des investissements qui s’avéraient nécessaires). Là où la WNBA adopte depuis plusieurs mois une stratégie d’expansion avec les villes de Toronto, Philadelphie, Cleveland ou encore Detroit, cette vente intervient avec des conditions différentes : là où la ligue touche et encaisse l’argent lors d’une expansion, elle ne touche rien sur une vente.

Une offre qui semblait ferme mais qui finalement…

Début  Août nous apprenions qu’un accord avec Steve Pagliuca, copropriétaire minoritaire des Boston Celtics, avait été trouvé avec Mohegan Tribe pour 325 millions de dollars. Belle plus-value quand on sait que la franchise du Sun était évaluée par Forbes à 200 millions de dollars. Mais selon un article de Front Office Sports, l’accord ne serait finalement que de principe puisque la vente n’a pas été présentée dans les temps au conseil des gouverneurs de la WNBA, ce qui a fait expirer la période d’exclusivité accordée par la tribu Mohegan. De plus, puisqu’un propriétaire NBA est impliqué, la vente doit aussi être présentée et approuvée par le conseil des gouverneurs NBA. Imaginez-vous 30 secondes à la place de Steve Pagliuca et vous vous retrouvez en concurrence parce que Cathy Engelbert n’a pas présenté le plan à temps au board… il y a de quoi être dégoûté.

Les alternatives

Et, maintenant que l’exclusivité est perdue, s’ouvrent les alternatives. Une seconde offre arrive dans l’équation, celle de Marc Lasry, ancien copropriétaire des Milwaukee Bucks, qui propose le même montant et ne souhaite pas faire changer d’état la franchise puisque le projet serait de la relocaliser à Hartford, à 45 minutes de Uncasville, où se trouve la franchise actuellement. La préférence de la ligue est portée vers Houston, notamment avec le dossier porté par Tilman Fertitta, propriétaire des Rockets. Houston avait soumis un dossier pour obtenir une franchise d’expansion là où Boston et Hartford ne l’ont pas fait, ce qui pèse dans la balance car la ligue préfèrerait relocaliser vers un marché prioritaire. Houston jouit de plusieurs facteurs attrayants pour la ligue : un historique WNBA avec la franchise des Comets (1997-2008, 4 fois championnes), les infrastructures sont déjà existantes (salle, centre d’entraînement), et c’est un marché majeur pour le basket. On peut se dire que Boston a également ces avantages mais dans le plan proposé, le projet inclus un investissement de 100 millions pour un centre d’entrainement. Si le dossier de Houston n’a pas été retenu dans l’expansion car la proposition faite tournait autour des 200 millions de dollars contre les 250 demandés et avancés par les concurrents, Fertitta pourrait se rabattre sur le projet de relocalisation car, s’il coûte plus cher (325 millions de rachat du Sun + frais à la ligue pour la relocalisation), le projet apporte une marque déjà établie et évite les frais et investissements d’une expansion. Et donc, on en est où ? Une situation plutôt simple est donc devenue complexe avec de multiples enjeux.

Si aujourd’hui il semble que Houston ait les faveurs de la ligue, plusieurs médias américains rapportant que Fertitta pourrait rafler la mise s’il avance les frais demandés, rien ne bougera tant que Cathy Engelbert ne présente les plans au board WNBA et NBA. Seules certitudes, le Sun jouera la saison 2026 à Uncasville et ne bougera donc pas avant 2027. De plus, la ligue est attrayante. Dans la continuité du fameux message des dernières années « la ligue est déficitaire », il est évident que la santé financière est au beau fixe dans une période d’investissement long terme avec le nombre de villes et de projets qui se bouscule pour espérer avoir une chance d’accueillir une équipe WBA.

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