Candice Dupree n’est pas finie et Seattle l’a bien compris

Lorsque le Storm a annoncé la signature de Candice Dupree en plein coeur de la free agency, on s’est dit plusieurs choses.

D’abord, qu’on était contents qu’elle ait l’occasion de se battre pour remporter un deuxième titre de championne WNBA. A dire vrai, Candice fait partie des joueuses auxquelles on souhaite le plus de bonnes choses dans la ligue. Déjà parce qu’elle a été formidable lorsque l’on a eu la chance de pouvoir l’interviewer, ensuite parce qu’on était un peu frustrés de voir l’une des meilleures scoreuses de l’histoire (elle peut ravir la 4e place à Cappie Pondexter) vivre son crépuscule dans un collectif dysfonctionnel au Fever. Et enfin parce que l’on se sent toujours coupables de ne pas l’avoir sélectionnée lors de la Fantasy Draft Swish Swish en 2020 😅 (spoiler alert : une édition 2021 est dans les tuyaux et au moins une personne a promis de ne pas faire offense à “la joueuse WNBA avec la plus belle gamme de coupes de cheveux all-time”).

Puis on s’est aussi dit qu’il y avait mine de rien une certaine pression autour d’elle. En tout cas une pression un peu plus grande que ce qu’elle-même avait peut-être envisagé. Réaliser le back-to-back sera loin d’être du tout cuit pour Seattle. La concurrence s’est fortement renforcée et il y a eu exode au sein du Storm avec le départ de trois cadres du vestiaire, Natasha Howard, Alysha Clark et Sami Whitcomb. D’un rôle de contribution au sein d’une machine de guerre, Candice Dupree passe finalement à celui de probable titulaire avec l’obligation d’apporter du scoring, tout en ne pas trop faire chuter l’efficacité défensive phénoménale de cette équipe.

Pour faire simple, elle n’aura pas seulement à se pencher pour ramasser une nouvelle bague tant les cartes sont rebattues en WNBA.

Et finalement, c’est assez excitant de se demander de quelle manière Dupree va s’intégrer dans cette équipe et sous quelle forme Dan Hughes compte profiter de ses qualités. A 36 ans, l’ancienne joueuse de Phoenix n’est plus l’incontestable All-Star de ses belles années, mais elle a prouvé l’an dernier qu’elle était quand même très loin d’être finie. Sous le maillot d’Indiana, la native d’OKC tournait encore à 12.5 points et 5.7 rebonds dans la Wubble. A Seattle, le contexte sera éminemment différent. Elle ne sera plus la seule joueuse avec un vrai CV au plus haut niveau, mais une joueuse dont le vécu s’additionnera à celui de Sue Bird et consorts.

Ses premiers moments avec la quatrième franchise de sa carrière lors du training camp l’ont en tout cas parfaitement contentée.

“C’était amusant d’être avec d’autres joueuses expérimentées et des gens qui sont capables de penser et jouer avec un QI basket très élevé. Je ne peux pas encore vous dire comment je vais m’imbriquer parce que ce n’est que le début. On travaille des systèmes offensifs et la base de notre défense pour le moment. Mais jusqu’ici, tout va bien”, a-t-elle expliqué dans le Seattle Times.

On imagine bien que l’environnement de travail sera différent de ce qu’elle a connu à Indianapolis où elle n’a jamais gagné plus de 13 matches sur une saison…

Dan Hughes et Sue Bird se frottent les mains

A y réfléchir, tous les voyants sont au vert en ce qui concerne l’impact offensif qu’aura Candice Dupree. Avec son bagage technique, la septuple All-Star semble capable de créer du mismatch et de scorer à mi-distance ou de près jusqu’à 45 ans. Dans les line-up où Dan Hughes voudra insister sur le shoot et la production offensive, elle pourrait même occuper le poste 5.

L’interrogation repose uniquement sur ce qu’elle est encore capable de faire défensivement. La saison passée, le Fever a réalisé une saison historiquement désastreuse de ce côté du terrain, avec un net rating abyssal et une impression visuelle alarmante. Dupree était l’une des joueuses les plus utilisées par Marianne Stanley et elle n’a pu échapper aux critiques sur l’absence d’efforts fournis par le groupe. La question est maintenant de savoir si elle pourra se faire un peu plus violence dans une équipe qui joue le titre et avec une vraie culture en la matière.

Cette question n’a vraiment pas l’air d’inquiéter les deux cerveaux du Storm, Dan Hughes et Sue Bird.

Hughes, qui va retrouver le banc de l’équipe après avoir dû renoncer à la Wubble, a ainsi expliqué au sujet de Dupree :

“Après quelques minutes au training camp, Gary Kloppenburg (l’assistant devenu coach intérimaire dans la bulle, NDLR) m’a dit : ‘Bon sang, qu’est-ce qu’elle va bien se fondre lp-dedans !’ Et je suis d’accord avec lui. Candice est une scoreuse. Si on est capables d’étirer le jeu, elle va se régaler”.

Quant à Sue Bird, elle a semblé ravi qu’une joueuse qu’elle a toujours respecté et admiré comme adversaire puisse la rejoindre, même à ce stade de sa carrière.

“Je n’ai joué avec Candice qu’à quelques occasions avec Team USA, mais j’ai toujours trouvé qu’elle était constante et fiable. C’est une joueuse pleine de confiance qui sait exactement faire ce dans quoi elle est très fort. Notre équipe s’est souvent appuyée sur des intérieures capables de scorer à l’extérieur, comme Stewie et Natasha. Candice sait faire ça. On joue aussi énormément sur pick and roll et Candice est naturellement forte là-dessus. L’adaptation sera passera à merveille”.

Depuis le temps, on a appris à faire confiance au point de vue de Sue Bird et à ne pas enterrer les joueuses expérimentées qui ont toujours le feu sacré en elles. Candice Dupree semble bien faire partie de cette race-là et elle va tenter de le démontrer avec le Storm cette saison. On aura évidemment l’occasion de lui tirer notre chapeau lorsqu’elle aura inscrit les 83 points qui la séparent pour le moment de Cappie Pondexter et de la 4e place du classement des meilleures scoreuses de l’histoire de la WNBA. Définitivement, le Storm n’a pas recruté la première venue…

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